Cet article est issu de Journal Breizh de juin 1972. L'article est ici reproduit intégralement, sauf ajout d'intertitres.
« Le texte sur la Régionalisation (1) est passé à la Chambre en première lecture et va y revenir. »
« Une question de cette importance aurait donné lieu autrefois à huit jours au moins de débats et tous les grands ténors se seraient distingués. Elle a été liquidée presque à la sauvette ; il semble qu'il n'y ait plus d'orateurs politiques et le temps leur est d'ailleurs tellement minuté... Le parlement n'est vraiment plus qu'un lieu où l'on enregistre les désirs du Gouvernement. »
« Il est toutefois réconfortant de constater que presque tous les députés qui ont pris la parole ont déploré la timidité du projet de loi.
Leur audace n'est pas allée jusqu'à essayer d'en modifier l'économie et d'élargir les principes : celui présenté par [[Albert Dassié]], député de Loire-Atlantique, qui permettra de modifier les découpages administratifs à la demande des collectivités locales intéressées. »
Le dessin associé à cet article montre le Président Pompidou enserrant ses provinces (ces deux mots ont été mis à dessein, ndla). Parmi celles-ci, on reconnaît aisément le Pays Basque, représenté par un homme au béret vissé sur la tête et en espadrilles, et la Bretagne, représentée par une jeune Bigoudène, en coiffe, mais à la robe bien peu traditionnelle !
Un « courrier des lecteurs » figure sur cette même page, faisant suite à un article odieux de l' « Alliance Française intitulé » : « Si demain la langue française mourait, les Bretons seraient des assassins ».
(1) « La loi sur la Régionalisation, 5 juillet 1972, érige la région en établissement public à vocation spécialisée. Le conseil régional par ses délibérations, le conseil économique et social par ses avis, et le préfet de région par l'instruction des affaires et l'exécution des délibérations, concourent à l'administration de la région. Le conseil régional est composé de tous les parlementaires de la région et, en nombre égal, de représentants nommés par les conseils généraux et les principales municipalités ». Source La vie publique (voir le site) .
■Curieuse et charmante allégorie ! La Bretagne est en effet la plus facile à identifié. Ce qui vous paraît être le Pays Basque pourrait aussi bien être la Gascogne (même costume emblématique) mais le sexe du personnage fait plutôt pencher pour LE Pays Basque. Je crois reconnaître à sa coiffe l'Alsace entre la Bretagne et Pompidou ainsi que la Provence en la personne de la jolie brune au chignon (une Arlésienne) sous le bras gauche du président. Le personnage de la blonde est plus difficile à identifier. La Normandie, peut-être ?