« Qui peut encore croire à ces élucubrations soi-disant « citoyennes » ?
Les « alternatives pour réaménager l'aéroport de Nantes Atlantique », présentées par les opposants à son transfert, montrent une nouvelle fois leurs limites et oublient comme à l'accoutumée l'existence des habitants impactés. Comment oublier que l'éco- système classé Natura 2000 du lac de Grand-Lieu subit chaque jour les pollutions du survol aérien ?
Créé dans le seul but de chercher à démontrer que l'aéroport de Nantes-Atlantique pourrait poursuivre son activité et ainsi éviter son transfert vers Notre-Dame-des-Landes, l'atelier citoyen développé à l'initiative du Cedpa a présenté ses conclusions vendredi dernier et démontré à cette occasion les limites de « l'expertise citoyenne ».
La démarche, basée sur une critique point par point des études prospectives de l'administration compétente, ne s'accompagne pas de démonstrations « expertes » de la possibilité de maintenir l'activité aéroportuaire tout en répondant aux attentes des habitants qui en subissent les nuisances.
Qui peut croire que l'augmentation constante des trafics de passagers, mais aussi d'avions (+20% ces 5 dernières années à Nantes Atlantique) va par miracle s'arrêter au motif que l'atelier citoyen a décrété que les avions transporteraient maintenant plus de passagers en moyenne que dans les autres métropoles européennes comparables ?
Qui peut croire qu'on pourra installer au nord-est de la piste un système d'atterrissage aux instruments (ILS) et, en même temps, éviter que les avions survolent alors la Tour Bretagne et le centre de Nantes ?
Comment admettre que l'évolution inéluctable des trafics condamne les habitants de Saint-Aignan de Grand-Lieu et de Bouguenais les Couëts à subir des nuisances sonores sans cesse croissantes alors que le transfert de l'activité aéroportuaire a été déclaré d'utilité publique il y a plus de 7 ans?
Qui peut croire qu'on peut rénover une piste d'aéroport en se contentant de poser une couche de roulement de quelques centimètres au-dessus d'une chaussée béton réalisée par les allemands dans les années 40 et réaliser avec 25M¤ une rénovation de piste que l'administration experte au niveau national et international a estimée à un coût de 293M¤ ?
Qui peut croire qu'il vaut mieux conserver l'aéroport et ses zones de nuisances aériennes (350ha à l'intérieur du périphérique), dans lesquelles l'habitat collectif ne peut pas être implanté, et renvoyer les logements correspondants à des dizaines de kilomètres de l'agglomération ?
Les habitants de Saint-Aignan-Grandlieu, Bouguenais, Rezé et Nantes, directement impactés par les nuisances et l'insécurité de l'aéroport, ne peuvent se laisser bercer par un tel discours irresponsable et une telle « soi-disant expertise ».
Ils attendent avec intérêt le jugement du Tribunal administratif sur le volet environnemental du transfert, et espèrent un lancement rapide des travaux dès que leurs autorisations auront été validées par la Justice.
A C S A N
Association Contre le Survol
de l'Agglomération Nantaise
■Rappelons qu'au début du XXe siècle, ce lac a bien failli disparaître, assécher au nom du même «éveloppement économique» qui encourage aujourd'hui la construction de NDDL.