En effet, le Parti Breton proposait en Vannes 1 un binôme intitulé « Notre Chance, l'Indépendance ». Ce canton de Vannes-centre n'était pas l'un des plus faciles puisque plus de la moitié de la population est nouvelle, notamment arrivée d'Ile-de-France, et n'a pas forcément comme préoccupation l'emploi et l'avenir de la Bretagne.
Des leçons intéressantes sont à tirer des résultats de ce scrutin :
1/ Nous existons :
- La voix de la souveraineté, celle de la dignité, était présente en Bretagne. Sans Vannes, elle aurait été totalement absente ;
- Nous existons aussi malgré l'énorme propagande de l'UMP et du PS ; des médias à leur botte qui n'ont pas hésité à leur réserver une quasi-exclusivité durant toute la campagne locale. Un exemple, le candidat UMP François Goulard a eu de nombreux articles de presse et reportages à la télévision, jusqu'au jour même des élections. Par ailleurs, nos moyens étaient dérisoires face à l'opulence malhonnête des partis français, dont nous connaissons désormais bien les méthodes de financement ;
- Nous existons en dépit de l'incompétence de la commission de propagande qui a mis en péril notre candidature : une réunion de présentation du matériel électoral avancée de 15 jours, des partis politiques qui ont été informés avant ceux qui avaient moins de moyens, un juge qui a dû convoquer plusieurs fois les candidats car étant incapable de donner une décision claire et définitive. Ce dernier nous a fait refaire des bulletins pour une couleur grise sur le logo du PB et a su ennuyer d'autres formations ;
2/ La notion d''indépendance doit systématiquement être présente à chaque scrutin :
- Nous faisons un peu mieux que les précédentes Cantonales et Municipales où les revendications étaient limpides mais le terme peu mis en avant. De l'Ecosse à la Catalogne, toute l'Europe occidentale se réorganise, les Bretons finiront par le comprendre ou mourir ;
- Sans alliance ou compromis, nous faisons autant que des formations régionalistes ou autonomistes anciennes. Un discours net ne fait pas plus peur aux Bretons que des circonvolutions verbales parfois peu glorieuses. Encore faut-il que les Bretons puissent avoir des candidats réguliers pour progresser ;
Un second tour aura lieu à Vannes, nous n'appelons à voter pour aucun candidat, tous partisans ou à l'origine de la nouvelle phase de pillage de la Bretagne : la baisse des dotations aux collectivités. Leurs intérêts ne sont pas les nôtres, ce sont nos fossoyeurs.
Ces derniers remportent une fois de plus ces élections alors qu'ils sont bel et bien à l'origine de nos maux : chômage, pauvreté, exode et désolation.
Nous avons mis plusieurs siècles à sortir du servage, sortons au plus vite de l'esclavage, si doré qu'il soit.
Les candidats de Vannes 1 remercient chaleureusement leurs électrices et leurs électeurs. Leur clairvoyance l'emportera, il le faudra.
■Un ancien responsable de l'UDB qui mène une campagne contre Deléon pour soutenir un inconnu qui se moque de la Bretagne comme de son premier bavoir.
Une presse aux ordres, qui a réussit l'exploit d'écrire parfois un seul article de tailles ridicule pour les indépendantistes, quand tous les autres partis avaient plusieurs articles d'une demi page complète.
Des enragés qui arrachent toutes les affiches indépendantistes (même celles du FN étaient mieux traitées).
Bravo en tout cas pour cette campagne de terrain, j'ai apprécié de rencontrer les équipes sur le marché (les indépendantistes ne se cachent pas), j'ai participé au dépouillement et j'ai pu constater la présence des équipes de Deléon au bureau central (important également, c'est simple mais c'est pro).
Ne vous découragez pas, 234 voix c'est peu, mais plus aucun parti breton n'avait eu le courage de s'afficher indépendantiste sans s'allier avec des partis français depuis des années.
Par adhésion ou, le plus souvent on le voit : par refus de leur projet, ils auront participé (sans le complexe du colonisé qui n'ose pas dire que son postérieur lui appartient) à la prise de conscience d'une population bretonne anesthésiée par les grands partis national-jacobins hexagonaux et trompée sur ses intérêts véritables...
Par adhésion ou, le plus souvent on le voit : par refus de leur projet, ils auront participé (sans le complexe du colonisé qui n'ose pas dire que son postérieur lui appartient) à la prise de conscience d'une population bretonne anesthésiée par les grands partis national-jacobins hexagonaux et trompée sur ses intérêts véritables...
Bravo pour votre courage,à vous et à vos électeurs,surtout dans les conditions que d'autres ont rappelées dans leurs commentaires....
Vous rejoingnez ainsi les démocrates qui osent l'avenir...
BEVET BREIZH
Mais rappelons que le SNP à commencé avec de faible score, ainsi que d'autre parti comme en Catalogne ou au Québéc pour finir assez fort et leur permettre de mettre en avant la question de l'indépendance sur le devant de la scène.
Reste la question de visibilité dans les médias. Le devoir d'équité des médias et du CSA n'ayant pas été respecté, une action est-elle prévu de leur part afin de dénoncer ce fait et obligé les médias et le CSA de faire leur mea-culpa?
Une condamnation les obligerait peut-être à respecté ce devoir d'obligation lors de prochaine élection!...
Croire l'inverse est une perte de temps.
Le respect du pluralisme par les médias concerne avant tout la télévision (et dans une moindre mesure la radio).
Et même dans le cadre de la radio, l'équité est jugée en tenant compte de la représentativité du candidat.
Comprenez bien qu'un candidat qui fait moins de 10% doit juste faire son maximum pour passer dans la presse, mais qu'il n'a aucun recours possible.
Ne tombons pas dans les pièges qu'on nous tends, ne dispersons pas notre énergie à se plaindre alors que la partie est perdue d'avance.
Au contraire, utilisons notre énergie pour nous faire connaître des Bretons sur le terrain, un article dans la presse ne remplacera jamais une discution avec un électeur.