Pourquoi cette fixation sur Anne de Bretagne ? Telle était une des questions que se posait Nathalie Appéré, maire (PS) de Rennes et députée d'Ille-et-Vilaine,dans une interview récente parue dans l'Express (voir le site)
Le Maire de Rennes ne peut ignorer le fait qu'au cours de cette année du 500 ème anniversaire de la mort d'Anne de Bretagne, de nombreux événements ont été organisés dans sa bonne ville de Rennes dont le dernier n'était pas un des moindres puisque les Rennais ont pu découvrir pour la première fois le magnifique reliquaire du c½ur d'Anne de Bretagne exposé tout le mois d'Octobre au Musée de Bretagne.
Par contre le Maire de Rennes ignore sans doute que les quelques panneaux explicatifs de l'exposition rennaise consacrée au reliquaire (traduits en partie pour l'occasion en breton) comportaient des erreurs historiques si énormes qu'on est en droit de se demander si elles ne relèvent pas une nouvelle fois d'un révisionnisme jacobin délibéré de l'Histoire de Bretagne :
- Dans le premier panneau (photo ci-jointe) l'explication vague et fantaisiste : « L'écrin du c½ur d'Anne de Bretagne est aujourd'hui vide : le c½ur physique de la reine a disparu au cours de l'époque moderne, sous l'effet du temps et des inondations fréquentes du tombeau »
LA VERITE : Le 25 décembre 1793 sur un ordre révolutionnaire donné par le tristement célèbre Carrier le reliquaire contenant le coeur d'Anne de Bretagne est saisi à la cathédrale de Nantes et porté à la Monnaie de Nantes pour y être fondu en lingots : c'est donc en ce triste jour de Noël 1793 que fut détruit le c½ur charnel de la duchesse Anne. Quant au reliquaire il échappe miraculeusement à la fonte à la Monnaie de Nantes (lire en fin d'article la véritable histoire du reliquaire).
Dans le deuxième panneau traduit en breton (photo ci-jointe) on lit : « 1791 : le tombeau est déplacé à la cathédrale de Nantes où il est toujours visible aujourd 'hui »
LA VERITE : ce n'est qu'en 1817 que le tombeau des parents d'Anne de Bretagne (dont les éléments ont été secrètement enterrés au début de la Révolution pour échapper à la destruction) est remonté dans le transept sud de la cathédrale de Nantes où il demeure toujours.
Alors Madame le Maire pourquoi en effet cette fixation sur Anne de Bretagne au point que soit occultée dans votre propre Ville de Rennes la véritable histoire du reliquaire d'Anne de Bretagne et du tombeau de ses parents ? Est-ce pour ne pas ternir au yeux des bretons la sacro-sainte Révolution Française qui non contente d'avoir aboli les droits particuliers de la Bretagne a doublement profané le tombeau de sa dernière duchesse à Saint-Denis et le réceptacle de son c½ur à Nantes ? Une seule certitude historique : dans 500 ans personne ne fera une fixation sur la très jacobine Maire de Rennes Nathalie Appéré !
NB : Voici LA VERITABLE HISTOIRE DU RELIQUAIRE DU COEUR d'ANNE DE BRETAGNE mise en ligne en Février 2013 par TUDJENTIL BREIZH sur le premier site du Collectif ANNA VREIZH 2014 (voir le site)
Le 19 Mars 1514, soit 70 jours après sa mort survenue le 9 Janvier, le coeur d'Anne de Bretagne contenu dans un reliquaire en or est déposé selon son voeu par le Chancelier de Bretagne Philippe de Montauban dans le caveau de ses parents à la Chapelle des Carmes à Nantes.
Sous la Révolution suite à la vente comme bien national de la Chapelle des Carmes le caveau est ouvert le 17 Février 1792 et les dépouilles de Francois II et de son épouse transférées et inhumées dans la cathédrale de Nantes, le reliquaire contenant le coeur d'Anne de Bretagne est, lui, confié au clergé de la cathédrale. Quant au tombeau de la Chapelle des Carmes qui devait être détruit, il est acheté par l'architecte de la Ville qui l'enterre dans le Jardin des Plantes afin de le protéger de la destruction pendant la tourmente révolutionnaire.
Le 20 Mars 1793, suite à la réquisition par les révolutionnaires du plomb des seize cercueils des ducs (dont celui des parents d'Anne de Bretagne) et des évêques inhumés dans la cathédrale de Nantes, ces sépultures sont sauvagement profanées et les ossements ducaux et épiscopaux mis au jour et dispersés dans la cathédrale de Nantes.
