La journée de l'Hermine 2014 se déroulera à Nantes : colloque et remise des colliers

Agenda publié le 5/11/14 23:52 dans Cultures par Maryvonne Cadiou pour Maryvonne Cadiou
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Hermines 2014 à Nantes. Colliers mais aussi colloque le matin, au château des ducs de Bretagne.
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Le 15 novembre, au château des ducs de Bretagne, lieu symbolique pour cette année à double titre très importante pour l'histoire de la Bretagne : le passé avec le 500e anniversaire de la mort de la duchesse Anne de Bretagne et le futur puisque c'est aussi l'année de la réforme territoriale française...

La Journée de l'Hermine 2014 sera très dense. Elle se tiendra dans le bâtiment du Harnachement et dans la Tour du fer à Cheval.

Les colliers de l'hermine 2014 remis à Nantes le 15 novembre

Johanna Rolland, maire de Nantes et le Conseil municipal, Patrick Malrieu, président de l'Institut culturel de Bretagne et Yves Lainé, chancelier de l'Ordre de l'hermine vous convient, en breton et en français, dans le bâtiment du Harnachement, à la remise des colliers de l'hermine aux récipiendaires :

- Philippe Abjean (1) ;

- Nicole Le Garrec et Félix Le Garrec (2) ;

- Jacqueline Le Guen (3) ;

- Erwann Vallerie (4).

Voir leurs biographies sur les PDF des dépliants Hermine ou en notes ci-dessous.

La cérémonie se déroulera à partir de 14 h 30.

La tradition veut que la cérémonie annuelle tourne dans les départements bretons.

La Loire-Atlantique a déjà été 6 fois le théâtre de cet événement : en 1989 à Nantes, en 1995 à Guérande, en 1999 à Nantes, en 2004 à Châteaubriant, en 2009 à Ancenis et enfin en 2013 à Saint-Nicolas de Redon. Les événements se bousculant un peu, la Loire-Atlantique dérogera pour avoir été le premier département choisi deux années de suite.

Les premiers ordres de chevalerie et l'ordre de l'Hermine

Cinquante ans avant la Toison d'Or du duc de Bourgogne qui a seule envahi nos manuels de l'Éducation nationale française, l'ordre de l'Hermine a été instauré en Bretagne en 1381 par le duc [[Jean IV]]...

Il fut précédé de trois autres ordres de chevalerie :

- 1344 l'Ordre de la Table Ronde fut créé par le roi [[Édouard III d'Angleterre]]. Le projet qu'il eut de rétablir la Table Ronde du roi Arthur n'aboutit jamais ;

- 1349 il créa l'[[Ordre de la Jarretière]]. La forme circulaire de la jarretière de ce nouvel ordre évoque la Table d'Arthur ;

- 1351 le roi [[Jean II de France]], ou Jean Le Bon, créa l'Ordre de l'Étoile (voir le site) ;

- 1431 le duc de Bourgogne institua l'[[Ordre de la Toison d'Or]] ;

- 1448 [[René d'Anjou]] fonda l'[[Ordre du Croissant]] ; (voir le site) sur wiki. Un premier ordre du Croissant fut créé à Messine, en 1268, par Charles d'Anjou, frère du roi de France Louis IX, ou Saint Louis.

En 1448, l'Ordre de l'Hermine est rattaché à l'ordre de l'Épi pour devenir l'[[ordre de l'Hermine et de l'Épi]].

Rappelons que le Collier de l'Hermine actuel, [[Ordre de l'Hermine (distinction contemporaine)]] sur wiki, a été conçu par le Quimpérois [[Pierre Toulhoat]]. Il est en argent pur, avec, gravé derrière l'hermine, le nom de chaque Herminé. L'auteur, décoré en 2001, est décédé le 13 octobre dernier. Si l'artiste a disparu (voir notre article), le moule du collier existe encore...

Le matin le colloque de l'Institut Culturel de Bretagne

L'accueil se fait à 10 heures à l'ouverture de la herse du château. Salle de la Tour du fer à cheval.

Sous la présidence d'honneur de Patrick Mareschal, ancien président du Conseil général de Loire-Atlantique, et premier président de l'association Bretage Réunie (alors CUAB), il aura pour thème Bretagne, régions européennes et démocratie participative.

« Il colle bien avec le thème politique de cette fin d'année : La réforme territoriale » nous précise Yves Lainé, chancelier de l'ordre de l'Hermine, en nous envoyant le dossier de presse.

