Gwelout an destenn vrezhonek dindan an destenn c'hallek.
« République une et indivisible » ou référendum populaire ?
La guerre fait rage en Ukraine. Il est bien difficile d'être correctement informé et de faire la part des choses entre la propagande ukrainienne et la propagande russe. Néanmoins, il y a quelques principes que, du point de vue breton, nous pouvons souligner.
Les Etats-Unis ne doivent pas prendre le risque d'armer davantage les Ukrainiens, ce qui conduirait à une nouvelle escalade. La Russie voit avec inquiétude l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) se renforcer sans cesse à ses frontières. De ce point de vue, les Etats Baltes, qui sont devenus membres de l'OTAN, n'ont pas de crainte à avoir sur une intervention russe, ce qui signifierait une guerre généralisée. Jusqu'à maintenant l'alignement européen sur les positions américaines n'a pas contribué à résoudre le problème. Sinon rajouter à la crise de la crise. Les sanctions économiques payées par la population russe ne font qu'exacerber le nationalisme russe. Et ici, en Bretagne, comme ailleurs, l'embargo russe nous prive d'échanges commerciaux importants pour l'industrie et l'agriculture. Des échanges commerciaux normaux et sereins qui contribuent aussi à développer les standards démocratiques occidentaux dans un pays qui n'est pas encore sorti du fonctionnement totalitaire de la période communiste.
Le président français et la chancelière allemande souhaitent désamorcer l'engrenage de la guerre. La démarche de la France et de l'Allemagne, pour l'occasion, est louable. Mais où est l'Europe ? Ces démarches individuelles prouvent une fois de plus l'absence d'une Europe forte, politiquement indépendante et fédérale. L'intransigeance du pouvoir central ukrainien s'appuie sur le principe bien connu en Bretagne d'une « république une et indivisible ». La France et les autres Etats européens se positionnent aussi pour l'intégrité territoriale de l'Ukraine au nom de l'intangibilité des frontières des Etats-Nations.
Faut-il attendre plus de 5 300 morts et certainement des milliers de blessés, l'anéantissement de la vie sociale, la destruction des biens privés et des équipements publics dont il faudra bien collectivement financer la reconstruction, pour se poser la bonne question ? Dans un monde civilisé, on discute, on donne la parole au peuple aux moyens de consultations populaires et de référendums. On ne construit pas une politique humaine sur le principe d'une « république une et indivisible ». Que la population du Donbass soit démocratiquement consultée par référendum, avec un mandat international ! Sur trois questions : rester dans l'Etat centralisé ukrainien, avoir un statut fédéral ukrainien, être intégrés à la Russie.
Pour le Parti Breton, il est totalement aberrant et pitoyable d'être encore en situation de guerre, au c½ur de l'Europe, au 21ème siècle, pour des questions de frontières. Les questions d'appartenance et de gouvernance doivent trouver leur solution dans une organisation fédérale et dans le respect des choix territoriaux démocratiquement exprimés des populations concernées.
Émile Granville
Porte Parole du Parti Breton
« Republik unan ha disrannadus » pe referendom ?
Oc'h ober reuz ha freuz emañ ar brezel e Bro-Ukraina. Diaes-tre eo bezañ kelaouet mat ha dirouestlañ ar wirionez diouzh ar gaou etre ar propaganda ukrainat hag ar propaganda rusian. Koulskoude e c'haller menegiñ un nebeud pennvennozhioù diwar hor savboent breizhat.
Salv na gemero ket ar Stadoù-Unanet ar riskl da lakaat eoul war an tan o reiñ muioc'h a armoù c'hoazh da Vro-Ukraina ! Nec'het e vez Bro-Rusia gant AENA (Aozadur Emglev Norzh Atlantlel) a vez o kreñvaat muioc'h-muiañ ouzh he harzoù. Evit kement-se, n'o devez ket ar broioù balt, deuet da vezañ izili AENA, da gaout aon rak un dagadenn rusian. Talvezout a raje da neuze da vrezel bras da vat. Aet eo ar broioù europat da heul an emzalc'h amerikan. N'eo ket bet dirouestlet ar gudenn evit kement-se avat, pell alese zoken ! Lakaet ez eus bet bec'h war vec'h ha netra ken. Ar c'hastizoù ekonomikel bet lakaet war chouk poblañs Rusia a c'hwezh war tan ar vroadelouriezh rusian. Amañ e Breizh evel e lec'hioù all, an embargo rusian hon laka da zioueriñ eus marc'hadoù a bouez evit ar greanterezh hag al labour-douar. Eskemmoù kenwerzhel reizh ha sioul a servij ivez da ziorren doareoù demokratel boutin eus tu-mañ ar c'hornôg en ur vro hag a zo strobet c'hoazh he mont en-dro hollveliour ouzh amzer gozh ar gomunouriezh.
