Depuis l'attentat contre Charlie Hebdo, on nous rebat les oreilles des «valeurs de la République» et de «l'esprit du 11 janvier». Mais ces valeurs et cet esprit restent flous. Tout au plus peut-on y percevoir une injonction : «Restons groupés !».
Pourquoi rester groupés ? Mais, crénom, parce que nous partageons les mêmes intérêts et les mêmes valeurs ! Vous en doutez ?
Oui, j'en doute. D'abord en ce qui concerne les intérêts communs. La culture française est une culture de la guerre civile. Elle bruisse de propos guerriers. Il est quasiment impossible de parler d'un projet politique sans utiliser le terme de «combat». Le deal «gagnant-gagnant» n'est pas assez viril. Il faut un gagnant et un perdant ou, plus généralement, deux perdants. C'est un pays de lutte des classes et d'affrontement public-privé. Ce sont deux choses très différentes mais qui, ici, se superposent. Les ethnies, les religions et les cultures s'affrontent, sous le couvert de discours qui les respectent toutes ; et de lois qui n'en reconnaissent aucune.
De nombreux ouvrages ont montré que la France est le pays de la défiance généralisée. Les solidarités sont suspectes d'ententes illégales, de déni d'égalité ou de communautarisme. Comme disait Renan, le citoyen français est «cet homme abstrait, né orphelin, resté célibataire et mort sans enfants». Ici, n'avoir aucun lien et ne croire en rien est la marque à la fois d'un «esprit fort» et d'un citoyen modèle. «On ne la leur fait pas», comme ils disent.
Les citoyens français sont unis par des intérêts communs ? Allons donc !
Qu'en est-il des valeurs ? Personne ne sait clairement ce que cela signifie. Elles sont vitales, elles donnent une signification à l'existence individuelle et collective. Les valeurs ne sont pas des intérêts matériels ; elles ont une dimension spirituelle. Il est possible d'identifier ceux qui ont des valeurs quand ils prennent le risque de la mort, de la prison, de la ruine ou même seulement de l'inconfort. Les valeurs sont les moteurs de notre comportement. Elles donnent un sens à ce que nous faisons.
Quand la gratuité est une valeur…
La popularité du mouvement des Bonnets rouges a démontré que la gratuité des routes est une valeur partagée en Bretagne. Nous ne sommes pas ici sur les grandes valeurs qui se veulent universelles, comme la liberté ou l'égalité, mais peu importe. Ce moteur comportemental, qui provoque ici la révolte, est lié à une histoire, à une géographie, à une économie spécifique. Dans d'autres lieux, comme en Alsace, les moteurs comportementaux sont différents. La gratuité des routes n'est pas chez les Alsaciens une valeur à sauvegarder, pour des raisons géographiques et économiques. Où est le problème ? Il est dans la contrainte que se donne l'État français d'appliquer les mêmes lois partout, comme si les valeurs étaient les mêmes partout, alors que les conditions géographiques, humaines ou économiques sont complètement différentes. C'est stupide, mais «l'unicité du peuple français» est inscrite dans la Constitution de 1958. En France, quand la bêtise est conforme à la Constitution, elle a précédence sur la paix, l'aménagement du territoire ou le bon sens.
Prenons une autre gratuité : celle de l'éducation. Constatons d'abord que ce n'est pas une invention française. La gratuité et la laïcité de l'enseignement ont été établies aux Etats-Unis entre 1830 et 1850. De même, l'Allemagne a institué avant la France un enseignement primaire gratuit et obligatoire. La gratuité de l'enseignement secondaire existe aujourd'hui en Autriche, en Irlande, en Italie, au Danemark. C'est en Suède que la gratuité est la plus complète. Elle s'étend aux livres, aux outils pédagogiques et aux «autres aides requises pour une éducation moderne». La Suède étant une royauté, la gratuité de l'enseignement n'est donc pas une valeur exclusivement républicaine.
(Petite digression : la gratuité de l'éducation coûte au contribuable plus de 10 000 ¤ par lycéen, soit l'équivalent du démontage d'un portique écotaxe. Il y a moins de 200 portiques écotaxe à démonter. Il y a plus de 2 millions de lycéens. Le rapport est de 1 pour 10 000. Ceci relativise le coût de l'écotaxe, et le met en perspective avec le respect des valeurs des uns et des autres.)