Les invités sont trois personnes chacune experte dans son domaine : l'Histoire, l'Analyse politique, le Droit européen.

- À 10 h 15, Jean-Jacques Monnier, historien, membre du Collège de l'Hermine depuis 2013, traitera de

Les réactions collectives bretonnes dans l'histoire, en cas d'enjeux majeurs pour la Bretagne.

[[Jean-Jacques Monnier]] est né à Londres en 1944. Il est docteur ès lettres, professeur d'histoire-géographie émérite et est considéré comme l'un des spécialistes reconnus de l'histoire politique de la Bretagne. Il fut rédacteur en chef du magazine Le Peuple Breton dans lequel il continue aujourd'hui de signer des articles. Il est élu (UDB), conseiller municipal à Lannion. Auteur de nombreux ouvrages sur la Bretagne dont un sur la Résistance, et , avec Olivier Caillebot, L'Histoire de Bretagne pour tous : de - 700.000 à nos jours et le tout récent DVD sur le même thème, éd. Skol Vreizh.

- À 10 h 50, Jean-Pierre Le Mat traitera des

Doléances du XXIe siècle pour “Vivre, décider et travailler en Bretagne”

[[Jean-Pierre Le Mat]] est né en 1952 à Plouigneau (Côtes-d'Armor), ingénieur agronome de formation - titulaire d'une maîtrise en administration des affaires (MBA) pour le management de projets et de commerce international, chef d'entreprise…

C'est un historien para-universitaire et un analyste politique de la Bretagne contemporaine. En 2012, il a rejoint Breizh Impacte, sorte de laboratoire d'idées bretonnes (voir le site) et en 2013, il devient membre du Collectif Vivre, décider et travailler en Bretagne qui a initié le mouvement dit “des Bonnets Rouges”.

Auteur de nombreux ouvrages, dont des histoires de Bretagne et Le carnet d'un bonnet rouge, éd Yoran Embanner, 2014.

- À 11 h 30 Tibor-Louis Leh, avocat international, traitera de

Préconisations européennes en matière de Régions et principes européens de gouvernance à multi-niveau.

Tibor-Louis Leh est un avocat international franco-hongrois, inscrit à la Cour d'appel de Paris. Né en 1945 à Novy Sad en Hongrie, émigré en France après l'insurrection de Budapest, il y a fait ses études et est inscrit au barreau de Paris. Il s'active notamment dans la défense des minorités hongroises, dont les Sicules (Transylvanie/Roumanie).

Le docteur Tibor-Louis Leh est président du Conseil de la Fédération mondiale des Hongrois en France.

- De 12 h à 12 h 30 la Table ronde

Autour de [[Patrick Mareschal]], débat sur la réforme territoriale avec [[Jean-Patrick Gille]], député d'Indre-et-Loire, [[Paul Molac]], député du Morbihan, [[Jean Ollivro]], géographe et universitaire et la salle.

À confirmer les présences de [[Jean-Michel Le Boulanger]], vice-président de la Région Bretagne et [[Marc Le Fur]], député des Côtes-d'Armor.

Communiqué du 4 novembre 2013 de la Chancellerie de l'Hermine

Dans le cadre de l'annonce de la table ronde, Yves Lainé, chancelier de l'Hermine, propose d'insérer ici in extenso son texte publié en PDF 5 le 12 novembre 2013 : (voir notre article). « Il n'a pas pris une ride », précise-t-il en nous l'envoyant de nouveau avec le dossier de presse.

Rappelons que la première vague “Bonnets rouges” a eu lieu le 2 novembre 2013 à Quimper, après les protestations de l'été contre l'écotaxe, dont il est question dans ce texte.

Acte III : L'émotion de l'Hermine

Texte soumis par trois fois par le Chancelier à l'approbation des 66 Herminés et modifié en fonction de leurs remarques.

Le monde vit une époque charnière importante pour la vie de ses Sociétés. Face à une méfiance accrue à l'égard des autorités héritées, elle recherche une évolution des gouvernances. Un parallèle - qui nous relie à l'origine de l'Ordre de l'Hermine - pourrait être établi avec la sortie du Moyen Âge en Europe et la remise en cause des allégeances féodales.

Un progrès de l'organisation territoriale française ne peut être envisagé en dehors de l'Europe et de ses communautés. L'engagement de procéder à ce qu'il est convenu d'appeler le 3e acte de la décentralisation, procédait, pensions-nous, de la nécessité d'une mise à niveau d'une harmonisation. Une personnalité qualifiée, bretonne de surcroît, Marylise Lebranchu, s'était vue confier la responsabilité de coordonner l'élaboration de la Loi. Un espoir pour certains..

