Parution de Basile et Massue de Le Gouëfflec aux éditions Sixto

Agenda publié le 14/06/15 18:18 dans Sixto par Lionel Durand pour Lionel Durand
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Couverture de Basile et Massue de Arnaud le Gouëfflec

Lorsque s'estompent les dernières lueurs du jour sur la ville portuaire, des âmes en peine se réchauffent au National, le bar des amis. On y croise Massue, l'ancien de la Royale ; Bison, le tenancier ; Fernande, la jolie et fragile femme de Bison ; Mireille, un boucher sans conviction ; Luciole, le sage et Basile, notre narrateur, l'oiseau tombé du nid. Mais l'ombre mystérieuse de Jussieu plane et, lentement, la petite communauté va s'effriter, l'amitié s'effilocher, au rythme d'une vengeance démoniaque.

Touche-à-tout inspiré – il est musicien, auteur de romans, pièces de théâtre, chansons et scénarios de bande dessinée – Arnaud Le Gouëfflec crée une ½uvre atypique. Dans son univers surréaliste, les thèmes du masque, du fantastique niché dans le quotidien ou de l'art magique de la dissimulation reviennent en leitmotive. En 2014, il a signé aux éditions Sixto un album remarqué en duo avec le dessinateur Briac autour de l'univers du romancier Pierre Mac Orlan, La Nuit Mac Orlan. Avec Basile et Massue il signe un roman puissant et attachant. A lire !

Ce qu'en pense la presse :

« Un roman d'atmosphère, dans un style remarquable où la finesse s'allie à la précision des images. » Le Télégramme

« Un petit bijou de noirceur aux vapeurs enivrantes. » Ouest-France

« Un premier roman haletant qui happe son public avec brio dans les profondeurs de la condition humaine. Une terrible réussite. » Bretons

Extrait :

C'était un joyeux spectacle que tous ces gens. Ça parlait, criait, piaillait, bonimentait. Des farandoles se formaient dans le flux de la foule, des groupe s'agglutinaient autour de discussions joviales. On trinquait fraternellement, plaisantait goulûment. C'était une des caractéristiques, un des paradoxes de cette ville : quand la poigne noire du quotidien se desserrait, la bonne humeur déferlait comme un hoquet, les ressorts se détendaient, si bien que la joie se répandait avec la violence d'une traînée de poudre, montait en flèche, caracolait au c½ur de la nuit, avant de s'effondrer à nouveau dans l'infernal train-train d'une vie molle et sans relief. On voyait des mines sombres s'allumer sous l'alcool, des sourires fendre des têtes grasses et coagulées, des plaques de visage se fendiller et s'animer. C'était le dégel.


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