Enfin l'espoir d'une seule liste bretonne régionale
Le vote régional suscite enfin un mouvement salutaire de rassemblement des forces politiques régionalistes bretonnes pour les 6 et 13 décembre prochain : du jamais vu en Bretagne ! Déjà amorcé en mars dernier pour les départementales, ce scrutin même contesté, en a fait la démonstration. Enfin en Bretagne, à l'instar de ce qui se fait dans les régions périphériques celtes, ibériques et bien d'autres, réussir à rassembler les forces décentralisatrices sur un même programme face à l'adversaire permanent et redoutable : l'absolutisme de la centralisation parisienne qu'elle soit de gauche ou de droite. Seule réticence pour l'heure, l'UDB partie seule au combat en mars et qui n'a pas glané un pourcentage significatif, devrait se rapprocher du programme de “Nous te ferons Bretagne”.
Enfin, par cette entente, réussir à peser sur le devenir d'une Bretagne à réunifier, un pouvoir à prendre, langues et cultures à développer et pérenniser avec une charte européenne enfin ratifiée, une économie à redynamiser pour créer les emplois nouveaux qui feront l'avenir de nos jeunes.
Un programme on ne peut plus étoffer qu'il est urgent de mettre en place.
Car Paris continue à tailler et trancher sans respecter le droit européen de subsidiarité et l'obligation légale d'une consultation des habitants, dès lors que l'on touche à leur territoire, la métropolisation se met en place au détriment de la population rurale. En Bretagne cela donne, Brest, Rennes et Nantes soient 800 000 habitants métropolisés et 3 600 000 ruraux laissés pour compte dans un espace géographique aux dimensions humaines de villes petites et moyennes.
Tout a été décrété par simple vote d'un parlement “godillot” presque vide ! Comme la loi “votée” le 17 décembre 2014 entérinant le coup de sabre régional sur un coin de table par Hollande et Valls, le fut par 95 voix sur 577 ! Nous refusons cette autocratie du roi républicain.
Que sont devenues les promesses faites par les socialistes lors des régionales 2010 ? Le Drian pouvait désigner la droite comme responsable d'un refus de décentraliser et stigmatiser le manque de réformes. “ ce sont les autres qui bloquent, c'est pas nous ” ! Aujourd'hui Hollande se précipite sur la Charte européenne des langues minoritaires car la courageuse grève de la faim de David Grosclaude pour l'occitan, fait tache dans le paysage d'une campagne régionale… mais elle n'est pas encore ratifiée cette charte et dans quelles conditions acceptables le sera-t-elle un jour ?
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