Crise agricole / Avis du Parti Breton : Pour des prix stables, le droit de décider pour des justes

Communiqué de presse publié le 23/07/15 10:00 dans Politique par Sébastien Girard pour Sébastien Girard

Alors que la crise agricole était connue et prévisible, le gouvernement français a attendu le dernier moment et la mobilisation générale des agriculteurs pour réagir. Que de temps perdu ! Le président de la république a sorti de son chapeau la solution miracle: utiliser un logo produit français. Bravo ! Le Parti Breton rappelle toutefois que l'outil « Produit en Bretagne » existe déjà. Il suffit de le généraliser à l'ensemble des produits bretons de qualité. Mais s'appuyer uniquement sur le consommateur ne suffit pas.

La définition d'un prix juste se trouve dans la recherche d'accords entre les producteurs, les industries agroalimentaires et la grande distribution. Jusqu'en 2008, la discussion des prix de rémunération et de vente était encore possible. Depuis cette date, au nom de la libre concurrence européenne, cet outil de régularisation a été cassé. Or, s'il y a un domaine où l'ultralibéralisme économique est destructeur, c'est bien celui de l'agriculture. Discuter des dettes des éleveurs, repousser le paiement des charges à plus tard, apporter un soutien ponctuel à la trésorerie sont des annonces qui cachent le manque de volonté politique. Les éleveurs bretons paient également la politique internationale des gouvernements français de droite et de gauche. La fin des quotas laitiers, l'embargo russe qui permet à la viande porcine de se déverser en Bretagne, entres autres, sont des éléments politiques de la crise agricole. Les solutions ne peuvent être que politiques et européennes.

Nous devons revenir à la régularisation de la production et des prix par filière et par secteur géographique donné. Les filières bretonnes doivent pouvoir s'organiser en toute liberté et autonomie. En toute transparence également. Associant producteurs, industries, grande distribution, mais aussi - de manière innovante - des représentants des consommateurs. Le Parti Breton soutient les éleveurs bretons et appellent les consommateurs bretons à les soutenir. Pour le Parti Breton, les mesures gouvernementales ne sont que ponctuelles et insuffisantes. La crise agricole nécessite plus que des mesurettes. La solution est dans une autre politique européenne, plus solidaire, plus pragmatique, et moins idéologique en termes d'ultralibéralisme économique.

Emile Granville, Porte-parole du Parti Breton - 22/07/2015.


Vos commentaires :
Emilie Le Berre
Vendredi 15 novembre 2024
Mais qui aura le courage de dire que ce système est dèjà mort ?

PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Vous etes mieux documentes que je le suis , et donc ave un meilleur jugement .Mais etablir des «blocages»pour avantager les produits nationaux est contraire aux regles communes ..... car attention les «autres »peuvent egalement choisir des mesures de retorsion sur des produits francais / Bretons ( je te tiens par la barbichette ) a ce jeu la, on perd tres souvent .
A mon avis tout est dans la negociation entre les parties .
Les organisations professionnelles bretonnes ont ( je l'espere ) des contacts avec les organisations professionnelles des membres de la Communaute . Un contact , des echanges , peuvent permettre de savoir ou est le probleme et des qu'il est trouve , travailler a le resoudre .

PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Il y aurait peut etre lieu de creer un marche de viande a 2 vitesses.
Les Allemands ( j'ai lu ) avec des elevages de 10 000 bêtes ,ont des exploitation moins cheres .... mais biensur avec moins de «soins ».
En Australie , il y a deux sortes de viande : le tout courant , et la viande «wugau».. le betail a ete mieux suivi, soigne etc....on s'en apercoit au gout , une viande plus tendre , excellente ....... bien entendu plus chere ( Il y a des restaurants specialises dans cette viande WUGAU ).
Pourrait on faire la meme chose en Europe : 2 qualites , bien affichees .Chacun aurait son choix en fonction de ses moyens , de son gout , de sa santé .
Personnellement , avec l'age , peut etre , je suis moins carnivore. Une tres bonne viande ( Wugau) une fois par semaine , me suffit .

Yann le Bleiz
Vendredi 15 novembre 2024
Surtout ne mettons pas en avant la responsabilité du Ministère Français de l'Agriculture, mieux vaut dire que c'est la faute de l'Europe et de l'hyperlibéralisme!

Ne pas parler d'un «Ministère Breton de l'Agriculture», en tout cas pas de manière objective et directe, on pourrait choquer le Préfet (ce Monsieur pourrait avaler son petit-four de travers... et on ne rigole pas avec ça!)

Après tout, les Indépendantistes Bretons sont des Français comme les autres! Certes, ils sont rebelles,... Si, si, ils veulent le logo «Produits en Bretagne» pour contrer la solution «miracle» du logo «produits Français»!

Ce qui rassure, c'est qu'il y aura toujours du lait dans les magasins...!

Bon, maintenant, j'ai bien l'impression que dans un avenir, il ne viendra pas nécessairement de Bretagne!

Faut dire, que même les Agriculteurs ne le souhaite pas non plus, eux qui détruire les centres LECLERC, là où on trouve la marque communautariste de lait «Eleveurs de Bretagne» avec son horrible carte B5 qui fait penser à Bretagne Réunie! Pas de ça chez nous camarade!!!!

Ce wkd, un économiste évoquait les 10 ans de retard en moyenne de notre outil agricole! (Oui, c'est évident, ce gars n'était pas crédible, le Ministère de M. le Foll nous l'aurait dit! Les Français sont à la pointe du progrès! What else?)

Sauf que l'étranger (le pas français comme nous), ben lui aussi sait ce que c'est qu'une vache! Je sais, cela semble étrange au premier abord, mais si, si, lui aussi connait la bête à corne!

Est-ce si grave?

Ben non, l'important c'est de sauver le Système, de maintenir le centralisme salvateur même s'il pourrait parfois en faire un peu plus pour ses Bretons avant-gardistes qui pourfendent l'ultra-libéralisme!

On va le sauver le poste du français de Ministre au nom breton! Solidarité!!!

Vive l'Etat central et le control soviétique de l'Economie!

Rendez-vous dans 5 ans pour un bilan...!
Peut-être avant!


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