AREVA EN FAILLITE ? L'IMPASSE DU TOUT NUCLEAIRE

Avec une perte opérationnelle de 2 645 millions d'euros au titre de 2014 alors que la perte nette du groupe atteint 4,8 milliards d'euros, les résultats d'Areva, fleuron du nucléaire français, sont très mauvais.

Si on ajoute, au chapitre technique, les retards dans la construction de l'EPR finlandais, et les malfaçons constatées dans le chantier de Flamanville, on se demande pourquoi le premier ministre Manuel Valls est si fier de cette entreprise détenue directement ou indirectement à 87% par l'État.

Et si on prend en compte le fait que l'uranium nécessaire au fonctionnement des centrales est extrait de pays instables politiquement, et que le coût de démantèlement des centrales nucléaires n'a toujours pas été évalué, on réalise que ce « tout nucléaire » est un choix stratégique hexagonal qui pourrait avoir des conséquences, écologiques mais aussi économiques, catastrophiques.

La Bretagne est, avec sa façade maritime, idéalement placée pour relever le défi des énergies du futur. Pourtant, l'énergie hydrolienne et l'éolien ne sont pas exploités à la leur juste valeur dans notre région. Rappelons que le Danemark, un pays de taille égale à la Bretagne et bénéficiant d'une même ouverture maritime, a produit en moyenne 39% de son électricité à partir de l'éolien et l'hydrolien en 2014. La Bretagne pourrait faire aussi bien, mais pour cela il faudrait une volonté politique allant dans ce sens. Il est temps que les Bretons prennent leur destin énergétique en main !

Caroline Ollivro, présidente de Breizh Europa