L'association Mémoire de lumière et la paroisse Saint Donatien de Nantes organisent l'inauguration du vitrail commémoratif de l'abbé Yves Coat, prêtre léonard et curé de Saint Donatien de Nantes, noyé dans la Loire en 1793 pendant la Terreur (voir le site) sur wiki, lors de l'épisode des [[Noyades de Nantes]]. Ce vitrail sera inauguré et béni 221 ans après sa mort, jour pour jour ou jour pour nuit... Il sera aussi un hommage à toutes les victimes religieuses ou non, de ces effroyables supplices.
Dimanche 16 novembre à la Basilique Saint Donatien de Nantes.
En présence de Mgr Michel Bonnet, curé actuel de la paroisse Saint Donatien, officiant.
11 h : messe solennelle ;
12 h 30 : pique-nique ou buffet froid (réserver) ;
Deux conférences à partir de 14 h 30 :
- L'abbé Y. Coat prêtre martyr noyé en 1793 dans la Loire par François Hélie de La Harie ;
- Les enjeux de la mémoire par [[Reynald Secher]] (1) ;
16 h : bénédiction du vitrail ;
17 h : fin de l'inauguration.
Buffet froid 15 euros, uniquement sur réservation auprès de Mémoire de lumière
2 avenue du maréchal Ney
44000 Nantes
02 52 10 06 41 ou f.heliedelaharie@sfr.fr
Avant le 12 novembre.
Accès : bus C1.
Réalisée par Van Guy, maître verrier tourangeau, cette verrière résume en quatre scènes la vie du prêtre martyr sous la Révolution.
La première scène de ce nouveau vitrail représente l'abbé Coat en chaire, le 11 janvier 1791, lorsqu'il annonça à ses paroissiens son refus du serment constitutionnel ;
- la deuxième, son arrestation le 5 juin 1792 ;
- la troisième, sa pénible détention dans les prisons de Nantes ;
- la dernière, son exécution lors de la première noyade en Loire, dans la nuit du 16 au 17 novembre 1793.
L'ensemble est surmonté par l'image de l'Esprit Saint au-dessus d'un Sacré C½ur et d'un chapelet.
La page qui présente en gros plan le vitrail : (voir le site) précise avec humour :
« Une entorse à l'Histoire : l'abbé Yves Coat emprunte le visage de son fervent successeur Mgr Michel Bonnet… ». Voir photo 15 : le verrier semble coutumier du fait.
Pseudonyme de Yvan Guyet, Van Guy (2) est auteur, co-auteur ou restaurateur de nombreuses oeuvres : (voir le site) de la base de données Palissy (ministère de la Culture), page Van Guy.
Il a travaillé dans les environs de Tours, dans les Charentes (Îles d'Oléron et de Ré), en Poitou : à Niort et aux Herbiers (Vendée) à la chapelle du Bois-Tissandeau, mais c'est la première fois qu'on découvrira son nom en Bretagne.
François Hélie de La Harie est infatigable (3). Après avoir initié la souscription en octobre 2013 : (voir le site) il a donné des conférences sur le projet de vitrail et/ou sur les vitraux vendéens, à Nantes le 23 novembre (voir notre article) et le 2 décembre 2013 à Legé en Pays de Retz, le 7 décembre à Challans en Vendée, le 28 juin 2014... Nous apprenons que, à un mois de l'inauguration du vitrail en mémoire de l'abbé Yves Coat, François Hélie de La Harie rentre de Landivisiau où il en a donné une le 19 octobre, à quelques pas de la paroisse natale de ce prêtre léonard (voir le site) . En voici le reportage dans la presse locale : (voir le site)
Extrait de la présentation de sa conférence :
Né à Saint-Thégonnec, l'abbé Yves Coat fut curé de Saint Donatien à Nantes pendant trente ans. Prêtre généreux et fidèle à son sacerdoce ce prêtre refusa, comme tant de ses confrères, le serment schismatique que la Constitution civile du clergé lui imposait. Jeté en prison comme réfractaire, il passa de cachots sordides en geôles infectes jusqu'à ce que Carrier organise ses “déportations verticales” : les noyades en Loire.
Et c'est ainsi que, le 16 novembre 1793, vers minuit, l'abbé Yves Coat montait avec 90 autres prêtres sur une gabarre, coulée par les bourreaux au milieu de la Loire entre Trentemoult et Chantenay.
En ligne sur google books, numérisé à la bibliothèque municipale de Lyon en 2011 :
(voir le site) pages 60-66.
