Des égoïsmes destructeurs d'emplois

Chronique publié le 16/07/15 17:47 dans Société par Alan CORAUD pour alan coraud
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Des travaux routiers pour la vie économique

Créer des emplois dans le secteur privé ?

Des entreprises y croient encore malgré les lourdeurs administratives, malgré les prélèvements obligatoires les plus élevés d'Europe, malgré une réelle absence de culture entrepreneuriale dans notre société.

Avec courage, des entreprises petites, grandes, voire très grandes, des groupes financiers, des banques tous ensemble construisent l'avenir pour les jeunes générations et proposent des emplois.

De vrais emplois qui enrichissent un pays, pas des emplois publics qui appauvrissent un pays jusqu'à la ruine, comme en Grèce ou en France.

Mais voilà, dans notre société occidentale vieillissante, le sport favori de nombreux "citoyens " qui prospèrent particulièrement en Hexagone est de s'opposer à tout développement économique.

En tant que maire avec mon équipe, j'ai connu cela.

De nouveaux lotissements ? Surtout pas, nous aurons des voisins, on n'en veut pas. On oublie bien sûr que l'on a été bien heureux d'avoir un permis de construire. "Moi, oui, les autres non."

Une salle-bibliothèque dans la commune ? Surtout pas, payer des impôts pour ça alors qu'on ne lit pas, que la culture ne nous intéresse pas, on n'en veut pas.

Développer une zone d'entreprises ?

Et les camions, les nuisances ....

L'égoïsme fracture notre société.

Avec mon équipe, nous avons ainsi perdu les élections municipales.

A l'heure où de nombreux projets sont sabotés par des associations, que ce soient un Center Parcs en Savoie, un aéroport à Notre Dame des Landes, des éoliennes ou des hydroliennes ici ou là, de nouveaux axes routiers... le témoignage de Jakez Bernard, président de Produit en Bretagne est révélateur du problème sociétal grave dans lequel nous sommes.

D'un côté des personnes de milieux professionnels protégés, certains retraités, des marginaux et de l'autre un monde économique fait de salariés, de chefs d'entreprise, de responsables qui se battent pour

faire vivre leurs territoires.

Quant à moi, entre des milliers de salariés du BTP par exemple et quelques dizaines de marginaux, permanents de la contestation de notre société marchande mais heureux de toucher les aides sociales, mon choix est fait.

Ce qui est vrai pour le Finistère est vrai pour tous les territoires.

Texte de J. Bernard. 13 mai 2015

Quel avenir pour notre territoire ? Constatant le blocage de plusieurs projets de développement économique, à l'image du dossier Sill, Jakez Bernard, président de Produit en Bretagne, livre sa position sur les risques que courent nos territoires ruraux. « NIMBY ! Disent les Anglais, Not In My Back Yard, pour signifier que même si l'on trouve une idée excellente, on n'en veut surtout pas dans le fond de son jardin. Pas de bruit, pas d'odeur, pas de camion, pas de bâtiment... Traduit en langage clair, cela signifie vouloir des emplois mais pas d'usine. Étonnante perspective et triste réalité : on ne peut pas aujourd'hui envisager un projet industriel, même dans une zone artisanale aménagée à cet effet, sans déclencher la levée de boucliers d'une association de riverains. Veut-on transformer la Bretagne en belle endormie où l'on vient finir ses jours sans se soucier d'assurer un avenir à ses enfants. Ou bien veut-on une Bretagne belle, prospère, solidaire et ouverte sur le monde ? L'exemple de la Sill est éloquent. Cette entreprise laitière innove, crée des emplois, ouvre la Bretagne au monde. Une tour de séchage destinée à fabriquer de la poudre de lait a vu son permis de construire refusé sur la commune de Plouvien par le tribunal administratif. L'entreprise se tourne alors vers Milizac, une commune proche et qui dispose d'une zone artisanale. Plusieurs associations font immédiatement barrage au projet. Que faut-il faire, abandonner 80 emplois et 50 millions d'investissement bretons ? Faut-il délocaliser ? Faut-il demander aux Chinois de venir investir en Bretagne pour faire à notre place ce qui nous est refusé ? Empêcher l'entreprise de s'adapter aux marchés et de se développer, dans la compétition mondiale, c'est la mettre bientôt en grand danger ? Le sens de l'intérêt général Il ne s'agit pas, bien entendu, d'accepter n'importe quoi en fermant les yeux sur des exigences environnementales légitimes. Ce n'est pas le propos, et ce n'est pas le cas. Il est temps de s'interroger sur le sens de l'intérêt général. A-t-on demandé leur avis aux 80 futurs salariés, aux centaines de producteurs de lait impliqués dans le projet à l'heure de l'ouverture des quotas laitiers, et aux Bretons dans leur ensemble ? La montée des égoïsmes signe la mort des territoires ruraux. Mesure-t-on bien qu'avec un pareil état d'esprit, ni Hénaff à Pouldreuzic, ni Even à Ploudaniel, ni Guyader à Landrevarzec n'auraient pu voir le jour ! Réagissons pour que l'avenir de nos territoires ne soit pas confisqué. Jakez Bernard président de Produit en Bretagne


