Voici comment s'est déroulée la nuitée du lundi 8 dernier au mardi 9 jusqu'à 3 h. du matin : au bout d'un certain temps de séance, il n'y avait plus qu'approximativement 80 députés présents. Un certain nombre se reposaient ou flânaient dans les couloirs. Il faut bien se détendre un peu, assurer la veille “démocratique” et parer au grain des “mauvais votes” ! Pendant ce temps, Paul Molac et Jean Luc Bleunven défendaient leurs amendements. Vu le nombre de députés présents, c'était bien parti pour que le projet d'une Bretagne à 5 départements soit adopté.
C'était compter sans l'astuce mise au point avec le concours de la présidence de l'Assemblée et les membres du gouvernement pour – une fois de plus - une pratique douteuse : car en effet, une petite majorité relative – 4 voix contre l'amendement de Paul Molac par exemple - suffit pour nous imposer ce que nous ne voulons absolument pas.
Par contre, ce vote à majorité fort relative nous impose ceci :
“(…) le projet de révision n'est pas présenté au référendum lorsque le Président de la République décide de le soumettre au Parlement convoqué en Congrès ; dans ce cas, le projet de révision n'est approuvé que s'il réunit la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimés. Le bureau du Congrès est celui de l'Assemblée Nationale. » (…) Le référendum (art. 11) est organisé à la demande du Gouvernement ou des deux assemblées. (…)
C'est déjà bien cadenassé mais nos élus ont trouvé une solution bien plus expéditive. C'était si simple. Il suffisait d'y penser alors…
… Le président de séance a demandé une «suspension de séance». Et c'est là que se noue le miracle de la modernité de l'ordinateur et du portable.
Donc quand la séance a repris, il y avait plus de monde. Mais pas assez pour contrecarrer la création de BZH-5. Zut alors ! Donc pour nos élus traîtres à la démocratie, Il fallait prolonger l'attente pour laisser aux “manquants” le temps d'arriver !
Et là, le secrétaire d'État Vallini a demandé, lui aussi, une suspension de séance. (Séance, suspendue à 21 heures 51, est reprise à 22 heures.)
C'est ainsi que comme par hasard, lors de la reprise, l'hémicycle avait miraculeusement le compte adéquat de députés hostiles à la Bretagne historique ! Les mails et coups de fil de portable avaient été bien reçus, les consignes données avaient sorti du lit (?) et rameuté ces élus.
Dès lors le vote pouvait avoir lieu avec le résultat que l'on sait. Mais Il s'en était fallu de peu !
C'est ainsi que nos élus traîtres à la démocratie “fabriquent” ce qu'ils appellent les votes démocratiques. Car les vieux jacobins du PS veillent, surtout Jean-Marc Ayrault rarement présent à l'assemblée, mais qui tire les ficelles de tous les bords !
Informations données par un député qui a voté contre le projet de loi.
Bravo ! Lui au moins a fait son boulot jusqu'au bout ! Mais jusqu'à quand devra-t-on subir l'incurie qui ne nous gouverne plus, élus et hauts fonctionnaires à mettre dans le même sac : les vendredis après-midi, Bercy est quasi vide. (M6 dimanche, Zone interdite) Tous grassement payés mais… pour se servir ou servir le citoyen ?
Comment s'y prendront-ils pour le vote prochain ? Qu'importe ! Nous avons le droit pour nous. Ce que ce vote aura fait sera défait par notre volonté.
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