Autre gratuité, celle de la protection sociale. En France, il faut cotiser. En revanche, la gratuité de la protection sociale est une «valeur» britannique. En Grande-Bretagne, elle est financée par l'impôt, pas par les cotisations. Personne ne dit que, parce que la Grande Bretagne n'est pas une république, la gratuité de la protection sociale est une valeur royaliste. Cela n'aurait aucun sens. La gratuité de la protection sociale n'est pas incompatible avec la république.
Valeurs démocratiques, valeurs nationales, valeurs républicaines
Nous sommes à la fois humains, de nationalité bretonne ou française, citoyens de la République française. Mais il importe de ne pas tout mélanger.
Il existe des valeurs humaines, à prétention universelle. Ce sont les valeurs portées par les grandes religions et par les grands idéaux comme la démocratie. La liberté d'expression est une valeur démocratique. La prétention à l'universalité des religions et des idéaux est souvent exagérée. Toutefois, tant qu'ils respectent la diversité humaine, ce n'est pas très grave.
Il existe des valeurs non universelles, inscrites pendant une longue durée dans le comportement d'un peuple. Elles caractérisent ce peuple dans sa dimension historique, c'est-à-dire lorsqu'un mouvement populaire représente la nation. Nous avons vu précédemment le cas des différentes gratuités, en particulier celle des routes en Bretagne.
Les grandes nations considèrent souvent que leurs valeurs nationales sont universelles. Cela les porte à l'impérialisme, à l'arrogance, à la guerre. La taille modeste de la Bretagne nous préserve de ce délire.
Il existe des valeurs qui se rapportent à la citoyenneté et à l'administration publique. Les Français vivent en république. Plusieurs de nos voisins ont un roi. Les «valeurs de la république», tout comme les «démarches citoyennes», impriment dans la tête des administrés la nécessité de maintenir l'ordre établi. Les valeurs républicaines centrales sont la soumission aux lois et l'appel à la soumission. Ce sont des valeurs de conservation. Ceux que l'on appelle les «grands serviteurs de l'État» défendent ces valeurs. Les grands serviteurs du peuple sont plutôt des rebelles. Ils défendent des valeurs nationales ou des valeurs démocratiques.
Résumons. (1) La liberté d'expression n'est ni une valeur de la République, ni une valeur nationale française ; c'est une valeur démocratique. (2) Quand vous entendez parler de «valeurs de la République», dites-vous que l'on va vous demander d'obéir, d'une façon ou d'une autre.
Jean Pierre LE MAT
■Demandons aux Bretons, aux Basques, aux Alsaciens, aux Savoisiens, aux polynésiens, aux Kanaks ainsi qu'aux Corses ce qu'ils en pensent et s'ils partagent ces valeurs.
2015 alors Charlie or not Charlie, that's the Question !
Ce rapt de valeurs au profit du triumvirat ontologique et quasi religieux français Nation-Etat-Republique, en affaiblissant la Démocratie prépare à mon sens le terrain a un régime autoritaire ou tout au moins à des brutalités (la réforme territoriale en était déjà une).
Ce fut d'ailleurs pathétique de voir les principales personnalité scander l'atteinte aux soi disantes «valeurs de la République»
Plus récemment ce n'est pas un hasard si l'UMP se rebaptise ... Les Républicains.
Comme vous le dites, il s'agit bien d'obéir .
D'obéir à la mise place de lois liberticides dans la lignée du Patriot Act largement remis en cause dans les pays qui en ont institué un.
Mais a mon sens, plus largement, il s'agit d'outils préparatoires à une mise en coupe réglée des personnes pour affronter les mutations socialo-économiques devant nous.
La République française semble vouloir faire passer par la force et le renforcement de son bras arme, l'état, ce que la très bancale démocratie française est incapable d'insuffler.
Plutôt qu'un approfondissement de la faible démocratie française c'est donc la force et sont lot de brutalités et d'injustice (le fameux on ne fait pas d'omelette sans casser d'½uf), que les partis français semblent avoir unanimement choisis.
Espérons qu'en Bretagne, ou l'esprit démocratique et sont corollaire la justice semble profondément ancré, des voix organisées s'élèvent pour nous en préserver..
@GF
«Plus récemment ce n'est pas un hasard si l'UMP se rebaptise ... Les Républicains.»
Alors ça, je trouve ça génial !
