Augmentation des tarifs et diminution des liaisons maritimes vers les îles bretonnes : la solution est entre nos mains

Communiqué de presse publié le 28/10/14 18:50 dans Politique par Bertrand Deleon pour Gwened / Vannes 2014
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Les actions et les manifestations des insulaires de Belle-Île et de Groix se multiplient pour conserver des tarifs préférentiels. Il est question de l'abandon de territoires et la participation active d'élus dans cette agonie.

Ce n'est pas faux. Or, comme pour d'autres mouvements, il convient de ne pas s'éparpiller et de se concentrer sur les uniques raisons de cette augmentation des tarifs :

- Le gel puis la baisse significative des dotations aux collectivités territoriales : pour expliquer simplement le fonctionnement, les impôts que nous payons sont retenus en Ile-de-France pour participer à l'hypercentralisation du système français, des services publics parisiens financés par tous les contribuables dont un budget des transports au profit de l'Ile-de-France (deux fois le coût de l'ensemble des transports privés de l'Hexagone) ;

- Un Etat qui ferme les services publics (hôpitaux, administrations postales…) et qui, en revanche, se déleste de tout ce qui ne profite pas à Paris. En ce qui concerne les transports, notre sujet, et à titre d'exemple, les liaisons TER ont été livrées aux régions administratives : lourde charge d'autant que les financements n'ont pas pour autant été transférés. Toutefois, ces liaisons se portent bien mieux depuis que la SNCF s'en est quelque peu débarrassées ; preuve s'il en est que même avec des miettes, la décentralisation permet le développement ;

- Privatisation : des élus locaux qui font des économies ou qui remboursent des emprunts en vendant la gestion ou la cogestion des transports à des entreprises privées (Veolia, le cas échéant) ;

- Un territoire vendu au plus offrant : la terre est mise aux enchères, les plus aisés achètent biens immobiliers et terrains puis les actifs sont obligés de partir. Sous l'œil bienveillant des élus des partis siégeant à Paris, les résidences secondaires se multiplient et donnent le coup de grâce à une économie déjà malade : la population active s'exile loin ou est parquée dans des quartiers dortoirs bâtis à la va-vite. Ainsi, les commerces ferment, les dernières entreprises mettent la clef sous porte. Dans ce contexte, les tarifs des liaisons maritimes peuvent alors augmenter et les échanges continent-îles se raréfier ;

- Une économie tournée vers le tout-tourisme : liée au précédent point, l'exclusivité touristique génère une économie non diversifiée et des emplois précaires estivaux. A long terme, c'est la mort de territoires entiers ;

Ces points se réunissent en un seul : l'absence de pouvoir breton. En prenant nos affaires en main, comme le font d'autres nations d'Europe, nous répondrions à nos besoins et nous en aurions les moyens.

En mars 2015, choisissons des candidates et des candidats défendant nos intérêts.

Pour « Notre Chance, l'indépendance »,

Bertrand Deléon


Vos commentaires :
Mercredi 8 mai 2024
Il y a beaucoup de vrai dans ce que dit Bertrand.
L'Etat, exsangue ne consacre plus que 5% de son budget aux investissements d'intérèt général, soit un malheureux 15 Mds¤.
Les collectivités, de plus en plus endettées, (ex: les Régions endettées de 17 Mds¤ pour un budget «national» de 28 Md), on trouvées avec le montage juridico-financier «Partenariat Public-Privé» un moyen proche du «Leasing» (location-vente étalée sur 30 à 50 ans) pour financer et gérer les équipements publics comme les hopitaux (à St Nazaire ou à Créteil -me semble t'il, qui d'ailleurs s'annonce comme un gouffre-) les aéroports (NDDL avec Vinci)...
En dehors du fait que probablement les élus co-gestionnaires en retirent probablement des indemnités de représentativité (j'exclus les «pots de vin» évidemment), cette délégation de service public (le «Bailleur» assurant la maintenance) s'avère en pratique très profitable pour l'entreprise «partenaire» comme l'a montrée une émission télé sur France 3 à partir des bilans établis en Grande Bretagne où cette pratique est la règle.
Une surveillance accrue des prestations du concessionnaire-bailleur par les services publics britanniques a permis de réduire les coûts et les abus.
Il demeure que cette pratique de «PPP» permet aux élus de différer (discrètement) l'endettement en le lissant dans le temps.
Electoralement parlant, c'est une bonne solution.
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