"Nous sommes tous les fils et les filles de la terre"

Communiqué de presse publié le 30/10/14 1:05 dans Justice et injustices par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin

Varvara Belobuskaya est ethnolinguiste, elle parle évène, et s'intéresse au peuple Yukagir

Les Évènes vivent de l'élevage des rennes, dans un mode de vie très original et en danger aujourd'hui.En Yacoutie, la plus importante partie de la population parle yacoute, mais il existe cinq langues nationales, avec des statuts particuliers. Izabella Borissova parle ensuite de la civilisation circumpolaire, et de la déculturation des minorités autochtones. "«Épouser un Russe, c'est prestigieux», jusque dans les années 1960.

L'alcoolisme est ravageur, les conceptions «ethnogénéticienne»s sont dangereuses, et les ethnostéréotypes entrainent des conflits interethniques. Les Yacoutes au XVIIe siècle ont tous été baptisés, pour un baptême, «on donnait une vache», malgré cela ils sont aussi animistes et pratiquent le chamanisme.

Vyacheslav Shadkir intervient ensuite : ethnologue youkagir, chercheur en République Sakha il parle de l'adaptation au changement climatique, et aux dangers des technologies modernes pour les modes de vie traditionnels. Les grands groupes industriels exploitent les diamants, le pétrole, ces ressources constituent pour lui une «malédiction». La Russie pratique un «paternalisme d'État», les ressources n'appartiennent pas aux habitants mais à la République fédérale et aux gros financeurs. La politique linguistique n'est pas satisfaisante : pas de radio, peu d'audio-visuel, malgré quelques cinéastes de renom, peu de presse en yacoute, et quelques écoles en immersion.

Une délégation d'une dizaine de Yacoutes avait été invitée spécialement à Rennes par le CRBC, et Bretagne Culture Diversité pour le colloque «Minorités et mondialisation».


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