Sacré cynisme sémantique mais si cela pouvait révéler à quel point le mantra «républicain» actuel est vide de sens et obliger bien des esprits à ne pas considérer comme forcément positif ce qui n'est qu'un cadre plus ou moins large.
Ce n'est malheureusement pas encore fait. J'aurais presque envie de prendre ma carte UMP pour voter ce changement.
Ca doit être la 2e chose jamais venue de Sarkozy qui me plait. Après sa sortie sur Nantes devant logiquement être en Bretagne.
Nous savons tous que de mettre les ½ufs dans le même panier est risqué. Combien de fois n'avons-nous pas entendu, jusqu'au petit agriculteur, perdu dans les recoins d'une campagne verdoyante, que la dispersion est une meilleure alliée. Ceci étant comment voulez-vous diriger un pays s'il existe plusieurs pouvoirs, quelquefois contradictoires, ayant des intérêts divergeants. En cela, l'unicité d'un peuple, tel qu'il soit, est pourtant contraire aux valeurs démocratiques, qui dans leurs essences même donne la parole au moindre citoyen qui la compose (la parole se perdant alors dans le grand dédale de l'unicité, pour ne pas dire le labyrinthe). Il est vrai qu'en 1958 (inscription dans la constitution), le contexte est différent. L'union fait la force au-devant des grands conflits mondiaux (Indochine, Algérie, Guerre froide...).
L'Angleterre le fit en son époque. La Grande Charte (1215),conférait aux barons anglais (y compris Bretons qui possédaient des terres héritées de la conquête de Guillaume le conquérant). La monarchie parlementaire qui existe à ce jour est issue de cette charte ! Eh oui, et d'où émane l'esprit de cette charte ? De Édouard le Confesseur, oui, de l'Église, ou plutôt d'un homme d'Église, qui conscient de la bonne stabilité du pays, d'une cohésion sociale, érigea ce monument qui existe toujours (cela ne se fit pas sans mal non plus !).
Les Bretons sont bien sûr inspirés de cette charte, puisque partie prenante dans les affaires anglaises, et de son duc, Geoffroy, (Assises du comte Geoffroy).
Mais le tiraillement dont elle eut à souffrir, jeta plus tard ses droits et son parlement aux orties !
Alors on peut toujours critiquer à tout va, le pape à Ploërmel, le curé de Camaret, un tel ou un tel, et pourquoi pas les Sept Saints fondateurs pendant que l'on y est. Mais critiquer tout et tous dans leurs ensembles respectifs est tout simplement ridicule.
Bien nombre de héros dans le monde se sont sacrifiés pour leur idéal. La prison et les menaces n'eurent raison d'eux. Ces valeurs sont universelles, spirituelles, dans le sens esprit qui domine et dirige le corps, ses actes et opinions. Elles ne sont pas ailleurs, elles sont dans chacun d'entre nous. A tout un chacun de se révéler dans la recherche de la liberté. Mais comme le disait si bien l'Irlandais, George Bernard Shaw, prix Nobel de littérature : « la liberté signifie la responsabilité. C'est pourquoi la plupart des hommes la craignent ». La pusillanimité est de rigueur. Ceci expliquerait alors cela.
La seule et unique valeur de la République française (La Corée et la Chine étant également des Républiques), est la liberté, de penser, de choisir, de modifier sa route, d'évoluer. A contrario l'unicité, l'uniformité, dont elle se prétend, semble forger un principe moral unique (Républiques précitées), contraire aux différentes valeurs qui firent le bonheur du peuple (malgré que certains peuples se complaisent dans des dictatures).
En ce 8 mai, l'esprit démocratique hérité des valeurs morales imposées par les barons anglais des siècles auparavant, renaît en Écosse. Il n'est jamais trop tard !
Comment par exemple la république française a-t-elle pu se revendiquer des valeurs des droits de l'homme tout en étant un pays foncièrement colonisateur, un colonialisme intensément défendu par la gauche (Jules Ferry) encore plus que par la droite ?
Comment cette même république peut-elle parler d'égalité tout en concentrant tous les pouvoirs et une bonne partie des richesse dans sa capitale, sur le modèle typiquement de la Rome impériale ?
Les valeurs affichées servent d'écran, de leurre, aux valeurs réellement défendues qui sont d'abord la défense des intérêts de la classe dominante et de son maintient au pouvoir, voire de son accroissement de pouvoir dans une politique colonialiste.
