Une regrettable opération de révisionnisme historique est menée depuis plusieurs années par les responsables de la région administrative « Pays de la Loire ». Elle vise à conforter la séparation du département de la Loire-Atlantique de la région administrative « Bretagne», héritée du découpage effectué par le gouvernement de Vichy en 1941.
Cet héritage est à l'origine de la remise en cause et de la modification de nombreux faits historiques : à savoir, en premier, l'identité bretonne du département de la Loire-Atlantique et de sa principale ville Nantes. Ce département est pourtant riche en lieux forts de l'histoire bretonne comme le château des ducs de Bretagne à Nantes et les châteaux forteresses, érigés sur les Marches de Bretagne, de Châteaubriant à Machecoul en passant par Oudon, Ancenis et Clisson. Le département ne serait plus breton mais serait devenu « ligérien », le château des ducs de Bretagne, un château du Val de Loire. Il a fallu qu'en mai 2011 l'UNESCO intervienne pour faire savoir que ce château ne faisait pas partie du périmètre du Val de Loire mais était bien un château de Bretagne.
Aidée par une coûteuse propagande, l'administration régionale s'acharne donc à détruire l'histoire passée du département. Ce qui n'est pas sans rappeler de fâcheux précédents révisionnismes historiques. Il est donc important de réagir à cette débretonnisation, véritable falsification de l'histoire.
Or, jusqu'à ce jour, les historien(ne)s des Universités d'Etat et privées de Nantes, de Rennes, de Brest, de Lorient et de Vannes et les professeur(e)s d'histoire de l'enseignement secondaire sont silencieux. A la différence des géographes, des artistes, il n'y a aucune mobilisation des communautés universitaire et académique. Ce qui illustre une certaine irresponsabilité sociale et politique de la Cité savante. Mais aussi un faible intérêt de cette même Cité pour la matière historique bretonne.
Pour information: les 25 et 26 septembre 2014, le Centre de Recherches historiques de l'Ouest organise un Colloque sur “l'Antiquité écarlate, le sang des Anciens” qui se tiendra à la Maison de la Recherche à Lorient.
■Que si ! Ils participent du génocide (cumlturel). Car le génocide (culturel) est une entreprise totale, qui vise à la liquidation d'un peuple, et le révisionnisme comme la négation même de l'histoire de la Bretagne, entretenue pas l'école et l'université, sont des éléments fondamentaux du génocide (culturel).
Ce n'est qu'en mettant en procès l'Etat français et ses collaborateurs pour génocide (culturel) que l'on mettra les choses à plat et qu'on sortira de la situation de soumission-oppression actuelle.
Bretons, un peu de courage.
Il faut se poser la question plus largement de la collaboration des élites intellectuelles avec les pouvoirs totalitaires de gauche comme de droite (et peut-être surtout de gauche), comme des entrprises de colonisations. Où sont les intellectuels qui ont combattu par leurs oeuvres la colonisation française ? Ils ne sont pas légion !
Je pense en effet que défendre la cause de la Bretagne par cette voie du Droit, n'est pas la plus amène, dans le cadre d'un projet qui se veut constructif, à servir notre cause. Mais je pense qu'il ne reste à la Bretagne que peu de solutions afin de retrouver sa souveraineté ou du moins une grande autonomie au sein de la France (pas forcément la meilleur solution à mes yeux, mais celle ci est un passage obligatoire si l'on préfère la première solution). La voie démocratique a peu de chance de débouché temps que les bretons seront dans leur majeur partie maintenu dans l'ignorance, la voie des armes est inenvisageable, je ne vois plus que celle du Droit, non pas comme celle qui nous permettra de recouvrer nos Droits les plus fondamentaux, mais comme celle permettant par l'action devant des instances internationales (entre autres) de permettre à la conscience bretonne de se «réveiller» et réagir conséquemment.
PS: je ne connaissais pas ce journal de Athur Young, je vais probablement tenter de me le procurer, d'après ce que j'ai pu en lire sur wikipédia, il à l'air de délivrer un point de vue fort intéressant.
Cordialement.
Je rejoins l'exemple de Gaëtan. Etant enfant, j'ai toujours eu l'impression que la Bretagne et la France était deux choses différentes. Faut dire que pour s'en rendre compte, il ne faut pas sortir de la cuisse de Jupiter mais simplement ouvrir les yeux et regarder.
A l'école, j'adorai l'Histoire de France, mais sans pouvoir l'expliquer (j'étais collégien/lycéen), j'avais l'impression d'une incohérence... Pire, quand on abordait la fameuse «Révolution française», j'avais le sentiment très net que le professeur ne comprenait pas ce qu'il nous enseignait! (tellement c'était loin d'être clair, pour ce «grand» moment d'histoire française...)
A 22 ans, j'ai acheté un énorme livre sur l'histoire de Bretagne, après avoir mille fois vérifié qu'il n'était écrit par des «méchants nationalistes faisant de la propagande»!
Et là, à ma grande surprise, j'ai découverts que la Bretagne était un pays, pleinement à l'image des autres pays d'Europe. Le plus surprenant, c'est qu'en lisant l'histoire de Bretagne, j'avais le sentiment que l'histoire de France devenait plus claire...