Les titulaires du Collier de l'Hermine, qui rassemblent des compétences dans la culture et dans les autres secteurs : l'économie, l'entreprise, le droit, la médecine, etc. affirment que les progrès de la démocratie ne peuvent se faire dans un contexte de méfiance. La performance collective et le dynamisme se fondent autant - ceci est de plus en plus reconnu - sur des valeurs comme la solidarité et l'empathie, l'imaginaire et l'identité, qui ne sont pas égales à tous les échelons et sur tous les territoires.. Or la constitution française est, à cet égard, méfiante. Le Pacte Républicain ne règle pas tout.

Grande est aujourd'hui l'émotion de la Bretagne lorsqu'elle constate le gâchis des opportunités perdues faute d'une organisation rationnelle de la chaîne de décision fondée sur une analyse fine des créneaux utiles... L'État, qui devrait s'inspirer de la subsidiarité pour y arriver, n'arrive pas à dénoncer la vision centralisatrice. Pourtant d'autres grands pays l'ont fait.

Nos traditions celtiques nous portent à trouver plus efficace le fédéralisme. Mais les Girondins, deux siècles après, n'ont pas encore triomphé d'un jacobinisme resté arc-bouté sur des certitudes dépassées.

Les Bretons pensent Europe - donc la subsidiarité - et l'expérimentation permettraient de valider des options vertueuses restées virtuelles dans de nombreux secteurs; pour autant, il est illusoire et contre-productif que soit exigée l'extension obligatoire de modèles à des régions ou territoires qui n'ont pas tous les mêmes caractéristiques, ne serait-ce que physiques.

Plutôt mieux que d'autres, la Bretagne a résisté à la crise jusqu'en 2012. Mais elle fléchit sérieusement depuis peu, reste fragile et trop souvent dépendante de filières anciennes. Dans trop de cas, faute d'anticipation et d'innovation, de pouvoir régional, une mutation courageuse n'a pas été possible. L'État, seul maître de l'aménagement du territoire, y a renoncé et lui a souvent substitué des résistances héroïques plus électorales qu'efficaces.

Bref, il manque un plan concerté et décentralisé.

Ce qui nous rassemble, le lien breton, d'origine culturelle, doit être pris en compte dans nos cinq départements rassemblés. Une Région de Bretagne compétente et chef de file sur des sujets économiques, de gestion foncière ou de l'eau, des infrastructures rurale, industrielle, urbaine... Il en va de même de l'éducation bilingue, de l'enseignement supérieur ou encore du logement, de l'industrie des loisirs, de l'audiovisuel. La Bretagne mérite un média TV pour dialoguer avec tous ses enfants.

Nous revendiquons une fiscalité régionale responsable, non subie comme l'injuste écotaxe, et l'attribution directe des fonds européens.

Nous sommes bien conscients qu'il nous faut, dans le contexte international, un tissu de villes puissantes et actives, mais l'agglutination démographique n'est pas toujours synonyme de qualité. Un plan qui consisterait à faire, de Saint-Malo, Rennes, Saint-Nazaire et jusqu'à Nantes, voire Angers, une conurbation dévorante suppose non seulement un coût souvent accru, mais entraîne aussi une division de l'identité ainsi qu'une instabilité sociale.

Une réforme régionale courageuse est oeuvre importante ; elle fut désignée comme telle par tous les Chefs d'État français. Pourtant, presque tous les grands esprits décentralisateurs, Charles de Gaulle le premier, s'y sont cassé les dents.

Un échec de cet acte III serait tragique. Le discours de Dijon du candidat François Hollande avait introduit une espérance. Mais qui peut à présent croire en une dynamique décentralisée de la part d'un État fondé non réformable et sur la centralisation ?

Les discussions de la Loi sont entamées. Mais alors que l'engagement du Candidat partait de la description des compétences de la Région, le Gouvernement a commencé par les métropoles. Alors que le Candidat proposait une feuille de route différenciée, ce sont des compétences générales qui seraient proposées à chaque niveau. Le vocable même de réforme régionale a disparu au profit de réforme des collectivités locales, déjà nombreuses à bénéficier des compétences générales, et à y en ajouter une autre, comme si le “mille-feuille” n'était pas assez sucré.

