Environ 35.000 personnes ont manifesté à Nantes pour la réunification (5 videos, 23 photos)

Reportage publié le 27/09/14 23:47 dans La réunification par Philippe Argouarch pour ABP
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Environ 35.000 personnes, selon les organisateurs, 13.000 pour la préfecture, ont manifesté à Nantes pour la réunification samedi après-midi sous un soleil radieux. D'après l'association Bretagne Réunie, il y avait deux fois plus de personnes que lors de la dernière manifestation (en juin). L'ambiance a été festive et la police cordiale, prodiguant même des kenavo aux manifestants. Aucun incident n'a été signalé, à la grande satisfaction des organisateurs qui ne semblent avoir eu de problèmes qu'avec la sono.

C'était la troisième manifestation à Nantes, cette année, pour la réunification de la Bretagne. Plus que jamais, cette année est pour les militants le moment de faire entendre leur voix pour que soit réparée une fois pour toutes, l'injustice d'une division arbitraire de la Bretagne, sans consultation, qui n'aurait jamais dû être perpétuée.

Parmi les manifestants, des élus, des patrons, des artistes, des militants culturels, des Bonnets rouges et tout simplement des Bretons décidés à se faire entendre du gouvernement et des députés qui vont se prononcer cet automne sur une nouvelle carte des régions, carte qui pour le moment, ignore la réunification, alors qu'elle prend en compte celle de la Normandie.

Parmi les intervenants avant le départ du cortège parti de la place de la Petite Hollande pour traverser le centre ville, deux d'entre eux ont particulièrement été acclamés : Christian Troadec, maire de Carhaix et l'un des porte-parole des Bonnets rouges, ainsi que Jean-Michel Le Boulanger, vice-président de la Région Bretagne à la Culture (PS). Diverses personnalités sont venues manifester leur soutien : Gwennyn, Alan Stivell, Yann Queffelec, Jean-Loup Chrétien, Christian Guillemot (Ubisoft)...

Le président de Bretagne Réunie, organisateur de la manifestation, a demandé qu'une minute de silence soit observée pour honorer la mémoire d'Hervé Gourdel, lâchement assassiné en Algérie.

Après les prises de parole, les manifestants qui s'étaient rassemblés sur l'immense parking bordé d'une dizaine de stands d'associations bretonnes, ont défilé dans les rues de la ville sur un itinéraire de 5 kilomètres, précédés par 400 sonneurs venus des bagadoù.

Bretagne Réunie n'a mis en avant aucun autre mot d'ordre politique que la Réunification de la Bretagne, afin d'obtenir la plus large alliance possible et de permettre la venue officielle du très actif secteur culturel propre à la Bretagne. Les partis politiques de toutes nuances étaient présents. Même, la Gorsedd de Bretagne (la fraternité des druides, une association apolitique de réflexion) avait pris position pour annoncer sa participation. Le président, Jakez Bernard, et le directeur de "Produit en Bretagne", qui regroupe plus de 300 entreprises, étaient, aussi, venus.

Marc Morvan, célèbre sculpteur de ferraille de Quimper, avait amené par camion son bélier automoteur géant, cracheur de feu, qui ne déparait pas dans une ville habituée aux machines géantes de Royal de Luxe. Un tracteur portant des banderoles a fermé la marche qui a mis longtemps à revenir vers son point de départ pour que puisse commencer la partie festive de la manifestation avec des artistes bretons de renom, comme Gwennyn, Alan Stivell, déjà cités mais aussi Gilles Servat et bien d'autres...

Après le concert, les personnes étaient invitées à entourer le château des ducs de Bretagne d'un cercle de bougies pour symboliser l'affirmation que le château d'Anne de Bretagne, construit par son père, François II, fait partie irrévocablement de la Bretagne. Une Anne de Bretagne en costume s'est présentée devant la foule, alors que cette année est la 500e après sa disparition.

(voir notre article) avec d'autres videos et photos.


Vos commentaires :
Vendredi 3 mai 2024
Autant pour moi, Hervé le Bras n'évoque pas le projet économique breton.

Mais donne clairement la raison du refus français de la non-réunification de la Bretagne.

Faut savoir qu'une telle raison est une violation grave du droit des peuples, sur la base d'une idéologie totalitariste du 18ème siècle (et ce sont les Bretons que l'on traite de passéistes...)

Voilà pourquoi NANTES à officiellement pour ambition d'être une ville interrégionale (un truc français), et non «une capitale d'Europe»!

@ Moal.

Donc, pour mieux vous répondre sur le projet breton.

Sans vous orienter vers les partis politiques bretons (vous saurez le faire vous-même), je vous invite à lire les livres de «M.Jean OLLIVRO» (professeur à Science-Po), il explique ce projet très bien!

Si vous voulez un titre : «Projet Bretagne» (Edition Apogée)

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