Je m'étonne que la structure coloniale de l'Etat français ne soit plus dénoncée par les partis politiques bretons. Il me semble avoir lu que l'UDB dans ses débuts portait ce thème. Mais je ne les ai jamais entendu.
On parle de décentralisation au lieu de parler de décolonisation.
Pourtant en Nouvelle-Calédonie, c'est bien un processus de décolonisation qui a été mis en oeuvre. C'est ce qu'il faut faire aussi en Bretagne.
L'Europe a été l'instrument de la revanche de l'Allemagne qui depuis sa réunification opprime économiquement les nations latines et cherche à recréer son empire en Europe orientale.
«Totem et Tabou» de Freud. Un livre auquel je pense immédiatement.
Egalement - «Psychologie des Foules» - Gustave Le Bon - pour leur stratégie - rien ne change - à lire.
C'est peut-être pour cela que les Bretons ont voté OUI à Maastrich et au Traité de Constitution, alors que les Français ont voté NON!
A quand des Africains qui repêcherons à l'Afrique d'être trop noire?!
A quand des Asiatiques qui reprocheront à l'Asie d'être trop jaune...!
Je doute que ce genre de complexes chromatiques affectent la grande majorité de l'humanité!
Peut-être que Bretons, Européens, Africains et Asiatiques partagent des valeurs communes qui échappent à la République...
Comme le fait que l'identité d'un être humain lui vient en grande partie de ses parents et du peuple auquel il appartient, et non de la décision d'un Etat!
D'où, l'opposition entre les valeurs de la Démocratie (du pouvoir au peuple) et les valeurs de la République (du pouvoir d'un système idéologique)!!!
Le respect du aux gens qui ont manifesté pour la liberté d'expression, n'empêche pas de trouver nauséabond les tentatives de récupération d'un Flamby perdu dans les tréfonds de la notoriété comme de tout les tenanciers d'un système à bout de souffle...
Même le fn , qui soit disant critique ce système, n'attend qu'une chose: prendre leur place et les avantages liés...
Quand on constate la qualité de l'article, comme celle de la plupart des commentaires, on observe une réflexion empreint de beaucoup de valeurs...
Souhaitons , qu'à la manière des Ecossais(que l'on ne peut que féliciter) , des Catalans ou des Slovaques...les Bretons construisent, pour leur avenir, une démocratie basée sur leurs propres valeurs comme celles portées par l'idéal du début de la construction européenne...
La soit-disant république francaise, incapable d'évoluer , contrairement aux Anglais par exemple, se raccrochent à tout et son contraire , a seul fin de perdurer.
Soyons innovants et forts de nos valeurs démocratiques...
Et puis, l'âme latine de la France. S'il n'y avait pas eu un aventurier corse, elle ne pèserait pas si lourd.
L'Allemagne aussi s'est rêvée héritière de Rome. Assez longtemps pour que les philosophies allemande et française finissent plus proches l'une de l'autre durant des siècles, ça ne date pas de l'UE, plutôt que de l'anglaise.
Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais il y a beaucoup plus de catholiques en Allemagne qu'en Angleterre.
L'Angleterre, c'est aussi depuis Jeanne d'Arc la volonté de toujours détruire toute puissance continentale.
Au fait ? Les Etats-Unis ? Ils n'ont absolument rien à voir dans la position dominante de l'Allemagne en Europe, sans doute ? Ca n'a pas servi l'économie américaine, la reconstruction allemande sans doute ? Puis de s'assurer que les empires coloniaux brit et français, trop occuper à s'effondrer outre-mer, ne prennent pas l'ascendant sur le continent européen ? Et la réunification, ça ne plaisait pas aux US de frapper l'ours russe à terre ?
Vu les liens avec la finance des pères fondateurs, le fric est la valeur fondamentale de l'UE. Ce qui fera d'ailleurs très mal si l'Angleterre sort de l'UE.
Dans leur plan séculaire pour conquérir l'Europe, l'Allemagne n'aura pas besoin de ça. Sûr qu'avec ces satellites orientaux, elle va pas faire pipi dans sa culotte bavaroise ?
La race, c'est du délire. Ou encore faut-il être dans une vision racialiste des choses soi-même. L'UE a toujours eu en ligne de mire Rome. Les Allemands, au contraire de vouloir germaniser les autres, ont toujours été jaloux de ne pouvoir se dire latin (d'où la réaction nazie d'ailleurs, en constatant que ce ne serait pas possible). Suffit de connaître assez d'Allemands et le pays pour s'en rendre compte.