La Bretagne n'est pas seule à être inquiète, à commencer par l'Assemblée des Régions de France. À l'occasion de son 9e congrès, le 20 septembre [2013] à Nantes, son président, Alain Rousset, lançait un message d'alerte sur les ressources. Constatant que la centralisation traverse tous les courants de pensée, il ajoute que la décentralisation est, d'abord, un problème de confiance et de responsabilité.

En Europe plusieurs Régions, souvent des nations très anciennes, n'acceptent plus un diktat organisationnel sur le mode dominant/dominé - Les conséquences sont d'abord culturelles, mais elles s'étendent aux chances économiques qui conditionnent aussi le modèle sociétal.

L'État français n'arrivant pas à se recentrer sur ses fonctions régaliennes, se montre impuissant à ouvrir le débat du XXIe siècle ; il reste faible, limité ; son message est illisible. Les textes nouveaux ne clarifient rien. Ils freinent une construction européenne déjà ardue. Cet État ne s'est même pas rendu compte qu'une lassitude s'est emparée de l'ancienne dynamique au point que les défis lancés risquent bien de n'être relevés par personne.

Les titulaires du Collier de l'Hermine appellent de leurs voeux, en France, un grand débat sur l'organisation des structures de décision et des territoires ; nos voisins ont de l'avance sur nous et c'est la seule manière de construire l'Europe dans le respect de ses peuples. Ils rappellent à ses engagements le président de la République. Question de confiance, là-aussi. Les Bretons, qui l'ont fortement élu, se seraient-ils trompés ?

Signé : Le Chancelier Yves Lainé, pour le Collège des Herminés, le 4 nov. 2013

Yves Lainé a perdu sa page sur wikipédia... (voir le site) Il est membre de l'Institut culturel de Bretagne, il a été président de l'Association des Écrivains bretons et est président de l'association Les Transbordés.

Notes : Biographies des Herminés 2014

(1) Philippe Abjean, né en 1953 :

Un vrai Léonard. Études de philosophie, puis enseignement au Cameroun, enfin à Notre-Dame du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon.

Une idée novatrice, la renaissance du [[Tro Breiz]], par étapes en 1994. Il y ajoute même, en 2000, un Nantes-Vannes symbolique.

Chaque année près de 2.000 marcheurs reprennent un parcours mythique rendu moins ardu grâce à des ajouts logistiques, ou religieux telles les chapelles.

Voici cinq ans, c'est un projet fou sur le site de Carnoët, avec la [[Vallée des Saints]], les statues-menhirs des Saints de Bretagne pesant 15 tonnes en granit. Déjà 50 ont été érigées et 80.000 personnes y ont convergé en 2013.

Pour redonner une vie spirituelle aux chapelles bretonnes, [[Philippe Abjean]] crée Les ouvriers du bon dieu et Les Compagnons de Bretagne pour mobiliser hommes et financements.

Un autre projet pharaonique va démarrer en 2015 : Le Grand village du monde sur plusieurs dizaines d'hectares, avec des éléments emblématiques du patrimoine architectural et immatériel mondial.

(2) Le couple Le Garrec, Nicole, née en 1942 et Félix, né en 1930 :

Des passionnés de photo et de cinéma. D'abord photographes à Ploneour-Lanvern.

[[Jacques Perrin]] (co-producteur de [[Z]] de [[Costa Gavras]]) les engage ; plus tard viennent des contrats de reportages.

En 1969, l'Unité de production cinéma Bretagne naît de leur rencontre avec [[René Vautier]] et donnera le jour à [[Avoir 20 ans dans les Aurès]], prix de la critique internationale à Cannes, (R. Vautier, 1972) et à [[La folle de Toujane]] (R. Vautier, 1974, co-réalisé avec [[Nicole Le Garrec]]).

En 1977, création de Bretagne Films : nombreux tournages sur le Festival Interceltique, Diwan, les oiseaux mazoutés, la pêche, et surtout [[Plogoff, des pierres contre des fusils]], sur la résistance contre le projet de centrale nucléaire, qui sera diffusé dans toute la France. (voir le site)

En 1981 c'est l'Atelier régional de Cinéma Bretagne (ARC) qui voit le jour : il formera les jeunes réalisateurs.

Nicole et Félix réaliseront eux-mêmes de nombreux documentaires comme La Galoche, Les portes du Danube, et Pierre-Jakez Hélias, l'Émerveilleur, etc.

(3) Jacqueline Le Guen, née en 1948 :

C'est une Bretonne de Poissy (Yvelines), où elle réside depuis 1958. Sa vie, tant personnelle que professionnelle, est marquée par la Bretagne.

