Communiqué de presse de 44=Breizh du 4 octobre 2014
Dans l'édition nantaise de Ouest France du 4 octobre, Philippe Grosvalet, président du conseil général de Loire-Atlantique, répond négativement à la question d'une éventuelle consultation des habitants du département sur la question du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne (article non en ligne).
Philippe Grosvalet reconnaît cependant que la population se sent majoritairement bretonne (« les habitants (…) pensent que la Loire-Atlantique est bretonne »).
Dans une interview du mois de mai 2014 (voir notre article), il avait reconnu les liens privilégiés qui unissaient la Loire-Atlantique à la Bretagne, tant au niveau culturel qu'économique. Il disait alors ne pas accepter « que la Loire-Atlantique ne soit pas avec la Bretagne » en cas d'un redécoupage des régions, et prêt à organiser une consultation de la population.
Malgré un sondage de juillet 2014 montrant seulement 6 % d'adhésion au projet de fusion entre régions Bretagne et Pays de la Loire en Bretagne (contre 55 % pour la réunification de la Bretagne et 35 % pour le statu quo) (voir notre article) et (voir notre article) , M. Grosvalet juge que celle-ci « ne créerait pas de problème (…) elle ferait assez largement consensus ».
Mais comme l'a fait remarquer très justement l'ancien conseiller municipal de Saint-Herblain Michel François, M. Grosvalet confond les habitants de la région “Pays de la Loire” et les habitants du département de “Loire-Atlantique”, puisqu'il se trompe sur les chiffres du sondage lorsqu'il avance le chiffre de 67 % en faveur d'une fusion de la région Bretagne et la région Pays de la Loire ! : (voir le site) du blog de Michel François.
Le collectif 44=Breizh demande à Philippe Grosvalet de regarder les chiffres et la réalité en face, plutôt que de s'enfoncer dans ses certitudes.
L'existence du Département n'étant pas remise en cause, la nouvelle carte votée au mois de juillet 2014 ayant entériné le statu quo pour les régions Bretagne, Pays de la Loire et Centre, M. Grosvalet ne voit plus l'intérêt d'un référendum, ce que le collectif 44=Breizh dénonçait comme une conception de la démocratie à “géométrie variable” : (voir le site)
Quoiqu'il en soit, ce refus du représentant du Département de consulter les habitants du département sur leur avenir régional, légitime l'organisation de votations citoyennes initiées par la plate-forme Dibab – Décidez la Bretagne (voir le site) qui organisera son forum de présentation le 25 octobre à Rennes (voir notre article)
C'est donc maintenant aux habitants et aux élus municipaux de prendre leur affaire en main pour organiser cette consultation populaire, dont la première aura lieu le 30 novembre dans une commune du Pays de Retz.
(voir le site) pour le communiqué.
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