Monsieur Yves Coat, né [le 17 oct 1727] dans le diocèse de Saint-Pol de Léon, placé successivement comme vicaire, dans les paroisses de Mauves [près de Nantes] et de Saint-Clément [de nos jours en Nantes], au diocèse de Nantes ; puis curé de celle de Saint-Donatien de cette ville, où il fut noyé, en 1793, avec environ cent autres ecclésiastiques.
On apprend, dans ce récit de 6 pages, qu'après ses études à Quimper, il fut envoyé à Nantes chez un de ses oncles... voir la suite : Les confesseurs de la foi dans l'Église gallicane à la fin du XVIIIe siècle, ouvrage rédigé sur des mémoires authentiques de Guy-Toussaint-Julien Carron de La Carrière, publié en 1820.
Guy-Toussaint-Julien Carron de La Carrière (1760-1821)
Prêtre catholique réfractaire. Déporté à Jersey (1792-1796), il ne revint en France qu'après la Restauration de 1814. Éducateur, écrivain et philanthrope.
[[Guy-Toussaint-Julien Carron]] est né à Rennes le 23 février 1760 et mort à Paris le 15 mars 1821. Sa bibliographie sur wiki est imposante.
(voir le site) qui lui est dédié : Abbé Carron, Un Prêtre sous la Révolution Française Rennes - Jersey - Londres - Paris, plus complet que wiki.
-- On apprend que Les Confesseurs de la foi dans l'Église gallicane à la fin du XVIIIe siècle, ouvrage rédigé sur des mémoires authentiques comporte 4 volumes, in 8° (petit A5 ou même A6), édité par Adr. Leclère à Paris.
Dans ce livre, un autre martyr de la foi : monsieur Auffray, ancien vicaire de Saint-Étienne de Montluc, fusillé à Savenay en 1794... (p. 72-74), et des religieuses ursulines...
Partout en Bretagne, fusillés, guillottinés, ou noyés à Nantes, les martyrs sont énumérés dans ce tome 3... jusqu'à la page 98. Puis Cahors, Périgueux, Paris... Plus loin, des martyrs à Rennes. Réalisme insoutenable...
Table des matières p. 509-519, où nous ne décelons pas de règle particulière de classement...
(voir le site) pour le tome 1.
-- On trouve un récit de la vie de l'abbé Carron sous la plume de Chateaubriand dans les Mémoires d'outre-tombe, car il avait écrit sur la vie de sa s½ur : L'abbé Carron, l'auteur de la Vie des Justes, est cet ecclésiastique mon compatriote, le François de Paule de l'exil [L'abbé Carron (Guy-Toussaint-Joseph), né à Rennes le 25 février 1760. Réfugié en Angleterre après le 10 août, il fonda à Somers-Town, près Londres, plusieurs établissements charitables, et notamment deux maisons d'éducation destinées à recevoir les enfants des émigrés pauvres. À la première Restauration il fut invité par Louis XVIII à revenir à Paris, amenant avec lui ses élèves et les dames qui s'étaient consacrées, sous sa direction, à cette ½uvre de dévouement. L'Institut des nobles orphelines - tel fut alors le titre que prit l'établissement de l'abbé Carron - fut installé rue du faubourg Saint-Jacques, au nº 12 de l'impasse des Feuillantines. Le retour de l'île d'Elbe obligea le saint prêtre à reprendre le chemin de l'exil ; il se trouvait, en effet, compris dans l'un des nombreux décrets de proscription que Napoléon avait lancés de Lyon. Il ne revint en France que le 8 novembre 1815. En 1816, la duchesse d'Angoulême consentit à ce que son établissement prit le nom d'Institut royal de Marie-Thérèse.
C'est dans cette maison qu'il mourut le 15 mars 1821. Il avait écrit un nombre considérable d'ouvrages (...) (voir le site)
Traduit en italien
(voir le site) : I confessori della fede nella chiesa di Francia alla fine del secolo XVIII : opera composta sopra memorie autentiche.
- 1826 à Reggio, en Émilie chez Torreggiani e compagnoni ;
- 1827 à Lucca, impr. F. Baroni ;
- 1831 à Milan, impr. Pogliani (3 vol.), Coll. Biblioteca cristiana.
Réédition en français
On peut se le procurer chez [[Nabu Press]], en édition à la demande et reproduction à l'identique (OCR). En novembre 2011 (534 p.), le 23 janvier 2012 (530 p.) et le 4 février 2012 (550 p.) pour les traces que nous avons pu trouver.
L'église porte le titre de Basilique depuis 1873 ou 1889 suivant nos sources.
Ce bâtiment est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 26 décembre 1984.
Place des Enfants Nantais, 44000 Nantes
02 40 74 14 38, accès bus C1.
