Crise agricole : silence assourdissant de la majorité PS Région Bretagne !

Communiqué de presse publié le 23/07/15 16:27 dans Politique par Christian Troadec pour Oui la Bretagne
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Les mesures annoncées par le gouvernement ne règlent en rien les problèmes de fond des agriculteurs et des difficultés à vivre dignement de leur travail. Ces annonces interviennent alors que le silence de la majorité socialiste du Conseil régional de Bretagne, pourtant première région concernée, devient assourdissant ! Pendant que les campagnes brûlent les responsables PS sont-ils tous en vacances ?

Le report des charges qu'il faudra de toute façon payer ne répond ni aux problèmes des prix trop bas ni aux questions structurelles qui se posent depuis bien longtemps au monde agricole. Les socialistes et les Sarkozistes n'ont jamais eu le courage d'aborder de face ces questions, créant ainsi de la désespérance dans les campagnes. Réévaluation des prix à la hausse aux producteurs, diminution des charges sur les exploitations agricoles, restructuration de la dette, achat des produits agricoles bretons dans la restauration collective dont les écoles, fin des tracasseries administratives, ouverture de nouveaux marchés à l'exportation, en particulier en Asie, développement de revenus complémentaires dans les exploitations agricoles grâce aux énergies renouvelables avec un prix de rachat correct de l'électricité (pendant ce temps EDF renfloue à coup de milliards Areva…), fin du dumping social dans les pays d'Europe centrale dans les abattoirs... Voilà une partie des véritables enjeux essentiels que refusent de traiter le gouvernement et la majorité PS du Conseil régional de Bretagne.

Toutes ces mesures doivent s'accompagner d'une régionalisation totale des aides de la PAC afin de mettre en place une véritable stratégie agricole bretonne et mettre fin aux privilèges des céréaliers et seigneurs de la Beauce.

Christian TROADEC

Tête de liste « Oui la Bretagne » aux Régionales

Maire de Carhaix

Conseiller départemental du Finistère

(voir le site)


Vos commentaires :
Mercredi 8 mai 2024
Je ne suis pas un spécialiste des questions agricoles mais je trouve que les questions de ce blog ne se placent pas à un bon niveau de connaissances de la question.
C'est une crise de plus et elles sont nombreuses depuis que le modèle agricole breton est en place dans les années 60:
« les crises se multiplient: crise du poulet (1982) et des oeufs (1983), du porc( 1983,1987), du lait (1972,77, 78) car le marché communautaire est saturé et de nombreuses mesures sont prises pour limiter l'agriculture productiviste. La quantité des productions doit diminuer et les prix chutent. Les collectes de lait baissent de 11% entre 1983 et 1989.
La Bretagne est la première région agricole d'Europe. Elle en profité.
Devant les excédents et le coût des aides, l'Europe opte pour une politique de restriction budgétaire: baisse des prix garantis, contingentement
des productions (quotas laitiers en 1983- gel des terres qui sont mises en jachère.Mais du fait de l'augmentation des pris de l'argent, le nombre des fermes en difficultés financières croit vite ( les cas difficiles)
Les crises sont générales en Europe mais l'objectif européen est de restructurer l'économie agricole en favorisant les gros producteurs. Les mesures européennes menacent le modèle agricole breton basé sur une agriculture de moyens exploitants.
D'où des réactions vives en Bretagne: éleveurs de porcs en 1983-1984 contre les montants compensatoires,puis de nouveau en 1987-1988. Manifestations d'éleveurs laitiers du Morbihan(René Bodiguel et Confédération Paysanne). A cette période, les mesures européennes sont mises en oeuvre par les I.A.A. En France, 43% des producteurs laitiers disparaissent dans les années 80 alors que le nombre des éleveurs de plus de 30 têtes progresse de 27%; 5je n'ai pas trouvé les chiffres pour la Bretagne.)»
Ces renseignements sont tirés de «La métamorphose des campagnes de Martine Cocaud» à consulter sue l'Ouest en Mémoire de l'INA. mais il comporte bien d'autres renseignements.
A partir de là, on voit ce qui se passe: à chaque crise, les politiques calment le jeu par de l'argent, parfois par des réformes drastiques mises en oeuvre par les IAA. Chaque fois, des catégories de producteurs sont éliminées. Cela fait du monde au bout du compte. Une nouvelle charretée se profile-t-elle? A ce propos, avant les quotas laitiers des usines coopératives ou non ont refusé de collecter le lait de petits producteurs en raison avançaient-elles que ce lait n'était pas de qualité. personne ou presque ne les a défendus...
Dans le débat actuel, les hommes politiques de base se taisent. Les médias ne parlent que de la FNSEA. Leur président n'est pas un agriculteur moyen.Il est je crois président d'une coopérative et a donc d'autres intérêts que celle des petits et moyens agriculteurs: il fait partie de l'appareil qui va réorganiser les choses.
La mise en scène médiatique de la crise est aux mains de qui?
Excusez- de la longueur mais il y a tant de chose à mettre en lumière.
Bonne continuation dans un débat pour bien poser les problèmes actuels pour ceux qui sont au boulot.
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