Quant à 14-18, ce n'était certainement pas une guerre civile mais s'il y a bien eu convergence de stupidité, c'est bien sur celle-là. Et la France n'était pas la dernière sur la ligne de départ.
L'auteur en est un certain Gérard M. on n'en saura pas plus sur l'individu. Le sous-titre est tout aussi révélateur : Le danger des «langues régionales». Les guillemets sont ceux de l'auteur.
J'ai lu l'article jusqu'au bout et plus j'avançais dans ma lecture, plus j'avais la conviction que ça devait être un militant anti-jacobin qui maniait avec un talent certain l'humour au second degré en singeant un affreux jacobin comme on pourrait caricaturer à l'état empaillé dans un musée de dinosaures. Erreur de ma part ce n'est pas du second degré et c'est une horreur de voir comment un cerveau sensé être normal républicainement parlant, peut concevoir et rêver d'une humanité qu'il qualifie de valeurs universelles, s'imaginant un meilleur des mondes au sens propre, une sorte de paradis terrestre où il n'y aurait plus de conflits, tout serait apaisé par l'élimination des langues minorisées.
En fait ce cerveau malade propose effectivement le « meilleur des mondes » mais ce serait éventuellement celui décrit par Aldous Huxley. Il y eut aussi le rêve républicain de la terreur dans leur programme de dépopulation par les colonnes infernales. Cette république à effectivement de bonnes références
Voilà ce qui devrait t-être le discours réaliste du mouvement breton ,bravo Alwenn
Cependant autant la Bretagne a une légitimité historique ,autant se focaliser bientôt uniquement sur du revivalisme ,peut s'avérer une voie mortelle ,malgré que ces thèses sont mises en avant par un bon Docteur
Je me suis souvent affronté sur ce site avec un autre commentateur au sujet du nordisme ,je le dis et je le répète je n'ai rien contre les pays nordiques bien au contraire ,l'attitude de la Norvège et du Danemark durant la guerre est un exemple à faire honte à la France Par contre je continuerai à mettre en garde vis à vis du nordisme idéologique ,celui de la société de Thulé à laquelle a succombé certains bretons mais également des juifs avant que ne soit imaginé leur extermination
Maintenant non seulement la Bretagne n'est pas un pays latin ,mais la France en grande partie non plus sauf le sud ,ce sont des intermédiaire très marqués historiquement par la civilisation celtique autant que par celle des peuples qui l'ont précédés ,c'est justement celui de basse Bretagne qui est linguistiquement le dépositaire de cette histoire
Voir le site
«La faute à l'Allemagne si le Portugal, l'Espagne, la Grèce sont sortis bien tard du fascisme»
Ces trois derniers pays étaient déjà des démocraties depuis une décennie que la Prusse de Mme Merkel était une riante dictature.
«Maudits Allemands qui ne font pas d'enfants ! »
Ça c'est leur problème. S'ils veulent disparaître à plus ou moins long terme...
«comme on ne saura pas quoi en faire, on ira soutenir des opérations de maintien de la paix. Comme en 14.»
L'Allemagne avait déclaré la guerre à la France bon sang ! C'est un crimed e se défendre ? Arrêtez avec la propagande merkelienne et lisez donc les «Buts de guerre de l'Allemagne impériale».
«Et puis, l'âme latine de la France. S'il n'y avait pas eu un aventurier corse, elle ne pèserait pas si lourd.»
Dites-donc, ça carbure la linguistique Breiz Atao ! Après avoir expliqué la langue celtique de la Bretagne par une invasion venue d'Angleterre, vous expliquer la langue latine de la France par une invasion venue de Corse.
«L'Allemagne aussi s'est rêvée héritière de Rome.»
Non, la constante de la pensée allemande, c'est le mysticisme naturaliste. Tout le contraire de Rome la juridique.
«pour que les philosophies allemande et française finissent plus proches l'une de l'autre durant des siècles,»
C'est la conséquence de la défaite de 1870. Vaincus à Sedan, mais aussi sur le plan intellectuel. Forcés de subir tout l'irrationalisme germanique : Hegel, Marx, Nietzsche, Freud, Heidegger...
«la France n'était pas la dernière sur la ligne de départ.»
