Des amendes et des peines de prison avec sursis pour avoir lancé des oeufs sur le portail de la résidence de Jean-Marc Ayrault
Six Bonnets Rouges étaient jugés mercredi 28 janvier devant le Tribunal correctionnel de Nantes pour dégradations de biens d'autrui. Les dégradations qui leur étaient reprochées ont toutefois été requalifiées en détériorations légères, à la demande de leurs avocats, Me Choucq et Me Lorvellec. Les peines encourues ne sont pas les mêmes et les dégâts se limitaient à un portail enduit de farine et d'oeufs, touchant plus à une farce de potache qu'à un acte criminel.
Si les prévenus ont été relaxés pour les faits de violences sur les deux policiers, qui étaient en surveillance devant la résidence de l'ancien Premier ministre, ils ont en revanche été condamnés pour ports d'armes (des couteaux de poche Opinel que beaucoup de Bretons ont toujours sur eux, une tradition de marin-pêcheur), et pour certains, pour "participation à un attroupement armé".
Les peines sont des amendes de 250 ¤ et un mois de prison avec sursis, pour quatre d'entre eux.
Le procureur avait requis des peines allant jusqu'à trois mois de prison avec sursis, pour trois d'entre eux. Me Choucq a dénoncé "un procès politique".
La demande de réunification de la Bretagne historique est une des 11 revendications phares des Bonnets rouges. Jean-Marc Ayrault est reconnu comme étant le plus farouche opposant à cette réunification, faisant retirer en 2009 du Rapport Balladur cette proposition (voir notre article) et intervenant auprès du Président de la République en 2014 pour proposer plutôt une fusion des Pays de la Loire et de la région Bretagne ou toute autre solution sauf la réunification.
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