David Grosclaude, conseiller régional d'Aquitaine, délégué aux langues régionales, a entamé hier une grève de la faim à l'Hôtel de Région à Bordeaux.
Il écrit : «Assez de mépris pour notre langue !
Les signes de mépris de la part de l'État pour notre langue se succèdent et se multiplient. Avec le dernier en date, l'accumulation me contraint à mener une action pour laquelle je sollicite votre soutien. C'est une action en faveur de la dignité de notre engagement pour la reconnaissance de la langue occitane.
Je m'installe, ce jour, dans le hall de l'Hôtel de Région à Bordeaux et j'y entame une grève de la faim. Je souhaite dénoncer l'absence de suites données par les services de l'État à un projet voté par l'Assemblée régionale d'Aquitaine et par l'Assemblée régionale de Midi-Pyrénées en juin 2014. Cela fait bientôt un an !
Ce projet, afin de voir le jour officiellement, ne nécessite que la publication d'un décret au Journal Officiel. Il s'agit de la création de l'Office Public de la Langue Occitane (OPLO) sous la forme d'un Groupement d'Intérêt Public (GIP). Ce sera un organisme interrégional destiné à promouvoir une politique en faveur de la langue occitane, dans plusieurs domaines et résolument tourné vers le développement de la langue. Il s'agit de faire en sorte que le nombre de locuteurs cesse de baisser et qu'il augmente à terme. C'est pour cette raison qu'il est tourné en priorité vers les jeunes générations.
Que des délibérations de deux assemblées régionales soient traitées avec si peu de considération —pour ne pas dire avec du mépris— n'est pas acceptable. Cela ne fait que donner des arguments à tous ceux qui pensent que la politique consiste seulement à faire des promesses que l'on ne tient pas. Que diront-ils alors si les décisions votées ne sont pas mises en oeuvre ?
Quand deux régions décident de mener une politique commune pour promouvoir notre langue, dont on sait qu'elle est menacée, l'État est non seulement aux abonnés absents, mais il bloque. C'est aussi le cas sur d'autres dossiers concernant notre langue.
Ce blocage de l'État central lorsqu'il s'agit de traiter de la question des langues dites régionales est récurrent. Il existe des réticences à chaque fois que cette question des langues est mise en débat. N'est ce pas le cas aujourd'hui avec la réforme du collège ? Que deviendra l'enseignement de l'occitan et en occitan ? Les craintes sont grandes et justifiées de mon point de vue.
J'ai été sollicité en 2013 pour participer aux travaux d'une commission sur la pluralité linguistique, à l'initiative de la ministre de la Culture. Cette commission a auditionné des dizaines de personnes, a travaillé pendant plusieurs semaines, et a nécessité de très nombreuses réunions. Un rapport a été publié, contenant des propositions très concrètes et très facilement applicables ; il n'y a eu aucune suite. Quel gâchis !
Je tiens à souligner qu'en tant qu'élu délégué, j'ai travaillé au projet d'Office Public avec le soutien du président de la Région Aquitaine et avec l'aide entière des services et en parfaite entente avec mon collègue de Midi-Pyrénées.
Alors que le mandat des élus régionaux arrive à son terme j'estime avoir des comptes à rendre. J'assume mes responsabilités d'élu et chacun doit prendre les siennes.
Il existe un blocage et, de mon point de vue, du mépris. J'interpelle l'État et particulièrement ses services centraux. Il faut que cette situation cesse.
Vous connaissez mon engagement en faveur de la langue, je compte sur votre soutien.
Je vous remercie.
David Grosclaude »
■S'il y a un blocage de l'Etat, il y a aussi une lâcheté assez générale face à ces blocages, et voir un élu dénoncer publiquement l'Etat est assez rare, en terme assez gentil pour cet Etat, qui n'a pas pour but de faire montre de mépris mais de faire disparaître nos langues.
On en apprend un peu plus sur ce gouvernement «socialiste», sur ses pratiques et sur ses «ambitions» en matière de politique linguistique. On en savait déjà beaucoup !
«Un rapport a été publié, contenant des propositions très concrètes et très facilement applicables ; il n'y a eu aucune suite. Quel gâchis !»
Qui décide au final sur la «politique linguistique» ? Vals ??
Ce dernier, donc son père, a découvert la langue béarnaise à Orthez où il avait été muté en 1958 pour convenances personnelles. Il en a écrit ceci, en 1969 :
« Surprise de découvrir que le Latin jadis appris sur les bancs du Lycée chantait encore sur les lèvres des anciens des villages.
J'ai donc appris à parler et à comprendre le Béarnais (très mal, il est vrai, car les monolingues parisiens sont infiniment moins bien doués pour les langues vivantes que les bilingues méridionaux) »
Non, c'est bêtement le conseil général d'Aquitaine... qui a d'autres chats à fouetter vu qu'il y a la fusion avec le Limousin et Poitou-Charente. Et cette fusion avec les Gabaches d'outre-Garonne, d'ailleurs, n'a pas troublé l'appétit de M.Grosclaude. Pourtant, l'Aquitaine était tout ce qu'il restait pour porter l'idée gasconne, malgré qu'elle était amputée de toute la Gascogne de l'ouest. Mais M.Grosclaude ne se soucie pas de la Gascogne.
BEVET BREIZH
Je n'ai pas très bien compris quels étaient les deux types de combats seuls efficaces dont parle Bernard Guyader
Bon dia ....Les deux combats que je considère comme efficace est celui que mene le peuple Corse aujourd'hui pour déssouder leur île de l'état franc et l'autre que je préfère bien sûr est " la grève de la faim collective et sans limite .... le résultat est assurer .... la france en a une peur bleue.
Nota : J'ai pratiqué une grève de la faim en Bretagne et pour la Bretagne ( Avec 6 autres militants) lors de Plogoff ...le résultat combiné de la lutte à la Corse et les grèves de la faim ..ont eu le résultat connu aujourd'hui ...pas de Nuk franc en Bretagne. Adeu BG