La vérité sur la situation de la langue bretonne ! Quel avenir pour elle ?

Communiqué de presse publié le 26/01/15 10:21 dans Langues de Bretagne par Yannig Baron pour Yannnig Baron
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Tan Ba'n Ti 2

En janvier 2013, Yannig Baron avait publié le premier volet de "Tan ba'n ti" (Il y a le feu dans la maison) qui mettait l'accent sur la précarité du système de transmission de la langue bretonne, en particulier dans l'enseignement.

Aujourd'hui, à l'initative de Breizh-ImPacte, le deuxième volet vient de sortir, co-écrit par Yannig Baron et Jean-Claude Le Ruyet. Toujours aussi brûlant, il est un vrai cri sur la disparition presque annoncée de la langue bretonne si l'on ne se bouge pas. La situation est critique, pas désespérée mais...

Tan ba'n ti 2 : le temps des cendres ou le temps du phoenix

Dans Tan Ba'n Ti 1, nous écrivions "on va dans le mur" ; cette fois, on y est dans le mur. Il n'y a pas de fatalité : c'est nous les Bretons qui acceptons une situation inacceptable. Ce document montre la situation dans les autres régions de France qui portent haut leur langue : l'Alsace, la Corse, le Pays Basque. La comparaison est intéressante car elle nous permet de voir où nous en sommes nous-mêmes. Justement, nous sommes à la traîne. De 247.000 bretonnants/brittophones en 1997, nous sommes passés à moins de 200.000 en 2009 (dont 70 % de plus de 60 ans) et si l'on suit la même courbe, il doit en rester 175.000 aujourd'hui. Dans 20 ans, ils seront moins de 100.000 (dont les 2/3 auront 86 ans), seuil au dessous duquel l'Unesco considère une langue en grand danger de disparition.

Depuis 150 ans, on parle de la défense du breton. Il s'agit désormais de sa survie et celle-ci passe par l'école : elle seule possède la capacité de donner corps au breton. Or, actuellement, le système scolaire ne forme que 200 jeunes à la sortie des lycées des trois filières. On peut y ajouter 500 personnes issues des formations pour adultes ou des universités. C'est bien peu pour assurer le renouvellement des locuteurs.

Allons-nous pleurer sur les cendres de la maison, cendres bientôt froides, ou allons-nous, tel le phoenix avoir la capacité de faire renaître cette langue qui ne demande qu'à vivre ?

Ce document est une invitation à se rassembler, à travailler ensemble. Nous faisons des propositions. Nous vous proposons de découvrir ce "manifeste" et de le faire connaître à vos listes d'amis (es), sur vos sites, facebook, twitter et autres.... Il est vendu à prix coûtant.

12 euros, 72 pages (frais de port gratuits)

Pour commander l'ouvrage, envoyez un courriel à yannigbaron@orange.fr et un chèque par courrier avec votre adresse à

Breizh-ImPacte

72 b rue Texier Lahoulle

56000 Vannes.


Vos commentaires :
Dimanche 5 mai 2024
8 ans après cet article, il va nous falloir faire un bilan de cette langue :
- sympathique, héroïne des sondage, mais que finalement peu souhaitent apprendre,
- toujours enseignée, mais dont la maîtrise habile ne concerne qu'une minorité de personnes,
- à laquelle il est de plus en plus difficile de se sentir connecté émotionnellement, en raison de son extraction rurale et en raison de nos vies de plus en plus urbaines,
- regarder ce « trou » historique béant d'une langue qui, bien qu'écrite, n'a pas de production marquante pendant tout le moyen-âge, sauf à intégrer la littérature galloise dans le catalogue,
- ce « trou » qui nous empêche de faire le pont avec la littérature antique, structurante dans l'élaboration de la pensée de nos sociétés européennes.
L'état français a sans doute sa part de responsabilité, mais l'abandon du breton par les élites dès le Moyen-Âge n'est-il pas la première cause de cette longue lutte poussive pour faire du breton une langue d'enseignement capable d'irriguer la vie de tous les jours ? Car pendant ce temps, on n'a cessé d'écrire en français (normand inclus) et bien avant qu'une langue soit imposée dans le Royaume de France.
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