Une exposition et un catalogue ont accompagné le musée du Faouët pour cet anniversaire.
« Dès le milieu du XIXe siècle, la richesse du patrimoine et des traditions du Faouët attirent de nombreux artistes français et étrangers en Bretagne intérieure.
Inauguré en 1987 dans un ancien couvent d'Ursulines du XVIIe siècle, le musée du Faouët s'emploie à faire revivre cette effervescence passée ».
L'exposition, du 5 avril au 9 juin, retraçait l'histoire de la collection municipale depuis ses origines. En effet jusqu'en 1987, date de son déménagement dans l'ancien couvent des Ursulines du XVIIe siècle, les toiles étaient accrochées dans la mairie. L'exposition du centenaire du musée fut une reconstitution de l'accrochage initial, et permit de prendre la mesure des collections actuelles... le fonds comprend aujourd'hui près de 400 ½uvres.
Le PDF de presse en conte l'histoire, illustré de photos de l'exposition Femmes artistes en Bretagne, 2013, de Karin Erni.
Il contient des publicités des deux hôtels du bourg, mentionnant leur accueil particulier pour les artistes !
« Le musée du Faouët a 100 ans ! Ce titre sonne comme une boutade pour qui connaît la jeunesse de cet équipement culturel et sa récente promotion dans la grande famille des établissements disposant de l'appellation “Musée de France” », dit le texte du catalogue.
« Et pourtant, il convenait de célébrer dignement en 2014 le centenaire de la création d'une collection municipale que d'emblée la presse unanime s'accorda, à l'époque, à qualifier de musée ».
« Pour avoir l'idée de cette création, il fallut l'enthousiasme d'un jeune député-maire au profil atypique ».
« Le maire peintre amateur gagna la confiance des artistes et, pour les convaincre de l'aider dans son projet, l'avocat qu'il était sut trouver les mots ».
« Force est aujourd'hui de reconnaître qu'en choisissant le 14 juillet 1914 comme date d'inauguration de la collection, Victor Robic fit preuve aussi d'un flair étonnant ».
« Cet anniversaire symbolique nous fournit l'occasion de retracer en quelques pages l'histoire de la collection, de sa naissance à son développement depuis une trentaine d'années. Par-delà les changements de municipalité, le cap a toujours été gardé de façon constante ».
« Victor Robic n'avait probablement pas prévu cela, mais reconnaissons-lui le mérite d'avoir été l'initiateur de ce qui s'est passé par la suite. Sans lui, rien n'aurait été possible ».
[[Victor Robic]] sur wiki. Né en Ille-et-Vilaine (en 1875), il a voyagé. Paris, Savoie, Cannes... Ce n'est donc pas un homme simple et local qui devient maire en 1912, puis député en 1914.
Artiste amateur, « la peinture étant pour lui un violon d'Ingres, il créa notamment (il annonce sa décision aux membres de son Conseil municipal le 5 octobre 1913) une collection municipale d'½uvres d'art dans la salle du conseil municipal du Faouët, constituée par des dons d'artistes qui fréquentaient la localité, qui est l'ancêtre du Musée du Faouët ». Il y est mort en 1941. La mairie est située rue Victor Robic.
Catalogue de 48 pages, publié le 4 avril 2014 chez [[Liv'Éditions]], 15 euros.
Texte de Jean-Marc Michaud (1) avec la collaboration de Anne Le Roux-Le Pimpec, responsable du musée du Faouët.
(voir le site) de Liv'Éditions.
Pour compléter l'histoire du musée du Faouët veuillez trouver en PDF 2 le Dossier de presse de 2011 du passage en Musée de France.
Sans doute est-ce un honneur, sans doute y a-t-il des avantages financiers non négligeables...
Mais cela valait-il de s'afficher dans une Bretagne amputée ? (carte page 10 du dossier de presse). Est-ce à ce prix-là aussi que la récompense a pu être obtenue ?
Musée du Faouët
1 rue de Quimper
56320 Le Faouët
02 97 23 15 27
info@museedufaouet.fr
(1) Jean-Marc Michaud, conservateur en chef départemental, est ancien élève de l'école du Louvre, de l'Institut d'art et d'archéologie et de la Sorbonne.
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