La caricature de Charlie Hebdo au sujet de la langue bretonne, une langue de ploucs : l'hebdomadaire encore plus intouchable depuis janvier peut insulter, le peuple breton n'existe pas au regard de la loi française sauf quand il faut de la chair à canons.
C'était en janvier après les attentats de Charlie Hebdo que l'on ne peut que condamner, comme toute violence.
Après cela rien ne pourrait plus être pareil, avait semoncé le président Hollande à la télé, la main sur le c½ur. Les sondages l'ayant plongé dans les abysses du rejet collectif, c'était l'occasion rêvée pour reprendre la main et requinquer le quinquennat en mauvaise posture !
Et il y eu le défilé unitaire des grands d'Europe et du monde. Et il y eut cette foule qui manifesta en masse – et particulièrement en Bretagne – elle, elle tenait à défendre les libertés d'expression et celle de la presse. L'une des libertés ancrée en nous et à laquelle le peuple tient, à défaut de réussir à faire respecter les promesses électorales. Manifestation à ne pas confondre avec un quelconque soutien politique ou électoral, idée soutenue par nos gouvernants.
Et ce fut un frénésie d'analyses sur le sujet jusqu'à l'écoeurement : les oreilles bassinées à longueur de journées de télé, de radio, de journaux, de web et multiples facebook … avec au c½ur du maelström la thèse officielle : La République ce lieu où tous les citoyens ont une place égale… la République notre recours à tous… plutôt l'Alpha et l'Omega de ceux qui nous gouvernent et nous imposent le diktat de leurs décisions : car dans cette république, il n'est qu'un seul peuple, le peuple français ! Les peuples breton, corse, basque, savoyard, alsacien, flamand… n'existent pas !
En effet, par un courrier daté du 3 avril 2006, le Procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Paris – section A4, presse-protection des libertés - nous informe :
Je porte à votre connaissance les termes de la jurisprudence de la chambre criminelle de la cour de cassation, qui, dans un arrêt du 3 décembre 2002, a précisé que la communauté corse, qui se définit 'par un lien de rattachement géographique et non par rapport à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée', n'entrait pas dans le champ d'application de l'énumération susmentionnée.
Classement sans suite de notre plainte contre Berroyer car nous ne sommes ni juif ni musulman !
La caricature de mercredi dernier de Charlie hebdo au sujet de la langue bretonne ? Le respect de la diversité culturelle ne l'étouffe pas. Rien n'a changé. Au fait, c'est quoi l'esprit du 11 janvier ?
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