Vos commentaires :
Mardi 30 avril 2024
Damien KERN . Biensur que les anglosaxons sont plus morals. Je vis parmi eux . Ils sont «pragmatiques »
La tragedie grecque : les francais referent aux grandes envolees classiques: On ne ferme pas la porte a Platon ( Giscard d'Estaing) , On ne peut mettre le Berceau de 'Europe hors de l'Union monetaire (F.Hollande)....... jamais un Anglosaxon , un scandinave , un germanique emploierait ces propos .
Pour eux 1 + 1 = 2 . Quelquún qui emprunte doit rembourser ( of course on peut negocier les amenagements/atrrangements ).Le principe est la .
Je viens de terminer en cooperation avec 3 Directeurs Allemands , + 1 Ingenieur Alsacien + 1 Ingenieur Mosellan un memo de 86 pages sur les reorientations a donner a un Bureau d'etudes suite au numeriques, a la mondialisation ... etc.....pour une tres tres grosse Societe Allemande.
Extremement interessant , tout a ete pris en compte .
Je me suis inspire des chinois , qui negocient les contrats selon la culture de leurs interlocuteurs . On ne negocie pas avec les francais , comme on negocie avec les allemands etc.....
Dans mon ,helas !, passé nous avions des cooperations avec les japonais pour des grands projets , en JV . J'ai enormement appris . Le japonais connaissaient TOUT du client et TOUT de ceux qui composaient la delegation du client . Les Francais , nous etions comme d'habitude arrogants , surs de nous memes .

Negociations avec les Grecques . Le Ministre des Finances, allemande est un handicappe . Je ne sais pas si cela avait ete voulu .... mais par experience , ces gens la ont plus de determination qu'un individu non handicappe . Ils veulent prouver qu'ils sont encore tres bons , malgre leur handicap.Encore une fois , je ne sais pas si cela etait voulu.
Mr TSIPRAS a essaye de faire le maximum pour son pays ......... mais il s'y est mal pris . En faisant son referendum , il pensait forcer la main et s'attirer lq sympathie des pays latins ?? flop Flop .... le referendum intervenait après le Dead Line du FMI , donc aucune valeur ( il eut du demander un report du Dead Line ). Pour un Germanique ( anglo Saxon , scandinave ) un contrat est un contrat , pour un grecque c'est peut etre un papier avec lequel on peut negocier . Erreur .
Mr TSIPRAS a manqué de psychologie , de connaissance .
Je souhaite ardemment que l'affaire s'arrange . Je plains ce malheureux peuple grecque d'avoir eu depuis longtemps de mauvais dirigeants , donc d'avoir mal vote. De manquer de pragmatisme ( leur culture ).

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