Le 25 décembre 1793, sur un ordre révolutionnaire donné par le tristement célèbre Carrier, le reliquaire contenant le coeur d'Anne de Bretagne est saisi à la cathédrale et porté à la Monnaie de Nantes pour y être fondu en lingots : c'est donc en ce triste jour de Noël 1793 que fut détruit le c½ur charnel de la duchesse Anne. Cependant le reliquaire échappe miraculeusement à la fonte à la Monnaie de Nantes et est finalement transféré comme joyau remarquable à la Monnaie de Paris. Retrouvé en 1816 au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale, il fut rendu en 1819 aux Musées départementaux de Loire-Inférieure (actuellement Loire-Atlantique) : exposé à partir du 25 Juin 1886 au musée départemental d'archéologie, il est ensuite transféré le 18 Avril 1896 au Musée Dobrée.
En 1817 le tombeau des parents d'Anne de Bretagne dont les éléments ont été enterrés au début de la Révolution est remonté dans le transept sud de la cathédrale de Nantes où il demeure toujours.
En 2007 le Musée Dobrée prête pour une durée de 6 mois le reliquaire au Musée du Château des Ducs lors de l'inauguration d'une exposition sur Anne de Bretagne dans un château rénové : il retourne au Musée Dobrée fin Septembre 2007.
En 2010 à la suite de la fermeture du Musée Dobrée pour travaux (réouverture en 2015) le reliquaire est relégué dans un dépôt annexe du Musée Dobrée, il n'en sortira qu'en 2014 pour être exposé à Nantes, Blois, Chateaubriant et Rennes.
Fin 2014 : le reliquaire doit-il regagner le dépôt annexe du Musée Dobrée en attendant sa réouverture (au mieux en 2015) ou rejoindre selon le v½u d'Anne de Bretagne le tombeau de ses parents à la cathédrale de Nantes ?
■L'unité bretonne est une menace pour les réseaux mafieux «pays-de-loirien» de M. AYRAULT.
Actuellement, les mairies socialistes vivent dans la crainte que, la débâcle se profilant, on mette à jour les immenses magouilles financières commises au détriment du contribuable, la mairie de Paris en tête (forcément).
Je confirme que ce n'est pas mieux à droite.
La France et le Mexique, même culture, même combat !
Ce n'est pas la première fois qu'on falsifie l'Histoire de Bretagne.
Les français sont les rois du révisionnisme historique.
Le substantif « Bretonnant » est un décalque du mot breton « brezhoneger ». C'est ainsi que l'on désigne un locuteur de la langue bretonne. Pour être complet, vous pouvez mettre cela au féminin, ce qui donne « brezhonegerez » pour « bretonnante ».
A noter une subtilité linguistique : en français, on « parle » une langue, en breton on « connaît » une langue (Hemañ a oar ar brezhoneg ! Celui-ci connaît le breton ! ). En effet, que l'on parle, que l'on écoute, ou que l'on soit seul et silencieux, ou réduit au silence la contrainte (cas d'un otage, par exemple) ou encore dans l'impossibilité de parler (aphasie, par exemple) une personne est réputée connaître sa langue, quel que soit le contexte. Le breton se révèle ici d'une finesse d'observation émouvante.
Dans les dernières décennies du XX° siècle, par un glissement de sens dû notamment aux journalistes de la presse française, le terme a pris une seconde acception. Serait bretonnant, quiconque s'intéresserait à la culture bretonne. Stricto sensu, cela n'a pas de sens, mais c'est un usage récent.
Le terme brittophone, construit sur le modèle du vocabulaire français est un néologisme récent, porté notamment par l'Ofis ar brezhoneg. Il est plus standard et peut paraître plus moderne. Question de point de vue. En tout cas, je n'ai jamais entendu un bretonnant véritablement natif se qualifier de « brittophone ». A supposer même qu'il connaisse le terme. Ce terme, en vogue dans certains milieux culturels, et notamment chez les néo-bretonnants, ne peut que paraître très décalé à ceux qui sont nés avec la langue, ou dans un milieu proche de la langue.
A l'avenir, on peut penser que, en français, les deux vocables – « bretonnant » et « brittophone » – persisteront, aucun ne parvenant à prendre l'avantage sur l'autre. La langue bretonne continue, quant à elle, à utiliser avec précision et sans ambiguité, le seul vocable valide: « brezhoneger », féminin : « brezhonegerez ».
Mais «brittophone» est un mot ... français enfin, «phone» vient du grec), il est donc normal qu'il soit construit sur le modèle ... français !
Les français qui utilisent le mot «bretonnant» y mettent une connotation péjorative, du mépris.
«Bretonnant» est le mot qu'utilisent les locuteurs natifs pour se désigner. C'est un terme plein d'affection qui porte tout un univers sentimental digne et authentique. Il a la grâce qu'ont les mots français de formation populaire, bien loin des lourds barbarismes gréco-latins qui s'imposent depuis la Renaissance. Pour préférer «brittophone» à «bretonnant», il faut décidément manquer de goût.
Quant au mépris des français, je m'en amuse. Les moqueries que provoquent mon accent sont la preuve de ma différence irréductible.