Nous nous sommes défendu comme nous avons pu face à l'invasion allemande.
À SPERED DIEUB :
«Par contre je continuerai à mettre en garde vis à vis du nordisme idéologique»
Et quand vous racontez que les Bretons viennent d'une grande île dans le nord, ce n'est pas du nordisme ?
«non seulement la Bretagne n'est pas un pays latin»
Pourtant, près de la moitié du vocabulaire breton est roman, à telle point que Jean Le Dû a pu parlé de langue para-romane pour définir le breton. Les Romains ont laissé une profonde emprunte dans notre pays, notamment pour ce qui est des routes. Et les lois de la Bretagne indépendante étaient rédigées en latin ou en français. Comme les Basques, nous sommes des romanisés qui parlent une langue non-romane dans sa structure.
«mais la France en grande partie non plus sauf le sud»
Je vous rappelle juste que le français vient du latin. Le vocabulaire d'origine gauloise est très important en provençal, ce qui relativise vos clichés sur les Méridionaux.
«ce sont des intermédiaire très marqués historiquement par la civilisation celtique autant que par celle des peuples qui l'ont précédés»
C'est le cas de tous les peuples latins et de toutes les langues romanes, il n'y en a pas un seul qui ne soit profondément marqué par le substrat ethnique qui précède la romanisation. De même que la France et le français sont les héritiers de la Gaule et du gaulois, l'Espagne et l'espagnol cachent mal leur vieux fond basco-ibérique. Même le toscan est en fait un dialecte étrusque.
«c'est justement celui de basse Bretagne qui est linguistiquement le dépositaire de cette histoire»
Tiens c'est nouveau, je croyais que le breton ne devait absolument rien au gaulois !
L'amérique serait au sud et au centre un pays «latin», et au nord un pays «anglo-saxon», avec une enclave «latine».
Et les Amérindiens ?
Et tout ça, c'est la faute aux Germains !!
Il faut que nous, Bretons, et donc Celtes, apprenions à nous défendre de l'agresseur et colonisateur ... «latin», j'ai nommé le «français».
Vous avez quand même de curieuses référence. Le bloc auquel vous nous renvoyez, derrière une sympathie de façade pour les Palestiniens, cache mal son anti-sémitisme.
On ne peut pas comparer deux mille ans d'appartenance au monde roman et un bilinguisme récent dû à la politique coloniale de la France.
«aux juifs francophones qu'ils sont des »latins«,»
Ça dépend quelle communauté juive. Si on prend les Juifs comtadins qui portent les mêmes patronymes que les autres Provençaux et qui parlaient provençal, jusqu'à participer à la renaissance mistralienne, certainement ils sont latins. De même pour les Juifs de Bayonne qui ont donné les frères Gomes à la littérature gasconne.
«Il faut que nous, Bretons, et donc Celtes, apprenions à nous défendre de l'agresseur et colonisateur ... »latin«, j'ai nommé le »français«.»
On croirait lire du Roparz Hemon...
Il faudrait quand même que vous m'expliquiez ce qu'est un peuple latin si ce n'est pas un peuple qui parle une langue romane.
Évidemment, si je n'opine pas benoîtement aux révélations que vous sortez des plus crasseux caniveaux du net, c'est parce que je suis un enjuivé.
Justement ce sont les francs comme Ernold Le Noir qui laissent entendre que les bretons d'au-delà des mers s'étaient établis dans la partie la plus déserte de l'empire ,il leur reproche de ne pas payer le tribut ,alors qu'ils étaient des pauvres boat people venus demandés l'aumône ,si l'accusation ne tient pas vu que les bretons sont apparentés aux autochtones ,et les germains les envahisseurs d'autant que l'organisation militaire britto romaine était là avant la migration massive .Il est évident que les bretons ont proliféré en Domnonée c'est la raison pour laquelle ils sont devenus dominant en nombre ,au point que la concentration de la population dans ce territoire a fait que pendant longtemps il était le plus habité de Bretagne ,ils se sont progressivement implantés dans l'ouest de la péninsule ,d'autant qu'il y avait des établissements initiaux çà et là comme dans l'actuel Poher bas vannetais ,et bord du littoral sud Maintenant je ne crois pas que cette colonisation s'est déroulée de façon idyllique ,même s'ils étaient apparentés aux autochtones ,pour preuve il n' y a qu'à voir de nos jours quand il y a des questions d'héritage ,çà se déchire souvent rien qu'entre frères et soeurs Il a du y avoir des déplacements de population , scènes de violence du moins ou dans les endroits ou les autochtones étaient en nombre
D'ailleurs je constate dans l'histoire que un peuple qui a subit une oppression ,oppresse quelque temps après un autre peuple exemple les français en Algérie ,dès la fin de la guerre 39 45 .Les juifs vis à vis des palestiniens ,je pourrai continuer
En ce qui concerne la latinisation chère à pôtr ,il se trouve que certains groupes insulaires étaient plus romanisés que certains locaux ? qui effectivement avaient gardés la langue ancestrale
Je vois mal comment on peut qualifier des pro-Palestiniens d'anti-sémites, vu que les Palestiniens, parlant arabe, sont eux-mêmes des Sémites !
