Le pacte d'avenir pour la Bretagne ne parle pas breton

Communiqué de presse publié le 14/12/14 19:06 dans Langues de Bretagne par Tangi Gicquel pour Tangi Gicquel
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pacte avenir Bretagne

Il y a exactement un an, le 13 décembre 2013, le premier ministre de l'époque, M. Jean-Marc Ayrault, venait à Rennes signer le Pacte d'avenir pour la Bretagne. A cette occasion il avait prononcé quelques mots en breton : « Neb a venn, hennezh a c'hall », soit « Quand on veut, on peut ».

Passé l'effet d'annonce, un an après, le constat est sans appel : le Pacte d'avenir pour la Bretagne ne parle pas breton !

Alors que Fleur Pellerin, la ministre de la culture, venait le 5 décembre 2014 signer un protocole culture à Rennes dans le cadre de la «continuité du pacte d'avenir»: pas de convention spécifique sur les langues de Bretagne, qui devait encourager le développement de ces langues dans la vie quotidienne comme annoncée il y a un an. Pas plus que de délégation de compétences à ce sujet. Encore moins d'expérimentation pour le développement d'une offre audiovisuelle régionalisée, ni de renforcement des programmes en langue bretonne, malgré une offre plus que réduite (maximum 1h30 par semaine) comme l'Etat s'y était engagé il y a un an à travers le Pacte d'avenir de la Bretagne (titre IV: affirmer l'identité culturelle de la Bretagne). Seule annonce concrète pour l'audiovisuel , une aumône de l'Etat de 50 000 ¤ sur l'aide à la diffusion....

Ce pacte restera donc pour la langue bretonne des mots dans le vent, sans aucune ambition ni action concrète. Cela démontre une fois de plus qu'il n'y a rien à attendre des différents gouvernements qui se succèdent à Paris, et que seule la mobilisation des Bretonnes et des Bretons permettra d'assurer l'avenir de la langue bretonne.

En images, notre happening à l'occasion de cet «anniversaire», ce samedi 14 décembre 2014 à Rennes devant le siège de France 3 Bretagne !


Vos commentaires :
David Duault
Dimanche 22 décembre 2024
Ne me dites pas que vos êtes surpris ? L'Irlande n'a p engager des mesures de sauvetage de sa langue qu'après avoir obtenue son indépendance. Croire que la langue Bretonne peut être défendue dans le cadre Français est une dangereuse utopie. Seuls des indépendantistes peuvent être cohérents. D'abord l'indépendance !

Paul Chérel
Dimanche 22 décembre 2024
Et s'il n'y avait que cela ! Ce pacte n'est qu'un texte imposé en toute hâte par l'Etat affolé par la manifestation des Bonnets rouges et que les soi-disant représentants du peuple du conseil régional se sont empressés de signer comme des laquais bien obéissants.. Mais à propos, cette "aumône-même de 50 000 euros a-t'elle été versée ET A QUI ? ou a-t-elle disparu au fond d'une poche ? Paul Chérel

Jean Albert
Dimanche 22 décembre 2024
Le Pacte parle-t-il du gallo ????

Paul Kerguelen
Dimanche 22 décembre 2024
Le plus surprenant est qu'après avoir été tant et tant de fois trahi, certains continuent de croire à des poudres aux yeux lancées dans l'urgence afin de calmer une situation explosive!!!
Mais, cette poudre fonctionne, aveugle: Nous avons eu le pacte d'avenir, les garanties du gouvernements....etc, etc!
Et nous en redemandons! les leçons du passé ne sont toujours pas apprises!
Pourtant les promesses n'engagent que ceux qui y croient! le message à été pourtant dit de manière assez claire non?

PIERRE CAMARET
Dimanche 22 décembre 2024
Mais non les lecons ne sont jamais apprises . Les Bretons ont la memoire courte .
De toutes les facons pour l'Ayatollah VALLS , il n'y a pas de peuple Breton...... alors pourquoi une langue pour un peuple qui n'existe pas ????? Bonne question n'est ce pas !!!

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