Commémoration des Noyades de Nantes par le Souvenir chouan de Bretagne

Reportage publié le 28/11/14 1:00 dans Histoire de Bretagne par Maryvonne Cadiou pour ABP
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- Reportage. Le Souvenir Chouan de Bretagne annonçait (voir le site) que la commémoration aurait lieu en ce jour anniversaire des [[Noyades de Nantes]] par le sinistre [[Jean-Baptiste Carrier]], le 16 novembre 2014.

Programme très dense pour cette journée, qui semble-t-il, tint un peu du marathon...

Messe à l'église Saint Clément.

Puis messe à Sainte Croix.

Qui fut suivie par un exposé sur cette église, son histoire, le beffroi, devant la chaire de laquelle Carrier annonça la première noyade, par Noël Stassinet, président de l'association du Souvenir Chouan de Bretagne : " Écoutez sonner la cloche, que ceux qui allaient être assassinés (1792 à 1797), que Charette (1796), que Pontcallec, Talhouët, Couëdic, Montlouis (mars 1720) ont entendue ; en une sorte de communion auditive ! ".

Puis ce fut le départ pour procéder au Jeté d'une gerbe en Loire du pont Anne de Bretagne, au début de la marée descendante.

Retour au restaurant, suivi d'une conférence à l'église Saint-Clément par le professeur Thierry Piel de l'Université de Nantes.

Plus tard devait avoir lieu le rassemblement devant l'ancien Entrepôt des cafés, 2 rue général de La Moricière, où fut fait un exposé sur ce lieu.

Pour tous les détails de cette commémoration multiple, voir l'article de Noël Stassinet :

(voir le site)

Où l'on relève ce coup de griffe : " L'association qui avait accompagné le Souvenir Chouan de Bretagne ces deux dernières années ne s'étant pas manifestée pour d'obscures raisons (…) ".

S'agit-il de Mémoire de Lumière ?

Si oui, elle était occupée ce dimanche 16 novembre ailleurs à Nantes pour l'inauguration et la bénédiction du nouveau vitrail à l'abbé Coaten hommage à un prêtre léonard venu à Nantes, et noyé lui aussi dans la Loire, dans la nuit du 16 novembre 1793 avec un discours de Reynald Secher, invité par l'association de François Hélie de La Harie (voir notre article) (reportage à venir).

Il est regrettable que les associations, pour ces commémorations simultanées ne se soient pas mises d'accord pour décaler leurs hommages ou au moins les annoncer de concert...

(voir le site) de Breizh Journal qui relate brièvement la commémoration, mais aurait caviardé des parties de l'annonce officielle dans la sienne, ce qui déplut à M. Stassinet qui le signale. (voir le site)

La raison des noyades est expliquée sur la plaque mise à Nantes en 2011

(voir le site) de Vendée Chouannerie, qui relate la journée du 17 novembre 2011.

Hic ceciderunt(1). De cet endroit, durant l'hiver 1793-1794, furent entassés dans des embarcations des milliers de personnes de toutes origines, prêtres, religieux, religieuses, agriculteurs, artisans, commerçants, plus de 300 enfants, des femmes, des vieillards, afin d'être noyés dans ce fleuve baptisé « torrent révolutionnaire » ou « baignoire nationale ». Cette décision fut prise et appliquée à partir du 16 novembre 1793 par Jean-Baptiste Carrier, pro-consul de la République, représentant en mission de la Convention. Il s'agissait de désengorger les diverses prisons de Nantes, rapidement et à faible coût. Sur les 7 à 8 mille personnes, seul 1 prêtre survécut. La Terreur fit à Nantes plus de vingt mille morts.

En 2011 ils visitèrent d'anciennes caves dans le quartier du Bouffay, dont celles d'un restaurant asiatique sur la place du Bouffay dont les murailles seraient celles de la prison...

Le Souvenir Chouan de Bretagne envisage une commémoration à Savenay le samedi 21 décembre.

Maryvonne Cadiou

(1) Hic ceciderunt en latin : Ici tombèrent (du verbe cadere).