Aujourd'hui, 4 juin, a été dévoilé à Quimper, le nom du président d'honneur du Festival du Livre en Bretagne, qui aura lieu les 24 et 25 octobre prochains, à Carhaix. Il s'agit du Quimpérois Martial Ménard, connu pour ses importantes réalisations dans le domaine des dictionnaires. Il a été avec Jean-Yves Lagadec, l'une des chevilles ouvrières pour l'édition du « Geriadur ar brezhoneg », en 1995, le premier dictionnaire tout-en-breton, pensé pour l'enseignement en breton. Il a reçu le Collier de l'Hermine en 2013 (voir notre article) texte et (voir le site)
vidéo.
Le choix de cette personnalité peu diplômée, mais devenue une autorité incontestée dans le domaine du breton parlé et écrit est lié au thème du salon, « Ar brezhoneg en ur c'hroazhent ?- Le breton à la croisée des chemins ? ».
Les responsables, Charlie Grall et Yann Pelliet, coordinateur, n'ont pas caché qu'il s'agit, devant une réponse politique atone, « d'apporter une petite pierre », afin de rechercher les mesures innovantes « pour inverser la tendance », car, sinon « le breton pourrait être condamné d'ici 15 ans ».
Charlie Grall rappelle que le festival et la langue bretonne sont liés, car c'est en marge d'une rencontre, en 1990, entre « Stourm ar brezhoneg » et les élus qui voulaient une armistice dans la guerre du coaltar sur les panneaux routiers sans breton qu'est né le projet du Salon du livre.
Le texte d'orientation indique : « De plus en plus de gens,…, se mobilisent avec raison pour défendre la biodiversité, la sauvegarde justifiée de telle ou telle plante ou race d'animaux menacée d'extinction… On peut, néanmoins, se demander comment ces mêmes personnes regardent, parfois avec des yeux ébahis et une certaine condescendance ceux qui réclament qu'une langue ne disparaisse pas ? Comme si la diversité linguistique n'était pas, également, une impérieuse nécessité pour une évolution harmonieuse de l'Homme ? ».
On fera donc le point sur la situation du breton par des conférences et des tables rondes avec la participation des acteurs et, en particulier, des éditeurs, dont 30% de ceux qui viennent à Carhaix éditent en breton.
Avec un budget de 45 0000 euros et une fréquentation de 10 à 12 000 personnes, le Festival du Livre en Bretagne est l'un de ceux qui offrent le meilleur rapport qualité-prix.
Adresse électronique : festivaldulivre@gmail.com
Site Internet : www.festivaldulivre-carhaix.org
Prix décernés :
Priz Langleiz (oeuvre en langue bretonne
Prix du roman de la Ville de Carhaix
Priz danevelloù Ti-kêr Karaez (nouvelle en breton)
Christian Rogel
Licence pour reproduction intégrale, sous condition de mention de l'auteur et de l'Agence Bretagne Presse
■Qu'il y ait eu des erreurs de faites dans la période charnière entre les bretonnants de naissance et ceux qui l'apprenaient, je pense que tout le monde est d'accord là dessus aujourd'hui mais il faut se poser la question de savoir s'il y aurait encore des bretonnants ? De là à dire que ce choix est un mauvais choix...
Et c'est quoi le breton populaire ? Les centres d'intérêt, les modes de vie, notre environnement à tellement bougé que le breton, populaire ou pas et comme toute langue, aurait de toute façon été modifiée.
Au début du xxème, 25 % de la population bretonne habitait en ville dans un milieu rural. Aujourd'hui, ca serait quoi ce breton populaire ave une population plus urbaine ? les gens continueraient à parler du son des cloches du village ? des mésanges ? des grives ? des travaux des champs ? ben non. Donc ca ne serait plus, de toute façon, le même breton;
La biodiversité !!!! du breton aseptisé ,par contre contrairement à ce que vous dites je n'ai jamais été opposé à sa codification mais seulement à certaines méthodes contre productives
Il y a environ un siècle on a fait des cartes du breton, indiquant pour une série de «sens français» les différentes prononciations et les différents mots pour chaque «coin» de la Bretagne brittophone. Un dictionaire du «breton populaire» devrait donner pour chaque mot sa prononciation et son lieu d'existence dans chaque coin particulier, ce qui est impossible ou tellemement titanesque que personne ne l'a fait autrement que pour quelques centaines de mots ou formes verbales et à l'aide de carte.
Par contre il existe divers ouvrages sur le breton de telle endroits, les endroits en question étant plus ou moins étendus.
On peut envisager le «breton populaire» au niveau des dialectes, et faire comme Jules Gros des ouvrages sur le breton populaire dans le Trégor. Mais tout le monde n'est pas d'accord sur les limites des dialectes, et les dialectes distingués traditionnellement sont d'une certaine façon en partie artificielle.
