En opposition à la réforme territoriale, un « commando international » sème les panneaux de Tulle, capitale de la Hollandie, en Alsace, Bretagne et Savoie
Ce 30 juin est une date hautement symbolique pour les Bretons, car c'est celui du décret pris par le Maréchal Pétain, en 1941, pour arracher le Pays de Nantes à la Bretagne.
Cette méthode consistant à faire fi souverainement des solidarités locales, on l'a retrouvée dans la réforme territoriale, décidée sur un coin de table par un président et ses conseillers, il y a un an.
C'est cela qu'ont voulu dire haut et fort, non seulement les Bretons (sous l'égide de Bretagne réunie et des Bonnets rouges), mais, aussi des Alsaciens et des Savoisiens.
Réunis avec des Basques, ils ont fait une jonction à Tulle, dans la nuit du 15 au 16 juin et dévissé les panneaux d'entrée et sortie d'une préfecture bien connue du président Hollande (il était président du conseil général de Corrèze).
Une surprise avait été promise pour les manifestations devant les cinq préfectures de Bretagne et ce fut celle-ci : « (faire disparaître) sa ville, (puisque) François Hollande veut faire disparaître nos pays ».
Le communiqué lu à Quimper mentionnait la non-réunification de la Bretagne, la non-érection de la Savoie, ancien État souverain, en région (elle est encore plus marginalisée), la dilution de l'Alsace, un ancien pays autonome, dans une région géante et le refus de faire du Pays basque-Nord un département qui soit pas noyé dans le Béarn.
Comme à l'habitude, les rassemblements de Bretagne n'ont donné lieu à aucun incident, malgré la nervosité des forces de l'ordre accaparées par des micro-manifestations voisines.
Christian Rogel
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