Le Président Hollande vient d'indiquer qu'il souhaitait la ratification de la Charte européenne des langues minorisées par un vote des deux assemblées réunies en Congrès.
Ce projet de ratification ressort comme par hasard et comme d'habitude en période électorale, une sorte d'écran de fumée pour tenter de faire oublier les reniements et les promesses non tenues du PS en matière de décentralisation, de réunification de la Bretagne, de statut pour les langues minorisées, de télévision régionalisée…
En pensant duper une nouvelle fois les Bretons en leur annonçant une ratification quasi-impossible au Congrès, (il y a hélas autant de jacobins chez les Socialistes que chez les Républicains…), le PS ne fait que raviver et souligner ses manquements vis-à-vis de la Bretagne alors qu'il n'y a jamais eu autant de responsables bretons au sein des instances du pouvoir à Paris.
Les prochaines élections régionales permettront aux habitants des cinq départements bretons d'exprimer leur volonté de vivre, travailler et décider au Pays, loin des propos fumeux de notables tentant de sauver leur siège.
Trist eo ! François Hollande confond sans aucun doute le bilinguisme et la langue de bois…
Christian TROADEC
Maire de Carhaix
Conseiller départemental du Finistère
■Daoust hag e lakfec'h Rannvro Breizh da sinañ karta europa ar yezhoù ma vefec'h dilennet er rannvro?
Est-ce que vous ferez signer la charte européenne des langues par le conseil régional si vous êtes élu à la région?
Personne ne parle de scission, mais Paris n'est pas apte à gouverner dans tous les domaines, particulièrement ceux concernant l'entretien et le développement des uses et coutumes régionales. On voit ce que donne la vision de Paris, y a de moins en moins de locuteurs dans les langues régionales, on va tous finir comme les Flandres françaises, y aura que le nom et le drapeau d'historique.
Les régions HISTORIQUES font la France, sans elle la France n'est qu'une banlieue parisienne, et ça absolument personne ici n'en veut. C'est bien pour ça qu'on voit des indépendantistes naîtres en lieu et place de régionaliste aujourd'hui !
Quand à la langue bretonne, millénaire, elle retrouvera elle-même son chemin face au franglais en voie de décomposition.
Ceci étant, la dévolution est un phénomène européen, pas une lubie bretonne comme certains détracteurs le clament haut et fort. Il va donc falloir se moderniser... de gré ou... de gré...
Quand aux irresponsables bretons en poste au perchoir, le miroir aux alouettes a encore frappé. L'option moderniste de la France n'est point encore ancré dans leurs mentalités. Trist eo ! il est vrai.
Bonne chance Mr. Troadec ! Faites honneur à notre Bretagne !
Bonne Chance Aotrou TROADEC .
Les déclarations d'intention ne suffisent plus, car la confiance en a pris un sacré coup dans l'aile dans nos cantons, ces derniers temps.
Ouais, eh ben, c'est pas trop tôt ! diront certains, non sans raison.
Quand on pense, c'est vrai, qu'au lieu de la compétence des «Premiers Ouvriers de France» idéalement attendus aux fourneaux, c'est la même équipe de gâte-sauce qui se présente la bouche en coeur après avoir brûlé le rôti de la réforme territoriale, on est en effet en droit de se replier d'instinct vers l'extincteur et la porte de sortie...
Le référendum, je suis d'accord, imposé à toute la France et par conséquent aux Régions qui ne sont nullement concernées par les langues régionales, surtout vu la popularité record du pouvoir en place, ce serait une impasse. Quelle que soit la question posée, on voterait contre le pouvoir discrédité et affaibli.
Le Congrès, c'est un gros machin qui, mine de rien, coûte de l'argent pour «une simple ratification de langues régionales ne concernant qu'une minorité de citoyens». Je l'ai déjà lu ce matin dans un commentaire de la presse hexagonale. On va donc «normalement» être tenté d'y ajouter quelques éléments supplémentaires qui rendront l'affaire plus conséquente, même si cela doit transformer la probabilité déjà incertaine du vote majoritaire en véritable coup de poker menteur...