La réalité est infiniment complexe et un dictionnaire ou une grammaire sont forcément simplificateur. On peut aller vers des dictionnaires et des grammaires plus descriptifs que normatifs comme Favereau, mais on finit par s'y perdre.
L'«école» Emgleo Breiz a choisi de couper le domaine brittophone en deux, d'un côté le KLT, de l'autre le V. Cela aboutit dans la pratique à créer deux langues distinctes.
Dans la partie KLT, elle ne procède pas différement de Martial Ménard.
Personne n'a proposé un modèle réaliste et compréhensible de «sauvetage» du «breton populaire».
J'ai entendu Martial Ménard dire qu'il ne croyait pas aux dialectes et qu'il concevait le breton comme unifié.
Mais ses dictionnaires puissent largement dans Jules Gros et d'autres sources du breton populaire. Il n'est donc pas contre le «breton populaire» (qu'est-ce que ça voudrait dire?) il est contre le morcellement du breton et pour une langue unifiée qui intègre tous les bretons, «populaire» ou non.
C'est quoi l'alternative ? Choisir des zones dialectales, traditionnelles ou pas, et faire le même travail : dictionnaires, grammaires, enrgistrements, collectages, etc.
Pourquoi si peu de monde le fait ? Ca existe un peu, mais il faudrait un travail systématique sur lequel on puisse construire un enseignement de la langue. Sinon on utilise les outils existants les plus pratiques. En matière de dictionnaire unilingue, il n'en existe qu'un.
Si les Bretons ont abandonné le breton c'est parce qu'il était «populaire» et était exclut de l'enseignenemnt, de l'administration, de la vie publique, bref des hautes sphères abstraites et prestigieuses.
Les Bretons ont abandonné le breton «populaire» pour une langue hautememnt artificielle et normée, le français, une langue «chimique» s'il en est.
Il faut bien en tirer les conclusions, le breton ne peut survivre qu'en se rendant capable de concurrencer le français dans tous les domaines.
Le travail de Martial Ménard vise à faire précisément cela, une langue capable de rivaliser avec le français sur son propre terrain, capable de rivaliser sur tous les terrains avec n'importe quelle langue.
Ca n'empêche pas les autres de faire un travail plus «dialectisé».
Après dire que quelqu'un qui a créé des dictionnaires ne puisse pas être président d'honneur d'un salon littéraire ... que dire ? Chacun dit ce qu'il veut. C'est pas grâve ! Martial Ménard a dû en entendre d'autres !
Personne ne se demande si Larousse et Littré aimaient le peuple, à part peut-être leurs biographes.
Les défenseurs du breton dit «populaire», ils étaient et sont bien implantés à Brest, à l'université de cette ville, ils avaient l'oreille de l'Etat français, et ses subventions, la radio, la tv (Broudig). Ils ont créé leur propre orthographe, leurs propres maisons d'éditions, brefs, ils avaient tout pour réussir à faire vivre le breton «populaire». Alors, pourquoi n'y sont-ils pas parvenu ? La faute aux Rennais ? Ca n'a pas de sens.
Il y a plus d'élèves bilingues à Rennes qu'à Brest.
Les Emgleo Breiz n'ont en fait jamais cherché à sauver la langue. On en a vu, enseignants de breton à l'université, s'opposer à la création d'un capes de breton.
Et combien de place au capes de breton aujourd'hui ? 1 ? 2 ?
Les Emgleo Breiz avaient tout ce qu'il fallait pour sauver la langue dans les modalités qui leur convenaient. Dire que la situation critique du breton serait dû à un «jacobinisme rennais» est absurde, totalement dénué de sens.
Si le breton a aujourd'hui les outils, et notamment les écoles bilingues, pour survivre, ce n'est pas grâce à Emgleo Breiz ou à l'université de Brest. Avec la «politique linguistique» de ces derniers, le breton serait en voie de disparition, ce qu'il n'est plus.
En Bretagne, il y a longtemps que nos «élites» nous trahissent, à tout point de vue, ou sont d'une telle faiblesse et d'une telle pusilanimité que c'en est à pleurer.
Et la situation de l'occitan , c'est la faute des Rennais ?
Ce qui distingue la situation du catalan de celle de l'occitan, c'est l'attitude des élites, les élites occitannes ont lâché leur langue pour une langue plus «porteuses» pour eux, le français, et ont abandonné l'occitan à son sort, comme elles avaient déjà fait avec le latin, abandonnant leur pauvre langue celtique pour cette langue prestigieuse, le latin.
Les Basques, qui ont bien étudié ces questions, contrairement aux Bretons, qui pour certains continuent de dire n'importe quoi, ont bien compris le rôle que jouent les élites dans la préservation d'une langue.
Or, quand on on regarde la partie socialiste, si bien implanté actuellement en Bretagne, et qui devrait jouer le rôle d'élite, son idéologie (l'idéologie française) le pousse à faire disparaître le breton, pas à le sauver.