De cette lecture, j'en ai retiré que l' «Ecole» nous avait menti!!! Menti sur la Bretagne par omission, menti tout court sur l'histoire de France car on nous enseignait «une histoire» et non l'Histoire!
J'en ai conclu que les professeurs de collège étaient des ignorants (pas forcément des menteurs) et que leur niveau réel de compétences d'historiens était au raz de pâquerettes! Mais que l'Etat, responsable des programmes, mentait avec conviction!
Mais la France n'est pas l'unique responsable!
Je me souviens qu'un jour alors que j'échangeais, sur un forum avec Christian Guyonvarc'h (UDB). Ce dernier me soutenait que la Bretagne avait perdu toute forme d'institution opérationnelle(Etat: Parlement et Etats de Bretagne) après 1532, et que la République avec la nuit du 4 août 1789 ni était finalement pas pour grand chose... Et que je devais le croire car «historien de formation».
En fait, M.Guyonvac'h, anti-monarchique convaincu (c'est son droit, mais ça n'aide pas à comprendre l'Europe), faisait comme la France et réécrivait l'histoire... son aversion pour la monarchie passant avant l'histoire réelle de la Bretagne...
Donc, avant de condamner unilatéralement la France, il nous faut aussi balayer devant notre porte.
Je suis toujours surpris pas le manque de connaissance, également chez les professeurs des écoles bilingues et Diwan.
Si défendre la langue est devenu «acceptable», défendre l'histoire reste largement compris comme une futilité... Il n'y a pas de prise de conscience qu'un avenir est que la continuité d'un passé!
Cela est vrai pour l' «histoire classique» (les dates, les batailles, etc.)
C'est criant pour l' «histoire des institutions» (statut de la Bretagne, niveau d'indépendance, capacité à frapper monnaie, à lever et gérer l'impôt). A noter que M. Melennec a fait beaucoup pour susciter l'intérêt des Bretons et je pense qu'il est en train de réussir...!
Et que dire de l'«histoire de l'économie» (la Bretagne était elle pauvre ou riche, comment et à quelle période...?) Sur ce point, il y a un vrai déni, français ou bretons, les professeurs n'y entendant généralement rien..!
Vos interventions ressemblent assez à celle d'un troll.
«L'abolition des privilèges provinciaux durant la nuit du 4 août est juridiquement inattaquable, le peuple souverain a parlé...»
Propos trop péremptoire pour être honnête !
Le livre suivant s'inscrit parfaitement dans le type de documentation que vous recherchez:
«La résistance bretonne du XV° siècle à nos jours»
par Philippe Tourault, éditions Perrin, collection pour l'histoire, 2002
ISBN 2-262-01539-2 . Passionant panorama de la résistance juridique bretonne au fil des siècles.
Philippe Tourault est un universitaire, parfois copié par ses collègues (source directe) qui a produit des ouvrages remarquables.
En particulier, une étude sans équivalent:
«Les Ducs et Duchesses de Bretagne, X°-XVI°siècle», toujours chez Perrin, 2009, ISBN 978-2-262-02370-6
La généalogie politique des princes de Bretagne est complexe, ce qui explique -au dires mêmes de l'auteur - pourquoi personne ne s'était sérieusement attaqué , à ce sujet difficile.
A galon / Cordialement
Comment pouvez vous imaginer que des historiens bretons, payés par l'état français, contredisent les décisions de la main qui les nourrit...
Ils ne connaissent même pas LEUR Histoire de Bretagne. Ils ne connaissent que leur histoire de france. Larbins un jour, larbin toujours.
Marc Le Bayon
Chancelier de Bretagne
Votre affirmation personnelle et une belle démonstration de la nécessité pour le peuple de connaitre son histoire!
En Bretagne d'avant 1789, pays non indépendant mais disposant de sa souveraineté (liberté de rédiger ses propres lois, prélever et gérer l'impôt), le «peuple souverain» c'était le Parlement et les Etats de Bretagne, et en AUCUN cas une assemblée se réunissant à Paris!
A l'époque si la France était une dictature monarchique, pour la Bretagne le fait de disposer de son propre Etat limitait les effets (pour mémoire, le peuple breton payait pratiquement 1/3 de moins d'impôts que le peuple français)!
Tout comme aujourd'hui avec l'Union Européenne, où les parlements des pays disposent de la liberté de ratifier les lois votées à Bruxelles! A l'époque, une loi française ne pouvait être appliquée en Bretagne qu'après ratification par l'Etat Breton qui était le seul représentant légitime du peuple!
Hors, le Parlement et les Etats de Bretagne n'ont JAMAIS ratifier l'abandon de souveraineté de la Bretagne!
D'ailleurs, quel peuple dans le monde a ou aurait ratifié son abandon de souveraineté???!!! (Sans référendum, sans rien...)
Et ce ne sont pas 2 ou 3 députés farfelus du Parlement de Bretagne qui représentent le peuple!
Si c'était possible, en 2002 les 3 ou 4 députés français ayant apporté leur soutien à SADAM HUSSEIN auraient fait des Français les alliés de ce dictateur...!
Le 4 Août 1789 : «c'est le viol de la souveraineté du peuple breton»... comme la suite la largement démontré!