C'hoant o dije ar prezidant gall hag ar gañsellerez alaman da lakaat un termen d'ar brezel diroll. Ra vo meulet amañ intrudu Bro-C'hall ha Bro-Alamagn ! Hogen, pelec'h emañ Unaniezh Europa ? Diskouez a ra an intrudu hiniennel-mañ bezañ ar brouenn ma ra diouer deomp un Unaniezh Europat kreñv, ez-politikel dizalc'h ha kevredadel. Savboent dibleg ar galloud kreiz ukrainat a zo diazezet war pennaenn ar « republik unan ha disrannadus », anavezet mat e Breizh siwazh. En em zisklêriañ a ra Bro-C'hall hag ar Stadoù europat all evit unanded tiriadel Bro-Ukraina ivez en anv digemm start harzoù ar Stad-Broadoù
Ha ret eo bet gortoz ouzhpenn 5300 den marvet ha moarvat milliadoù a dud c'hloazet ? Diskar ar vuhez sokial, distruj ar madoù prevez hag ar savadurioù publik hag a rankimp adframmañ n'eus forzh penaos diwar arc'hant an holl ? En ur bed sevenet e komz an dud an eil ouzh egile. Reiñ a reer ar gaoz d'ar bobl oc'h aozañ kuzuliadegoù poblek pe poblvouezhiadegoù. Ne saver ket ur politikerezh denel diwar pennaenn ur « republik unan ha disrannadus ». Ra vo goulennet soñj poblañs Donbass en un doare demokratel dre referendom gant un asant etrebroadel ! War dri c'houlenn: chom e-diabarzh ar Stad unanet ukrainat, kaout ur statud kevredadel ukrainat, bezañ ebarzhet e Rusia.
Evit Strollad Breizh ez eo diboell a-grenn ha truezuz bezañ o vrezeliñ e-kreiz Europa, en 21vet kantved, evit kudennoù harzoù. Pa vez anv eus kudennoù hag a denn da stagañ ul lodenn eus ur vro d'ur vro all pe d'an doare da ren ur vro kreizennet e ranker klask an diskoulmoù en un aozadur kevredadel, o kaout doujañs ouzh dibaboù tiriadel eztaolet ez-demokratel gant ar boblañs.
Emile Granville
Porte parole du Parti Breton
Mouezh aotret Strollad Breizh (11/02/2015)
■Tout le monde savait qu'en Ukraine, il y avait des questions à solutionner.
Tout d'abord, il faut rappeler que l'Ukraine est profondément européenne depuis toujours, c'est même une Europe en miniature, car vous y rencontrez des gens d'origines Scandinave, Slave, méditerranéenne grecque (et même asiatique pour le cas très spécifique des Tatars).
Ce fait est caché par les médias, et l'Europe n'exprime aucun respect pour ces populations européennes en leur claquant la porte au nez, et les considérant comme des «sous» russes, voir comme des «sous» Européens!
Par un fait d'histoire, l'Ukraine (Kiev) est aussi le berceau de la Russie, mais les Ukrainiens actuels sont plus proches culturellement des polonais.
Ce qui n'a pas empêché les Russes de les considérer, comme là aussi comme des «sous» russes, au point de commettre un génocide (5 million de morts).
Pendant la guerre, les indépendantistes Ukrainiens se sont rapprochés du régime nazi pour se débarrasser de l'occupant Russes/soviétiques (reflexe qui s'est passé ailleurs en Europe).
Les Ukrainiens veulent véritablement intégrer l'Europe (ils ont leur place), du fait les populations russes se sentent plus confortables en se rapprochant de la Russie.
Cette question devenue majeure devait être réglée pour maintenir le vivre ensemble.
L'Europe à dit ouvertement NON à l'Ukraine, trop impressionné par l'arrivé d'un pays de cette dimension (ils ont le tord de ne pas être musulmans, histoire d'évoquer un autre exemple du moment).