Baignés dans l'atmosphère bretonne d'Île-de-France, Jacqueline, son mari, Patrick Lecaudey, et leurs quatre enfants, danseurs et musiciens, contribuent à animer le cercle de Poissy.

Pendant les vacances - chez les grands-parents à Kerguet où à Kerbigot près de Suscinio et après leur mort, chez les oncles et tantes à Saint-Gildas de Rhuys et à la Pointe du Rhuault - ils pratiquent la danse dans les cercles de Sarzeau et Saint-Gildas.

Jacqueline est également un des piliers de la fédération Kendalc'h en Île-de-France.

Sur le plan professionnel, elle gère la librairie Coop Breizh Paris (rue du Maine) depuis 1973.

Mais, dans son cas, qui saurait fixer les limites entre vie personnelle et vie professionnelle ?

Jacqueline, à travers cercles celtiques et Coop Breizh, est la plaque tournante de toutes les informations bretonnes, conseils, entraides... dans la région parisienne !

(4) Erwan Vallerie, né en 1944 :

Simone Cavalan, sa mère, était morlaisienne et bretonnante. Pierre son père, général et résistant, était du pays gallo, entre Combourg et Fougères. Membre du CELIB, il créa un parti breton Sav Breizh.

En 1969, [[Erwan Vallerie]] figure, avec [[Yann Choucq]], [[Xavier Grall]] et [[Gwenc'hlan Le Scouëzec]], [[Alain Guel]], parmi les fondateurs de Skoazell Vreizh (aide aux prisonniers politiques). Voir ci-dessous note ABP.

Il passe sa licence de breton en 1981, entreprend une imposante thèse dans cette langue, la deuxième du genre, intitulée Traité de toponymie historique de le Bretagne qui sort en 1995.

L'année suivante il découvre un manuscrit vannetais inédit au début du XXe en sous-dialecte vannetais ; il passe dix ans à l'étudier et en dresse le glossaire des 3.812 mots.

En 2003 paraît Ils sont fous ces Bretons !, un chef-d'oeuvre d'humour bref, illustré par Nono. Succès immédiat : les 100.000 exemplaires seront vendus en 2012 et la carrière de ce livre n'est pas finie.

(5) Note ABP

Nous retournerons à deux livres importants, à signaler, ici pour leurs préfaces.

- Mémoire de ronces et de galets de Xavier Grall, préface de Erwan Vallerie, (éd. An Here, 2002) où celui-ci raconte comment leur est venue l'idée de Skoazell Vreizh, en descendant le “Boul' Mich'” à Paris. (voir le site) . Résumé de l'éditeur : En 1970, Erwan Vallerie demande à Xavier Grall de prendre part à la revue Sav Breizh, dont le but est d'ouvrir un débat politique de fond sur la Bretagne. S'il ne se montre pas très enthousiaste de prime abord, Xavier Grall devient pourtant un des piliers de la revue, jusqu'en 1975, date à laquelle elle cesse de paraître.

L'idée de rassembler sous une même couverture l'ensemble des textes - articles et poèmes - donnés par Xavier Grall à la revue répond à un double souci.

Il s'agit avant tout de présenter des pages qui, pour la plupart, n'ont été publiées que dans la revue, il y a plus de vingt-cinq ans. Autant dire qu'elles sont quasiment inédites. Il s'agit aussi de fixer un aspect de la vie de Xavier Grall, d'illustrer la richesse et la complexité de son ½uvre et de sa personnalité, lui qui était à la fois le mystique et l'insurgé, le poète et le militant, le chroniqueur parisien et le reclus de Botzulan, sa demeure finistérienne.

- La réédition de Comment peut-on être breton. Essai sur la démocratie française de Morvan Lebesque (paru en 1970), en poche au Seuil en 2003 (Points 818) comporte une préface de Gwenc'hlan Le Scouezec écrite en juin 1983, titrée Morvan Lebesque comme je l'ai connu. 14 pages passionnantes pour l'histoire du mouvement breton.

(Pour répondre à Gwenc'hlan : il est inhumé à Nantes au cimetière de Miséricorde, non loin de l'entrée principale. La tombe de sa famille ne porte pas son prénom connu).

Tout ce texte de la préface est si actuel encore hélas. Les pages X et XI sont de pures merveilles de souvenirs forts... comme la réaction de Morvan Lebesque à une conférence d'Alain Poher à Sceaux, organisée par Yann Choucq alors jeune étudiant en droit... Gwenc'hlan remarque aussi que Il avait demandé dans son livre (...) l'autonomie au sein d'une fédération française...


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