Les aides à la presse en 2014

Dépêche publié le 22/06/15 11:28 dans Media et Internet par La Rédaction pour La Rédaction
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2014

Pour la 3e année consécutive, l'État a fait preuve de transparence sur les aides directes à la presse. Les chiffres pour 2014 ont été publiés fin avril 2015 (voir le site) Comme trouver le PDF est un véritable jeu de piste à travers 4 ou 5 pages web et redirections, nous publions ici le document en pièce jointe.

Les aides directes à Ouest-France sont de 6 227 699 euros, le total des aides directes et indirectes (sans inclure le rabais de la TVA à 2,1%) est de 8,2 millions d' euros. Ce chiffre ne comprend pas les aides à Presse-Océan dont le propriétaire est le groupe Ouest-France (1,5 million)

Ouest-France est en 5e position, loin devant Le Télégramme en 39e position. Les plus subventionnés (aides directe et indirectes) sont dans l'ordre : Le Figaro (15,2 millions), Aujourd'hui en France-Le Parisien (14 millions), Le Monde (13 millions), La Croix (8,2 millions).

Les aides en 2014, sans compter la réduction de TVA à 2,1@%) s'élèvent d'après ce document à 226 790 773 euros soit près de 227 millions d'euros.


Vos commentaires :
Ar Vran
Dimanche 22 décembre 2024
Merci pour cette dépêche.
Il est toujours bon de rappeler qu'en France la presse est subventionnée par nos impôts. ET donc grâce à nos impôts on entretient artificiellement des journaux dont l'idéologie est devenue totalement obsolète et qui dans une économie libre et non faussée auraient totalement disparus.
Enfin pour encore enfoncer le clou, avons nous accès quelque part aux critères (et/ou aux clefs de répartition) qui font que tel ou tel quotidien ou magazine de presse a plus de subvention qu'un autre?
Faut-il encore en conclure comme d'habitude que cela se fait selon des critères fumeux, où le règne du copinage est plus important....

Lucien Le Mahre
Dimanche 22 décembre 2024
Il parait que L'Allemagne et le Royaume Uni ont supprimé cette aide à la presse il y a déjà quelques années.

Chez nous, elle est maintenue par un pouvoir politique centralisé qui aime «avoir prise sur les évènements», quitte sans doute à commettre çà et là quelques étourderies concernant la séparation théorique du politique et du médiatique...
C'est en tout cas le risque, et la tentation permanente.

En tout cas, la hiérarchie visible sur la liste amène forcément à quelques interrogations concernant les critères de répartition des subsides, d'autant plus qu'y figurent un certain nombre de cas «d'acharnement journalistique» dont le contribuable qui finance tout cela, se passerait sûrement volontiers.

Si du moins on lui demandait son avis...


M.Prigent
Dimanche 22 décembre 2024
S'il est encore, pour l'instant un peu osé de qualifier la Vè République de fasciste, force est de reconnaître qu'elle en dispose, institutionnellement et législativement, de tous les instruments.
Vaclav Avel, personnage politique éminent de Slovaquie (si je ne m'abuse) avait bien raison de qualifier la France «De dernier pays communiste d'Europe».
Son point fort, à l'égal de pays collectivistes (y en a t'il encore ?), c'est son taux de prélèvement record sur le PIB : 57% !
Ainsi donc, le pouvoir politique à la main sur 1 100 Mds¤/an, (y compris sur les dépenses sociales qu'il a purement et simplement nationalisées en s'emparant de la gestion de la Secu, assurance juridiquement de statut privé), et en use à son profit, en particulier par le biais de subventions à un tas de «machins» ne relevant pas de sa responsabilité régalienne.
Quelques rappels de ces prodigalités:
-50 Mds¤ aux 1 200 agences d'état, générant 500 000 emplois plus ou moins fictifs selon la Cour des Comptes qui les qualifiait de «couteuses, pléthoriques et peu efficaces».
-34 Mds¤ au (million d'assos !) générant 1,7 M d'emplois permanents.
-4 Mds¤ aux syndicats.
-80 Mds¤ de niches fiscales diverses genre exonérations de charges, subventions ...
-Les 7 Mds¤ accordés à la culture et en particulier au cinéma because exception culturelle, sans compter le régime spécial des intermittents, un parmi d'autres.
Nota: Il faut savoir que les espaces culturels et festivités sont financés à raison de 80% à minima par le contribuable: musées, opéras, orchestre philharmonique (comme celui des PdL subventionné de 9 M¤ sur 11M¤ de budget)...Nous conviendrons que c'est d'intérèt public, à la différence que la générosité publique s'exerce plus pour des évènements festifs «bien pensant» comme le Festival d'Avignon que d'autres
«trop provinciaux» comme le Festival de Lorient ou les Vieilles Charrues«.
Et évidemment, n'oublions pas les subventions supposées »
garantir la pluralité" de la presse qui sont au bas mot de 1 Md¤, sans oublier des tarifs postaux préférentiels, une TVA à 2,1%, celà évidemment nonobstant les recettes de la publicité tant privée que publique (Auxiette s'achète parfois un page entière de pub dans OF).
Et bien entendu, le régime fiscal particulier (il date de 1936) accordé aux 40 000 journalistes: soit 8 000 ¤ de déductions pour frais professionnels.
Si vous ajoutez à celà un arsenal législatif (genre loi Gayssot et suivantes) réglementant la liberté d'expression (Aux USA, institutionnellement, Art.1, la liberté d'expression est totale), le controle des ondes hertziennes par le CSA, oui, effectivement, on peut dire que les héritiers de la bourgeoisie révolutionnaire de 1789 n'ont pas perdu la main.
A coté de celà, les médias d'expression indépendante comme ABP, non seulement n'ont pas droit à subvention, mais en plus se voient refuser la déduction fiscale de 66% offerte aux donateurs.

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