- (voir le site) pour son histoire sur wiki.
- (voir le site) de la paroisse pour l'histoire de la Basilique Saint Donatien et Saint Rogatien.
- (voir le site) de l'Internaute pour des photos et encore l'histoire.
- (voir le site) de la ville de Nantes (page disparue mais archivée sur wikiwix) sur La basilique Saint-Donatien-et-Saint-Rogatien qui reprend le contenu de l'ouvrage d'Eugène Durand de 1986.
Jugement de Julien Gracq : Les Enfants Nantais. Peu après Saint Clément, nous longions la façade de l'école professionnelle Livet, un collège technique à la mode du temps, que les lycéens tenaient universellement en grand mépris, puis nous laissions sur notre gauche la basilique des Enfants Nantais, Donatien et Rogatien, défigurée par ses deux moignons de tours comme une bête décornée. Extrait de La forme d'une ville, p. 56.
Pourquoi Yves Coat dans cette basilique ?
Parce que comme eux il est victime de sa foi. Les enfants nantais Donatien et Rogatien furent suppliciés sous l'empereur Maximilien à Nantes, vers 288-290. Arrêtés comme chrétiens, ils furent soumis à la torture et passèrent leur dernière nuit à prier ensemble. Ils eurent la tête tranchée le lendemain matin...
(voir le site) pour la vie des saints martyrs Donatien et Rogatien et (voir le site) de wikipédia pour l'histoire des saints Donatien et Rogatien de Nantes.
Abbé Yves Coat noyé dans la Loire en haine de la Foi en 1793.
Noyé par [[Jean-Baptiste Carrier]].
L'auteur François Hélie de La Harie tiendra à votre disposition cette brochure de 36 pages, publiée en octobre dernier, riche d'anecdotes et de reproductions photographiques :
- L'abbé Y. Coat, curé réfractaire, noyé par Carrier en 1793 : sa vie, sa personnalité ;
- Que s'est-il passé dans la paroisse Saint Donatien sous la Terreur ?
- Pourquoi fallait-il refuser le serment constitutionnel ?
- Comment la noyade est-elle devenue “un moyen de salut public” ?
- Tout sur le nouveau vitrail.
L'auteur y relate en détails la vie d'Yves Coat avant la Révolution, son refus du serment schismatique, sa longue et douloureuse incarcération dans les prisons nantaises, et sa mort en Loire dans la nuit du 16 au 17 novembre 1793.
Plusieurs thèmes complètent ce récit : les deux cultes après le départ de l'abbé Coat, le catholique clandestin et persécuté, et le constitutionnel officiel mais éphémère ; les Noyades de Nantes ; la Constitution civile du clergé ; les lieux de mémoire ; sans oublier le travail du maître verrier qui permet de découvrir toutes les étapes de la réalisation de ce vitrail.
Commande
Pour vous le procurer :
À l'adresse ci-dessous, avec un chèque de 12 euros (port compris).
François Hélie de La Harie
2 avenue Maréchal Ney
44000 Nantes
(1) Van Guy
Les Robins
37340 Continvoir
02 47 96 81 14 et van_guy_atelier@hotmail.com
- (voir le site) : En 2003, huit autres vitraux, réhabilités par le maître verrier Van Guy, de Tours, ont été transférés dans l'église de Villeperdue (paroisse de la Vallée de l'Indre, diocèse de Tours).
- (voir le site) : Van Guy (pseudonyme de Yvan Guyet), maître verrier-décorateur, habitant rue des Ursulines à Tours avant 1969, auteur de vitraux des églises de Saint Maurice lès Charencey (deux vitraux au sud du ch½ur), de Soligny (5 vitraux du ch½ur), de Lignerolles, de Dancé, de Berd'huis, de Condeau, de Courgeoust.
(2) [[Reynald Secher]] infatigable défenseur et dénonciateur du génocide britto-vendéen... (voir notre article)
(3) (voir le site) qui présente François Hélie de La Harie. Il a créé l'association Mémoire de lumière.
(4) Note sur les photos 16, 17 et 20. Les pages de titre portent le cachet des Jésuites de la Maison Saint-Louis de Jersey fondée à Jersey par les Jésuites en 1880. En activité jusqu'en 1940. Cachet : Dom. S. Aloys. Jerseiens S.J..
Les livres numérisés viennent de la bibliothèque S. J. Les Fontaines de Chantilly (au nord de Paris). Comme l'abbé Carron, des Jésuites sont allés s'y réfugier mais plus tard.
Même si c'est un peu hors-sujet, car postérieur : (voir le site) : en PDF une étude explique La bibliothèque des Jésuites de Chantilly.
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