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publié le 1/01/70 1:00 dans par pour
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La langue bretonne est en danger, sa pratique sociale régresse par manque de reconnaissance dans la vie publique, le nombre de personnes parlant breton ne cesse de diminuer et les 10 000 élèves scolarisés dans les différentes filières bilingues, qui représentent à peine 2% des effectifs scolaires, sont largement insuffisants pour assurer son avenir.

Alors que de multiples enquêtes d’opinion ont montré que 90 % des bretons sont attachés à leur identité et favorables à l’enseignement des langues régionales, la France, pays autoproclamé des droits de l’homme, refuse toujours de mettre les moyens nécessaires à la sauvegarde de notre diversité culturelle. Pire encore, les structures de l'Etat multiplient les barrages, francs ou sournois, à l'usage des langues régionales.

La France n’a toujours pas ratifié la charte européenne des langues régionales, les refus d’ouverture des classes bilingues se multiplient, les émissions de radio et de télévision en breton ne cessent de diminuer… Yannig Baron, président de Dihun, est en grève de la faim pour dénoncer les blocages des institutions de l’enseignement catholique par rapport à l’enseignement de la langue bretonne.

Pourtant dans le même temps, les dirigeants politiques français font de grands et beaux discours sur l’importance de la diversité culturelle… au Québec, en Laponie… voire donnent des leçons à d’autres pays sur le droit à la différence et le respect des minorités. Ce mélange de cynisme et de suffisance est indigne d’une démocratie qui entend promouvoir la liberté, l’égalité et la fraternité.

Comme en Catalogne où au Pays de Galles, auquel la Région Bretagne est liée par un accord de coopération, la survie de notre diversité linguistique passe par la mise en œuvre d’un véritable plan de développement de l’enseignement et de promotion du bilinguisme dans la vie publique. En Catalogne et au Pays de Galles, la réussite d’un tel programme a été permise par l’obtention de compétences claires et de moyens au niveau de l’institution régionale. Pour l’Union démocratique bretonne, il y a donc urgence à ce que la Région obtienne au titre du droit à l’expérimentation, droit inscrit dans la constitution française, les compétences en matière d’enseignement des langues régionales et de politique linguistique.

Pour l’UDB, une république décentralisée, fédérale ne sera pas moins républicaine, elle sera tout simplement plus démocratique. La liberté de vivre sa culture est une valeur universelle, elle doit s’appliquer en Bretagne comme ailleurs. Deux langues c’est mieux qu’une seule et c'est une facilité pour en apprendre d'autres. Etre bilingue est un atout et une richesse, la plupart des pays européens l’ont intégré non seulement sur le plan culturel mais aussi comme facteur de dynamisme social et économique. L’’Etat français souffre visiblement d’aveuglement en la matière et n’a pas compris le sens de la devise de l’Union européenne : « l’unité dans la diversité ».

Il nous faudra donc être nombreux, lors de la manifestation du 3 juin à Rennes, pour exiger le transfert de compétences à la Région Bretagne de l’enseignement des langues régionales et de la politique linguistique.

Pour l’Union démocratique bretonne,

Herri Gourmelen (02 99 81 01 27)

Robert Pédron (06 75 59 15 15)


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Vendredi 3 mai 2024

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