La Russie souhaite légitiment être rassurée sur le fait que l'UE n'est pas le cheval de Troie de l'OTAN (des USA). Elle demande à renouer des liens européens avec l'Europe, ce que l'Europe refuse... et ce qui stress légitimement Moscou qui se pose la question de savoir qui pilote vraiment le bateau Europe? (Les Européens ou les Américains?)
La position de l'Europe est inacceptable pour les Ukrainiens, car elle abaisse l'Ukraine à un pays voué à se soumettre à ses voisins Européens et Russes... Un pays «no man's land».
Cette situation de non respect attise les tensions interne Russes-Ukrainiens.
Avec pour résultat : des Ukrainiens valorisant le modèle Etat-Nation de l'UE, les Russes pas décidé de disparaître au nom de ce genre de théorie loufoque...
Les Russes de Russie, eux, estimant de leur devoir de ne pas abandonner les populations russes face à une telle situation.
L'Europe et notamment la France ont dit «NON à une solution démocratique» qui aurait proposé aux peuples la question du Statut-co, du fédéralisme, ou du rattachement à la Russie.
L'Allemagne est coupable, car la question de la stabilité des frontières l'obsède depuis l'épisode douloureux de la 2ème mondiale (pour elle, toucher aux frontières, c'est toucher à la paix... donc pas touche!)
La France est encore plus coupable, car elle ne souhaite pas voir en Europe la Démocratie des peuples l'emporter sur un Etat-Nation (le fameux «Une et Indivisible, l'Etat fait la Nation et en aucun cas les peuples»).
Résultat, sur ce dossier, l'Europe bafoue ses valeurs de Démocratie et de respect des Droits de l'Homme, au point de considérer une guerre civile comme préférable!
C'est dire si l'Europe (des Etats-Nations) est malade, c'est dire s'il est temps que les peuples reprennent le pouvoir sur les Etats comme l'exige les valeurs de la Démocratie.
Comme je l'ai déjà dit, à part la Crimée, il est fort probable qu'un statut fédéral aurait été accepté par les populations....
Mais on a préféré la Guerre... et on joue aux attristés pour une bonne conscience de façade!
C'est minable et monstrueux!
Merci pour ce témoignage qui vient prendre un peu à contrepied les analyses hors-sol qu'on voit fleurir sur le sujet sur ABP, notamment sur ce même post.
Je ne pourrais que conseiller à tout un chacun qui prétend vouloir donner un avis éclairé sur la crise en Ukraine de se payer un vol vers Kiev et d'aller voir par soi-même qui sont ces gens, comment ils vivent, qui ils sont.
Ce qui est attristant, c'est de voir les «analyses» de bretons qui nous sortent le coup de la collaboration envers l'Ukraine qui revendique son indépendance comme on l'a fait et on continue de le faire envers les bretons.
ps: Les écoles de Kiev sont surpeuplées en cette nouvelle année scolaire du fait de l'arrivée des populations en provenance de la Crimée et des régions de l'Est.
Simple et sans parade . C'est une strategie ..... mais les Bretons ne l'ont pas encore assimilee
Trugarez bras,
Oui j'ai pris un billet, je connais Kiev, le sud de l'Ukraine et la Crimée (magnifique la Crimée).
J'ai même visité une ancienne base de missiles stratégiques nucléaires, où les ex-soldats nous expliquaient que nous étions leurs cibles (notamment la Bretagne), et que c'était de la folie car ils préféraient de loin le projet Europe.
J'ai regardé ce que j'avais autour de moi, j'ai discuté avec les gens, les ukrainiens et les russes,(pas toujours facile, l'anglais n'est pas encore très rependu), j'ai ouvert les livres d'histoire, j'ai visité les musées... (je suis loin de tout connaitre et le but n'est pas là).
L'Ukraine est un pays formidable, une grande richesse culturelle et historique, des gens avec une bonne formation, une honte pour nous de méconnaître ce pays plein de potentiel...!
Il faut visiter l'Ukraine, c'est formidable.
Vive le droit des Urkainiens d'entrer dans l'UE, et vive le droit des Russes de décider pour eux-mêmes!
(Tout comme je souhaite la même chose pour les Bretons!)
Il faut le dire et le répéter : Cette guerre n'est utile que pour les Etats-Nations qui pourrissent le projet Europe (la France en tête)!