Tout ceci se passe sous nos yeux de spectateurs, pas d'acteurs.
Ah oui, bien sûr : nous sommes démocratiquement représentés ! C'est ballot, on allait l'oublier ! Nous saurons donc à nouveau distinguer les élus respectueux de leur mission de Représentants du Peuple et les autres, qui ne sont que des créatures de leur appareil politique.
Oui, la Bretagne n'est pas assez entrée dans l'Histoire. Elle a pourtant tout ce qu'il faut pour cela, plus que de nombreux pays européens de sa taille. Tout, sauf un pouvoir politique pour la représenter, la défendre et la structurer, comme par exemple pourrait l'être celui qui est en germe avec NTFB...
Inondons ce vote de oui, on verra bien si c'est sérieux
La critique principale que je vois à celui-ci, c'est de faire voter la France entière sur un sujet qui ne concerne qu'un nombre limité de départements : à vue de nez, un quart ou un tiers peut-être de la centaine de départements français ?
Est-ce normal docteur ?
Sauf exception, qu'est-ce qu'on en a à faire en Touraine ou en Seine ST Denis, du breton, de l'alsacien ou de l'occitan ? Qu'est-ce qu'on connait même aux réalités historiques, culturelles et humaines du problème ? La plupart du temps quelques clichés, quelques rumeurs, à partir desquelles on va se faire péremptoire.
Il n'y a qu'à se promener sur les sites hexagonaux dès que le sujet est évoqué pour se rendre compte de l'ampleur de la méconnaissance et du simplisme consternant des arguments, éternellement les mêmes...
Mieux vaut apprendre l'anglais ! - Comme si l'un était exclusif de l'autre...
C'est avec le breton qu'on va aller à l'international ? - Non. Mais pas souvent avec le français non plus. Alors méfiez-vous de l'argument d'utilité...
C'est pas avec le breton qu'on va diminuer le chômage ! - Essayons alors sans, peut-être que le chômage va diminuer, sait-on jamais...
Retourner au Moyen-Age ? Très peu pour moi ! - D'accord, cessons aussi d'entretenir nos cathédrales...
En revenir aux «patois» en pleine mondialisation ? - Ben, justement, les ancrages deviennent vitaux...
Pourquoi pas un sondage pour demander aux Français si par exemple on doit soutenir financièrement l'éventuelle survie du Chabichou (à supposer que celui-ci soit en péril comme le sont nos langues historiques) ?
Pour échapper au n'importe quoi et rejoindre son véritable domaine qui est celui des Droits Universels de l' Homme et du Citoyen, que tout Etat civilisé est censé reconnaitre et appliquer, la compétence des langues régionales doit de mon point de vue revenir aux régions concernées, aussi logiquement que la Haute Savoie doit gérer ses pistes de ski et non le métro parisien.
Sinon c'est de la démocratie de bazar, qui embrouille tout le monde dans l'intérêt de certains. A moins qu'il ne s'agisse d'une certaine forme de République ossifiée où nous ne trouvons décidément pas notre place.
votre raisonnement n'est pas illogique, mais malheureusement caduque.
Aujourd'hui, il ne faut plus penser en terme d'alliance, nous avons vu que pour la Bretagne, cela n'apportait rien, ou au mieux quelques miettes sans saveurs qui n'avaient de but que d'être consolantes...
Le vote des socialistes bretons lors de la réforme territoriale l'a bien montré : en façade, dans les médias, «je suis pour », mais au moment de voter, combien de divisions ???? et ce n'est qu'un exemple....
Aujourd'hui, le projet, c'est : ni droite, ni gauche, mais breton !!
Je sais, il est difficile de couper le cordon ombilical avec le ps mais allez-y, un petit effort, et vous verrez, ensuite, c'est le soulagement et un grand sentiment de liberté !!!