Diverses manifestations avaient eu lieu en Alsace pour protester contre la disparition du pays que le gouvernement socialiste veut joindre dans une improbable région géante qui irait jusqu'à moins de 10 kilomètres de Provins, riante cité su Sud de la Seine-et-Marne, dans la Région Île-de-France.
Reniant les promesses faites aux Alsaciens, lors de la récupération par la France en 1918 et s'asseyant sur l'article 5 de la Charte européenne de l'autonomie locale, les députés socialistes alsaciens ont mis toute leur énergie polémique pour s'opposer aux amendements de la droite alsacienne (largement majoritaire chez elle) qui voulait empêcher la fusion.
Dans la même séance, les amendements qui tendaient à réunifier la Bretagne, injustement amputée en 1956 par le gouvernement socialiste (déjà !), ont été repoussés.
Un entrepreneur de Sélestat, a pris l'initiative de fédérer les nombreuses organisations formelles et informelles qui ont appelé à manifester depuis juin 2014. Avec l'aide du maire de Dannemarie, Paul Mumbach, lointain successeur d'un maire, Eugène Ricklin, persécuté, et par le Reich et par la France. Jean-Michel Ritter vient de lancer la Fédération démocratique alsacienne ou d'Alsace, c'est selon (FDA).
De manière significative, le nom est traduit en allemand par Heimatbund (union patriotique), un mouvement qui fut créé en 1926 pour réclamer l'autonomie du pays (manifeste ici (voir le site) et dont les leaders furent poursuivis pour complot par le gouvernement français en 1928.
Outre Unser Land-Le Parti alsacien qui avait brillamment relevé le défi de maintenir une manifestation à Colmar (voir notre article), la FDA réunit de nombreux collectifs : Les Alsaciennes unies , Les « Alsaciens réunis, Les maires indépendants, Les Élus pour la langue et la culture alsacienne, Les Bonnets rouges frontaliers, Elsass Land, Heimtsproch un tradition, plus des animateurs de site ou de blogs comme Hopla.net www.hopla.net.
Les responsables de la FDA relèvent que l'État français est centralisé à outrance et qu'il est à bout de souffle. Ils protestent contre « un hold-up sur la démocratie locale ». Ils proclament que « le mot autonomie n'est pas un gros mot ».
Un plan de bataille pour « enterrer la réforme territoriale » a été préparé. Il comprend une campagne de pétition, une grande manifestation à Strasbourg le 14 mars prochain, un projet pour l'obtention d'un référendum local et un recours auprès du Conseil d'État, vers lequel, très bizarrement, le Conseil constitutionnel a semblé renvoyer le mistigri de la violation de la Charte européenne de l'autonomie locale. C'est pourtant ce même Conseil constitutionnel qui avait proclamé la supériorité des accords européens sur la loi française (1).
Par ailleurs, le parti centriste et écologiste, Unser Land, va présenter ou soutenir des candidats dans 23 cantons nouvelle manière, soit dans la moitié de l'Alsace. Pour trouver des candidats, elle a lancé un appel public qui a eu des résultats remarquablement rapides.
L'un des candidats, Olivier Boule, « engagé dans le combat pour sauver l'Alsace », intitule un texte : « Quand les élus ne pensent plus peuple… C'est le centralisme (ou le jacobinisme) qui corrompt nos élus » (voir le site)
La pétition Alsace, arrêtons de subir ! Nous, Alsaciens, devons prendre notre destin en main, lancée en juillet dernier par le maire UMP de Mulhouse, a réuni presque 63 000 signatures (voir notre article), mais, pour obtenir que le Conseil régional d'Alsace organise un référendum demandant que l'Alsace reste une région, il faudrait 10% du corps électoral, soit 127 000 signatures d'électeurs.
(1) L'art. 55c de la Constitution française dispose que «les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois».
Christian Rogel
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■La vérité, c'est que ce soit sous les espèces des niaiseries jacobines façon Fête de la Fédération ou sous celles du cynisme anglo-saxon, le libéralisme est nuisible à la cause des vieilles nations provinciales. La mobilité généralisée, la sacralisation de l'argent en lieu et place de la tradition, l'idée que l'appartenance à une terre est un archaïsme honteux finiront par tuer la Bretagne. Et cet évangile du monde moderne est autant véhiculé par la République Française que par la mondialisation qu'encourage l'Union Européenne.
Ethnie? Quel vocabulaire!
Je comprends que les mots «république» et démocratie« vous ennuient.
Or même si les mots sont parfois flous - ou plutôt, les mots sont comme des cailloux durs, c'est la cible vers laquelle ils pointent qui bien souvent et immanquablement manque de netteté.
Des mots comme république, démocratie, ethnie sont équivoques. Attention à les utiliser avec précaution. Ou alors, en en précisant le sens lorsque c'est nécessaire.
Pour ma part - et j'ai été influencé par le milieu rural (mais pas seulement!), en Argoat - je n'hésite pas à rejeter le vocable d'»ethnie«.
Même si on peut retrouver - n'en déplaise à certains - , des caractéristiques à fréquence élevée (par exemple, le risque de coxharthrose).
L'important est de remarquer que la Bretagne ne s'est jamais pensée comme ethnie, que je sache. Et surtout pas, à l'époque actuelle (XX° et XXI ° siècle), la mienne, la vôtre. Sinon, trouvez moi des exemples vérifiables. J'attends sereinement et avec intérêt!
