Présidentielle : une candidature régionaliste et fédéraliste

Communiqué de presse publié le 27/04/15 1:56 dans Politique par Nil Caouissin pour UDB
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La fédération Régions et Peuples solidaires réfléchit depuis quelques mois à une candidature à l'élection présidentielle. Membre de la fédération, l'Union démocratique bretonne propose que le candidat soit désigné à l'issue d'une « primaire des régionalistes ». La fédération Régions et peuples solidaires : espace d'alternative politique pour 2017

L'Union démocratique bretonne est un membre historique de la fédération Régions et peuples solidaires. Cette fédération regroupe des partis régionalistes, autonomistes ou indépendantistes acteurs de la vie politique dans les régions de l'Hexagone, de Corse ou d'Outre-mer, qui ont en commun de demander plus de décentralisation politique, une reconnaissance de la diversité des cultures et des langues à l'intérieur de l'Hexagone, une répartition équitable des richesses et des activités. Les élus des partis membres de Régions et peuples solidaires sont actifs dans plusieurs conseils régionaux, dans de nombreux conseils municipaux et dans quelques conseils départementaux. Ils ont bénéficié entre 2009 et 2014 du travail du député européen François Alfonsi et, depuis 2012, de celui du député Paul Molac. Cependant la polarisation de la vie politique française sur l'élection présidentielle masque au grand public les propositions que nous faisons sur nos territoires. Depuis quelques mois, R&PS réfléchit à une candidature aux élections présidentielles. L'idée d'une candidature régionaliste a récemment été relancée dans le débat public. Pour l'UDB, R&PS peut faire de cette idée un objectif prioritaire.  

Quel serait le sens d'une candidature régionaliste et fédéraliste à la présidentielle de 2017 ? 

Cette candidature aurait un véritable sens politique après deux quinquennats présidentiels préoccupants pour nos régions et leurs populations. Après une réforme territoriale complètement déconnectée des aspirations populaires et de leur expression démocratique, il devient essentiel de faire entendre une voix, d'emprunter une voie, plus juste et plus respectueuse des populations que celle du centralisme qui prévaut depuis la monarchie. L'Alsace doit pouvoir continuer à exister.  La Bretagne doit pouvoir décider démocratiquement de retrouver son unité territoriale. La Corse doit pouvoir élaborer son statut politique selon les intérêts de sa population. Le Pays Basque et la Savoie méritent de disposer d'une collectivité propre. Même en région parisienne, l'autonomie régionale irait dans le sens de plus de démocratie : l'État central n'a-t-il pas imposé son projet de «Grand Paris» contre le Conseil régional élu, à la fin du mandat présidentiel de Nicolas Sarkozy ? Le fédéralisme que nous proposons est une réponse efficace à la crise sociale, l'exemple d'autres régions autonomes en Europe le démontre. L'échec du jacobinisme d'État à lutter contre les inégalités territoriales est patent car ces inégalités territoriales, qui sont aussi des inégalités sociales, s'aggravent. La loi de métropolisation ne fait qu'institutionnaliser la coupure grandissante entre quelques territoires privilégiés et le reste du pays. Or, nous constatons qu'en France la force politique qui progresse d'élection en élection, l'extrême-droite, veut renforcer les pouvoirs de ce jacobinisme d'État. Ce paradoxe en dit long sur la gravité du mal qui ronge la société française. Il y a donc urgence à ce que le régionalisme politique s'affirme sur la scène électorale partout en France pour redonner un espoir à ceux qui refusent ce que le Premier ministre lui-même appelle un "apartheid territorial".

Quelle méthode ?

En France les régions sont d'une très grande diversité culturelle, linguistique, économique et même politique. C'est pourquoi celui ou celle qui les représentera à l'élection présidentielle doit trouver sa légitimité dans une "primaire des régionalistes" qui permettra un débat préalable sur les enjeux de cette candidature et dégagera la personnalité la plus consensuelle. L'UDB propose à la fédération R&PS-Régions & Peuples Solidaires, dont elle est un des membres fondateurs et qui regroupe des organisations de diverses régions de la métropole et d'outre-mer, de travailler à l'organisation d'une "primaire des régionalistes" à laquelle pourraient participer aussi bien des personnalités membres de R&PS que des personnalités extérieures qui se retrouveront dans les valeurs d'un fédéralisme de progrès. Une telle initiative politique serait porteuse des différents héritages culturels et politiques des acteurs de R&PS,  qui vont souvent au-delà des questions du fédéralisme. La capacité des sociétés locales ou régionales à s'auto-organiser est une idée en résonance avec nombre d'initiatives des acteurs du développement local, de la démocratie participative, de la réappropriation citoyenne des politiques publiques. Aimé Césaire aimait se dire «émancipationniste» pour souligner la cohérence  des combats pour les droits collectifs des peuples et les droits individuels.  

Nil Caouissin, porte-parole de l'UDB


Vos commentaires :
Vendredi 3 mai 2024
Les militants bretons ont grandement besoin d'une figure de proue comme Alex Salmon ou maintenant Nicola Sturgeon pour l'Ecosse ou encore Leanne Wodd pour le pays de Galles. Malgre tout le respect que j'ai pour Christian Guyonvarc'h je dois dire que je ne l'entend, ni ne le vois nul part si ce n'est lors de petits communiques dans la presse de temps en temps. Osez lever la voix que diable ! Et surtout lachez Troadec, laissez-nous une chance a nous militants bretons d'esperer pour une fois.
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