Les Basques et les Catalans ont une politique linguistique depuis longtemps, en Bretagne, il n'y en a toujours pas une digne de ce nom. Parce que les élites qui détiennent le pouvoir ne veulent pas qu'il y en ai une.
Les «jacobins rennais» n'ont aucun pouvoir d'immposer une politique linguistique.
1 - Pourquoi, alors que l'école Emgleo Breiz, essentiellement basée à Brest, avait des moyens, la situation du breton est ce qu'elle est ?
Tout est de la faute des Rennais, les Brestois n'y sont pour rien ? C'est apparemment ce que certains voudraient nous faire comprendre.
2 - Pourquoi le basque unifié ne pose aucun problème au Pays Basque, alors que le breton unifié est quasi considéré comme criminel et l'oeuvre de Satan.
On fait systématiquement des héros de ceux qui ont une grande de responsabilité dans cette situation... et çà continue encore et encore ,pour preuve un militant bien connu m'avait dit que les bretons n'avaient justement pas encore été assez humiliés ...Malgré tout j'épargnerais Loeiz Herrieu et l'abbé LE Floc'h qui eux étaient restés fidèles au peuple
On parle des bretonnants de naissance et des néo brittophones ,cependant n'a t-on pas oublié une génération intermédiaire que je considère comme sacrifiée ,alors qu'elle aurait pu jouer un rôle décisif dans le redéploiement de la langue
Cette génération qui a à la fois baignée naturellement dans la culture bretonne populaire ,tout en ayant pris conscience qu'il fallait sauver et promouvoir cette langue ,elle a améliorée sa pratique de part les journaux les livres ,les cours ,la radio ,la rupture de l'autarcie linguistique vu qu'ils ont fait l'effort de communiquer avec des personnes de dialectes différents ,améliorant la qualité du breton parlé en freinant sa francisation .Cette génération était la partie diligente pour faire le lien entre le peuple et la génération des jeunes brittophones ,mais problème non elle dérangeait les plans de la nomenclature jacobine du roazoneg
«Pourquoi le basque unifié ne pose aucun problème au Pays Basque, alors que le breton unifié est quasi considéré comme criminel et l'oeuvre de Satan....»
le Basque unifié, soit le «Batua», ne l'est que depuis quelques décades. Ce fut l'oeuvre d'un moine de l'Abbaye d' d'Aranzazu. Pourquoi ne pose-t-il aucun problème?
D'abord la basque dispose d'une Académie de la langue qui est même reconnue par les collectivités du sud de l'hexagone.
Bien que le basque, du fait de la géographie et des nombreuses vallées est très divers, mes amis basques m'expliquent que cela ne leur pose aucun problème car pour eux,dire «milesker» dans certaines vallées et «Eskarikasko» dans d'autres, pour «merci», est une chose parfaitement normale et qu'il est tout aussi normal d'enseigner en «batua» généralement et d'utiliser les variantes locales pour la communication un peu partout.
C'est une question de bon sens ce qui manque beaucoup de ce côté du Couesnon..
Yannig Baron
Spered Dieub : si vous connaissez mes activités professionnelles, c'est que moi, contrairement à vous, je signe de mon véritable nom, ce qui et la moindre des choses quand on se permet de dire qu'une personne n'est pas un bon choix pour présider un festival.
Je les connais vu que c'est vous même qui en avez fait part sur ce site ,et je ne peux dans le principe que vous encourager
Vous signez de votre véritable nom ,oui le problème c'est qu'à ce niveau nous sommes loin d'être tous égaux
Guilloux est un nom commun et très populaire ,contrairement à d'autres très très peu communs même s'ils sont bretons ,et vu les dangers de l'internet ,on a le droit d'être prudent ,malgré qu'il n'y a rien de vraiment secret sur la toile .Perso je serais près à vous décliner mon identité ,à moins que vous la connaissez déjà ,éventuellement vous pouvez me donner votre mail je vous répondrais
Par contre quand je dis que une personne n'est pas un bon choix pour présider un festival ,c'est une opinion
je suis libre de l'exprimer ,même si en fait dans la précipitation j'ai dépassé ma pensée ,mais par contre ce n'était pas sans raison
Mes parents se parlaient breton entre eux ,ma langue maternelle est le français ,mais par conviction et par militantisme j'ai décidé à partir de dix sept ans de ne parler qu'en breton avec mon entourage ,tout en ayant baigné dans le breton des natifs (puisque populaire est un gros mot ) j'ai amélioré la pratique ,quelques cours au lycée ,écoute d'émissions radio ,télé ,abonnement à la revue evit ar brezhonneg ,relations avec des personnes utilisant différentes formes dialectales ..
Bref je me considère de la génération intermédiaire
Mais quelque part aujourd'hui je me dis ,tout çà pour rien ..
Le reste de votre commentaire est un procès d'intention qui tellement stupide que je ne peux pas y répondre