Le groupe Le Télégramme a remis au chanteur Miossec le prix du «Breton de l'année» en live retransmis sur Tébéo, le 9 décembre dernier.
C 'est le jury de ce premier concours «Victoires de la Bretagne» qui en a décidé ainsi. Un lauréat de talent certes, que le jury pensait sans doute super politiquement correct, bien apolitique, le gagnant parfait, qui ne ferait pas de vagues, un poète, un bon Breton quoi ! se contentant de chanter la mer et sa ville...
La première chose, et pratiquement la seule chose, qu' a dite le chanteur, répondant à une question de la belle Laury Thilleman, miss France 2013, qui animait la soirée avec Lionel Buannic, c'est qu'il se sentait Brestois avant de se sentir Breton. On aurait du le nommer le «Brestois de l'année»... car nommer quelqu'un «Breton de l'année», qui se sent d'abord Brestois est un peu ridicule non ? Mais bon, tout le monde a le droit d'avoir plusieurs appartenances...
Détrompez-vous. Se rendant probablement compte de l'aspect cocasse de la situation, Miossec a ajouté quelques minutes plus tard, à la surprise générale et celle du directeur du groupe, Edouard Coudurier, aussi présent sur la scène, «Ca serait mieux avec Nantes en Bretagne». Bravo pour l'avoir dit. Encore une fois, c'était en live, pas moyen de censurer.
les catégories étaient les suivantes :
- L'initiative associative
- L'action individuelle
- L'action publique
- L'entreprise de l'année
- Le créateur d'entreprise de l'année
- L'innovation
- Le sportif de l'année
- L'artiste de l'année
- La Victoire de la jeunesse
- Le Breton ou la Bretonne de l'année
- La Victoire spéciale du jury
- La Victoire des lecteurs du Télégramme.
Les lecteurs auraient choisi «La Pierre Le Bigaut », un ancien coureur cycliste, engagé contre la mucoviscidose certes, mais que personne ne connaît. Etonnant non ?
■Continuez ainsi à faire des procès d'intention aux uns et aux autres, à donner de la Bretagne cette image d'une région où le talent sera reconnu à partir du moment ou vous chanterez en breton et si vous montez sur scène enveloppé d'un gwenn ha du.
Moi, je n'ai pas l'impression que nous pouvons en ce moment nous payer le luxe de querelles de chapelles et donner des certificats de «bons bretons» à certains. Les agressions contre les régions, tout ce qui s'y fait, tout ce qui s'y passe, sont suffisamment nombreuses et constantes de la part de ceux qui aimeraient les voir disparaitre.