L'Etat breton est passé par là. Un état moderne, même absorbé par son puissant voisin, cela a laissé des traces profondes. A mon avis, c'est notamment en raison de l'existence d'un Etat breton avancé (au XV/XVI° siècle) que l'on ne peut parler d'»ethnie«.
Une structure politique, réelle en Bretagne, surtout dans un territoire exposé aux échanges, de par sa configuration maritime et sa situation à la croisée des grands courants d'échanges européens, a permis que la Bretagne devienne une entité moderne et en garde le souvenir.
C'est justement ce contre quoi se battent les »jacobins«. Sur le temps long, je pense - et j'espère! - qu'ils finiront par perdre leur combat d'arrière-garde. J'espère que les réalités spatiales (ou géographiques), historiques, et les désirs de liberté grandissants l'emporteront.
Pour l'instant, il manque un outillage politique et aussi médiatique. Bien sûr, les adversaires de la Bretagne- aujourd'hui comme hier - s'emploient à éviter l'émergence de tels pré-requis.
Pourtant, la Bretagne a tout l'avenir devant elle, pourvu que l'on accepte qu'elle soit elle-même, qu'elle s'invente et renaisse, et continue de traverser l'Histoire.
La Bretagne n'est pas isolée, elle appartient à des sur-ensembles... français , européen, et finalement planétaire. Mais elle doit être reconnue pour son unicité, et son caractère remarquable. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas.
Et ce sont tous ses habitants, d'origine ancienne autochtone ou pas, qui forment un »peuple«.
Un »peuple« doit être capable de traverser les grands moments historiques. Là, je viens de prononcer un –mot tabou! En français républicain, on dit »population«. Mais ici, en Bretagne, la différence sémantique, est parfois bien ténue...Souvenez vous: »Breton,...Breizhad". Cette subtilité linguistique n'est tout simplement pas traduisible en français.
N'eo ket echu gant ar Vretoned! N'eo ket echu gant ar Vreizhiz!
Nota : soutien aux Alsaciens dans leur entreprise.
Vous dénoncez les tabous lexicaux de la France républicaine, mais lorsque vous dénoncer «ethnie» comme un gros mot, vous faites montre des mêmes tendances. De tous les mots qui s'offraient à moi pour désigner l'entité culturelle et biologique que constituent les Bretons, j'ai choisi celui qui choquerait le moins. Nos prédécesseurs n'avaient pas ces pudeurs :
«Je vous disais dernièrement que les hommes de chez nous, depuis la guerre, avaient repris conscience de leur nationalité, de leur race, et qu'ils sont fiers désormais d'être des Bretons.»
(Yann-Bêr Kalloh, lettre à Achille Colin, le 12 Octobre 1915)
«eit gobér d'er Vreihis konpren penaus ou des éleih a blégeu mat, hanaùet get en ol, hag e zeliehé ou lakat de vout fier ag ou gouen, er houen keltiek, kar d'er houen gallek»
(Loeiz Herrieu, Dihunamb, Meurh-Imbrill 1905)
Brud Nevez a reproduit une partie de la correspondance de Charlez ar Gall. Dans l'une de ses lettre, il félicite son correspondant pour la rapidité avec laquelle il a appris le breton et attribut cela au fait qu'il est «eur Breton a ouenn vad». Je n'ai pas ma collection de Brud Nevez sous la main, mais si quelqu'un possède le numéro 304, il pourra vérifier.
L'Emzao ne met plus en avant l'originalité ethnique des Bretons car il est francisé au point de ne plus pouvoir concevoir la nation en des termes différents de ceux qu'utilise la France : la nation comme une création artificielle et idéologique de l'État. Or l'État breton n'est en rien à l'origine de la nation bretonne. Sans son identité ethnique, la Bretagne serait aujourd'hui aussi peu menaçante pour l'unité française que le duché de Nevers, qui a pourtant été rattaché au Domaine Royal 200 ans après elle.
La Bretagne n'est pas un regroupement de plusieurs peuples comme l'est la France. Les Gallos sont des Bretons, ils ont gardé tous les traits de l'ethnie, sauf de la langue qu'ils ont perdue pour de bêtes raisons géographiques et économiques. Par contre, les habitants du Pays de Retz sont des Poitevins dans le l'ancien duché de Bretagne. Mais jusqu'à la dégénérescence de leur identité locale, ils savaient bien qu'ils n'étaient pas Bretons.
L'opposition Breton/Breizad fait partie des petites légendes de l'Emzao. Breizad n'est qu'un synonyme poétique attesté tardivement. Chez nos vieux auteurs, je n'ai pas jamais remarqué aucune nuance de sens entre ces deux vocables. Quoi qu'il en soit, le peuple use exclusivement du mot Breton.
J'espère, en tout cas, que personne ne sera tenté de tirer de mes constatations une de ces hiérarchie raciale qu'on établissait autrefois et qui, en effet, sont des perversions haïssables de l'anthropologie. L'ensemble du problème de l'ethnicité des Bretons n'a qu'une importance historique. Dans une génération, il n'y aura plus de Bretons ethniques.
J'ai servi ( comme auxilliaire ) une piece de la FLAK , et après les bombardements , ai ete deblaye les ruines .... a 15 ans .Cela marque , pour la vie .
Un malheureux point, et l'URL vers le lien du site Election Départementale Sundgau ne fonctionne pas.
Il faut suivre : Voir le site
et non Voir le site
Il avait combattu dans l'Armee Australienne de Reserve en IRAQ et en AFGHANISTAN.