Le journal Le Télégramme publie aujourd'hui, sous la plume du journaliste David Cormier, une page entière sur les imprimantes 3D. L 'article intitulé «3D. Une révolution en marche» donne les perspectives d'une nouvelle révolution comparable à la révolution internet, mais il ne présente, ni l'inventeur de l'impression en 3 dimensions (l'Américain Chuck Hull) ni les fabricants de ces machines dont très peu sont français. La presse française, le plus souvent, ne cite les inventeurs que s'ils sont Français et comme ils sont devenus rares, elle ne cite plus les innovateurs et les entrepreneurs.
Dès fois que le lecteur recevrait la confirmation que la France non seulement n'invente plus rien mais ne manufacture plus que des bateaux de croisières, des avions et encore au sein d'un consortium européen et des voitures presque toutes manufacturées dans les pays étrangers. Comme pour les drones, les meilleurs fabricants d'imprimantes 3D sont américains, chinois de Hong Kong ou allemands.
Le Télégramme ne mentionne pas non plus que l'on peut construire son imprimante 3D soi-même grâce à un projet [[open-source]], initié par l'université de Bath en Grande Bretagne. RepRap (Replication Rapid prototyper) (voir le site) propose une machine qui peut s'imprimer elle-même et donc se cloner avec une licence [[copyleft]]) ! . Les fabriquants français Smartfriendz et la Smartrap, Tobeca et Foldarap n'ont fait que profiter du système RepRap. La Smartrap se vend en kit à 350 euros et construite à 450 euros.
Les prix s'effondrent. D'après David Cormier, la grande foire de l'électronique de Las Vegas, en janvier prochain, devrait présenter des imprimantes 3D pour 300 euros. Pour les Bretons qui habitent des zones rurales, y compris les agriculteurs, les imprimantes 3D apporteront dans un future pas si lointain, la possibilité de fabriquer un objet ou une pièce de rechange, sans devoir prendre sa voiture.
■Je ne suis pas sûre que Microsoft, Google, Yahoo etc... soient de bons exemples pour l'innovation. Ces sociétés ont tendance à centraliser et vérouiller l'internet, empêchant les innovateurs ( vous savez, les 3 gus dans un garage) de proposer de nouvelles applications. Et je ne parle pas du fichage et profilage.
L'impact de l'impression 3D sur l'industrie est aussi sous évalué que l'impact de l'internet libre sur la société.
L'internet libre a brisé le monopôle de la parole, en d'autres termes ABP à son échelle et d'autres ont brisé le monopôle du telebramm et west torch.
Avec l'impression 3D on voit se profiler la fin de certains monopôles industriels. Je prends un exemple tout bête : vous avez besoin d'épingles à linge, au lieu d'aller au supermarché, le voisin ou la société du coin vous les imprime. Creaction d'emplois locaux, diminution des transports( seul la matière brute ), des intermédiaires, relocalisation des compétences, des savoirs faire. L'exemple de l'épingle à linge peut paraître anodin, élargissez le à l'électroménager avec toutes ces petites pièces introuvables nous obligeant à acheter du neuf.
Quant à nos politiques, ils ne voient en l'internet qu'un nouvel espace marchand. Autrement dit, ils n'ont rien compris et sont complètement largués sur le sujet. Il en sera de même avec l'impression 3D.
Voir aussi cette interview et les commentaires qui sont pertinents :
Voir le site