Présidentielle en marche
C'était lundi soir : FR3 annonçait une rétrospective – déjà – sur le parcours de Manuel Valls, cet “Espagnol” dont le rêve de jeunesse était de devenir “Président de la république française”. Pas moins mais quant à être Catalan, il ne semble pas revendiquer ce genre de racine.
Et bien sûr, toutes les autres chaînes d'emboîter le pas à cette annonce et d'en faire autant sinon plus pour assurer l'audimat de cet événement de première importance. Même le privé fit son miel de cette réalisation passée en “primetime” évidemment ! Puis dans la foulée, suivait le pas à pas désabusé de Jean-Marc Ayrault sur sa fin de premier ministre, film réalisé par sa fille. Et soudain sa hargne explose au soir du coup de hache sur le coin de table. “ Nantes avec la Vendée et le Poitou-Charentes ? Jamais ! Tonne ce baron socialiste au téléphone de F. Hollande.” Et c'est ainsi que Nantes rejoignit sur papier, la Sarthe et la Mayenne. La proximité familiale nous garantissait une objectivité absolue, n'est-ce pas ?
Et sur service public, s'il vous plaît. Ça va de soi et ce mot “démocratie” largement utilisé tout au long de ces deux projections.
Peut-on s'en étonner ? Les TV dans ce pays sont toutes parisiennes ou d'obédience parisienne aussi le cirage de “pompes” du gouvernement en place est de rigueur comme le cirage de bottes dans l'obligation informative.
C'est queue et chemise. Et nous venons d'apprendre que si nous ne sommes pas de bons républicains jacobins nous allons tous être fichés. Pas de chômage pour les services de renseignements ! La nouvelle Stasi rode...
Nous sommes donc déjà dans la campagne présidentielle depuis un an environ. Pas encore de candidature officielle déclarée mais on se place sur les rangs. On façonne l'opinion publique à la “bonne” image du premier ministre actuel “fonceur” et qui a de la “niaque” et du président de la république qui débite sa vérité “pragmatique”, l'économie étrangère venant secourir le chômage galopant français. Et donc, aux calendes les réformes structurelles qui fâcheraient la nouvelle noblesse des Hauts Fonctionnaires. Ouf ! Vous suivez ? Pas de “petites” économies, nos impôts prohibitifs paieront !
Pour l'instant, aucune réaction du Conseil d'État ou Constitutionnel. Ces dépenses, nous l'estimons – ou alors qu'est-ce la démocratie ? - seront en toute équité à imputer dans le budget de campagne du parti socialiste. Dont il est grand temps de faire l'estimatif.
Ou alors tous les candidats potentiels devraient être à la même enseigne… Suivez mon regard : il prend le chemin de Carhaix pour ce qui est du candidat régionaliste Christian Troadec.
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