«aux juifs francophones qu'ils sont des »latins«,»
«Ça dépend quelle communauté juive. Si on prend les Juifs comtadins qui portent les mêmes patronymes que les autres Provençaux et qui parlaient provençal, jusqu'à participer à la renaissance mistralienne, certainement ils sont latins.»
Ca dépend si ils sont assimilés ou pas. Mais un Juif assimilé est-il encore un Juif ?
Le but des révolutionnaires français était que les Juifs cessent d'être une nation. Le but du sionisme est de reconnaître les Juifs comme une nation.
L'idéologie révolutionnaire universaliste française et le sionisme (nationalisme juif) sont deux positions opposées et non-conciliables.
En france, il n'y a officiellement qu'une seule nation (en Grande-Bretagne aussi, à entendre Cameron !!), mais les Juifs eux-mêmes, étant très majoritairement pro-sioniste, se considèrent donc comme une nation.
Valls ne reconnait pas les Alsaciens comme une nation, mais il reconnait implicitement les Juifs comme une nation. Sans le dire ouvertement !
Vous avez dit «valeurs républicaines» ? Où ça, les «valeurs républicaines» ?
Il n'y a que des rapports de force. Il y a ceux qui savent se faire respecter et ceux qui se laissent écrasés !
En quoi devrais-je me soucier des indignations convenues et hypocrite de quelques fanatiques politiques ?
Les intellectuels dialecticiens qui tentaient de nous éclairer par leurs analyses et leur posture supérieure, on s'en souvient en souriant. ça allait bien à Ville-jean dans les années 70.
En tout cas,à Nantes, nous avons eu le bonheur de recevoir Angela Davis lors d'une très belle cérémonie au mémorial de l'abolition de l'esclavage. Il n'y avait pas de gwenn ha du (sic) et dieu merci, bretagne réunie n'est pas venu mettre son souc comme il y'a quelques années au grand forum des droits de l'homme à la cité des congrès.
Il me vient à me remémorer cette très belle chanson de Stivell (dans les années 70 aussi) dans laquelle il imaginait la Bretagne comme un sanctuaire, un sanctuaire des animaux pourchassés, des peuples opprimés…
Une utopie puérile elle aussi….?
Que serait une nation sans utopie?
Vive la République Vive la Bretagne
KIAL
«En quoi devrais-je me soucier des indignations convenues et hypocrite de quelques fanatiques politiques ?»
C'est quand il n'y a plus ni convenance, ni hypocrisie que le fanatisme est le plus violent.
«dans les années 70»
Pas né.
«Il n'y avait pas de gwenn ha du (sic) et dieu merci, bretagne réunie n'est pas venu mettre son souc comme il y'a quelques années au grand forum des droits de l'homme à la cité des congrès. »
Si c'est pas de la posture...
(parce qu'entre mettre le souk dans une cité des congrès à un forum et à un mémorial durant une cérémonie, ya comme une nuance qui, si vous l'aviez saisi, vous aurait peut-être fait garder cette remarque pour vous).
Si je perds mon temps à vous (vous et Pôtr ar skluj) distribuer des mauvais points, c'est que je trouve que vous gâchez d'autres facettes intéressantes de vos argumentaires en assenant des des assertions que vous savez peu partagées sur un site comme ça (et je suis loin de n'être en désaccord qu'avec vous).
Le problème avec une voix discordante trop forte, c'est qu'elle devient inaudible alors qu'elle a quelque chose à dire.
C'est con.
Je pense qu'il faudrait sérieusement songer à modérer ses propos discriminants.