Ce jeudi 18 décembre 2014 à Brest, Manuel Valls s'exprimait devant le ban et l'arrière-ban des responsables politiques et économiques de la Bretagne administrative au sujet du pacte d'avenir signé il y a un an par son prédécesseur en réponse au mouvement des Bonnets Rouges.
Surprise, Manuel Valls, premier ministre de la République française, a commencé son intervention en citant … Anne de Bretagne : » 'Sans la Bretagne, la France ne serait pas ce qu'elle est. Mais sans la France, la Bretagne ne serait pas ce qu'elle est non plus'. Ces mots auraient pu être les miens. Ils furent ceux d'Anne de Bretagne, il y a plus de 4 siècles ».
Passons sur l'erreur de date, il aurait fallu dire 5 siècles et non 4 siècles et retenons cette phrase prêtée à Anne de Bretagne et dont on aimerait connaître les références exactes, phrase pour le moins sibylline qu'on peut interpréter dans un sens et dans son contraire, d'un point de vue breton ou d'un point de vue français. M. Valls ne doit pas savoir non plus qu'Anne de Bretagne est née à Nantes …. en Bretagne, lui dont le gouvernement a tout fait pour maintenir la partition du territoire breton.
Toujours est-il que Manuel Valls participe ainsi au 500e anniversaire de la disparition de la dernière Duchesse souveraine de Bretagne .
Pour l'anecdote, il y avait en face de Manuel Valls parmi les élus bretons, la députée-maire de Rennes, Nathalie Appéré, celle-là même qui, il y a quelques semaines, s'offusquait «Pourquoi cette fixation sur Anne de Bretagne ? » (voir le site) . En entendant son premier ministre citer Anne de Bretagne , Mme Appéré a du avaler de travers ……
En tout cas, M Valls apporte une note inattendue à cette Année Anne de Bretagne 2014 (voir le site) . Parions que d'ici le 9 janvier 2015, nous aurons droit à d'autres surprises.
■Ah, la Bretagne se sent bien, se sent réconfortée....Que la nuit vous apporte à tous calme et tranquillité....Faites de beaux rêves.....
En tout cas elle ne pourrait plus être prononcée aujourd'hui, puisque, si la France a en effet gagné une belle région, la Bretagne y a récemment perdu une bonne partie d'elle-même : le Pays Nantais, breton depuis le 9è siècle.
La citation de circonstance est donc bien mal venue et il n'y aura eu bien sûr personne sur place pour en relever l'incongruité...
Pouvoir. Courtisans. Respect. Dévotions...
A sa mort en 1514, Anne était Reine consort de France par son mariage avec Louis XII, en même temps que Duchesse souveraine de Bretagne.
Une Bretagne encore indépendante - soulignons-le de rouge devant les faussaires de notre Histoire - et qui le restera jusqu'à 1532, date à laquelle les fameux Edits d'Union furent signés par un François 1er en grand équipage, entre les murs épais d'une ville de Vannes cernée par les troupes françaises.
L'opération avait été discrètement préparée, comme on sait, par certains grands noms de l'aristocratie bretonne qui ne virent que des avantages à monnayer leur appui à la France contre quelques sacs d'écus et cette lamentable trahison ne rappelle évidemment rien de comparable aujourd'hui à aucun d'entre nous...
Les travaux du Docteur le Mélennec précisent bien qu'il s'agit d'Edits du Roi de France et non d'un Traité d'Union de valeur internationale entre les deux états souverains, puisque ne figure aucune signature bretonne au bas du document.
Ce qui fait que la vulgate reliant la Duchesse Anne et le pseudo Traité d'union au rapprochement des Bretons («Nation réputée étrangère» jusqu'à la Révolution) de la France, relève largement du roman historique français...
A propos de ne pas payer les impôts... aurez vous un bon avocat à me conseiller??? J'en aurai besoin sous peu....
Si quelqu'un connaît des citations d'Anne qui s'en rapproche, je serais curieux de les lire.
En tout cas, Anne de Bretagne est un personnage incontournable ! N'en déplaise à Nathalie, de Rennes (maire)
Intouchable seulement pour les nationalistes. J'ai entendu des paysans bretonnants qui l'accusait d'avoir «gwerzet e rêr». Personnellement, je lui reconnaît le mérite d'avoir inspiré la chanson «C'était Anne de Bretagne duchesse en sabots».
Sans la France, la Bretagne serait encore un pays maître de ses décisions, maître de son destin. Elle serait une sorte de Suisse ou de Danemark, en plus riche.
Rappelons ce qu'en disait un historien français du XVIIIième siècle, qui était intellectuellement honnête ,lui. Il s'agit de l'abbé Augustin-Simon Irailh, né au Puy-en-Velay en 1717 et mort à Saint-Vincent-les-Moissac en 1794. Dans son «Histoire de la Réunion de la Bretagne à la France», il disait ceci:
«Ce n'est point l'étendue d'un Etat qui fait sa réputation, c'est l'Esprit qui l'anime, c'est l'Agriculture, la Population, le Commerce & les Arts. Lorsqu'avec de petits moyens une Nation fait de grandes choses, elle est toujours sûre de s'attirer de la considération pour elle-même, d'exciter l'admiration ou la jalousie de ses voisins, & d'influer sur les affaires générales. La Bretagne qui n'est aujourd'hui qu'une Province de France d'environ soixante lieues dans toute sa longueur, & de trente cinq à quarante dans toute sa largeur, était au quinzième siècle un Etat florissant & l'objet de l'attention de l'Europe entière...»
Si Augustin-Simon Irailh revenait aujourd'hui, il trouverait une Bretagne amputée d'un cinquième de son territoire et réduite à l'état de colonie. Et les Bretons, soumis à un lavage de cerveaux depuis cinq siècles, privés de leur propre histoire, acceptent leur sort avec résignation. Beau travail ! C'est à pleurer !
(J'ai respecté l'orthographe d'Augustin-Simon Irailh. Le manque de probité intellectuelle n'est pas un exemple à suivre !)
Je vous l'ai dit tres souvent : ILS nous connaissent bien ..... bien mieux que nous , nous les connaissons .
Ainsi donc la messe est dite : »
Sans la Bretagne, la France ne serait pas ce qu'elle est. Mais sans la France, la Bretagne ne serait pas ce qu'elle est non plus« C'est à dire une fédération Brito-Gallo-Nantoise. E. Valls dans l'Histoire... c'est : »Circuler y-arien à voir«. De cette citation bretonne, bien loin de l'ânesse, le Breton lui se demandera :3 Milliard c'est bien, A 30-40, on peut commencer à songer plutôt que de »
singer« et (parfois) de s'indigner pareillement aux yeux de tous. En terre du milieu, on appelle cela »le cul de sac« qui fait suite au »trou du sac" Bilbon Sacquet dit Le hobbit. Ici vivent Les Haut-Brit. E. Valls, quant à lui, n'entre pas dans la danse…