A Pluguffan, le député de Quimper, Jean-Jacques Urvoas et le chercheur en sciences politiques, Romain Pasquier, sont venus, vendredi 19 septembre, donner leur point de vue sur la réforme territoriale, qui doit être votée cet automne.
Le premier, sur un mode sous-entendu, a dit la même chose que le second qui l'exprime de manière franche, car ils sont dubitatifs sur la manière, dont a été abordée la question de la réorganisation territoriale de la France, qui est une demande de l'Union européenne et l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE). La réforme actuelle ne peut même pas être justifiée par des économies financières, si l'on sait que les régions ne pèsent que 10% de la dépense des administrations (dont une majorité en investissements indispensables).
Jean-Jacques Urvoas, qui rappelle, à plusieurs reprises, qu'il ne veut pas tenir de propos dissidents par rapport à l'organisation politique, dont il fait partie, le Parti socialiste, prend soin d'indiquer qu'il préfère convaincre en interne et il est content d'avoir, contre l'avis des députés de sa commission et avec l'aide de Jean-Yves Le Drian, évité la fusion avec les Pays-de-la-Loire, car l'expérience lui a appris que «les premières décisions sont rarement modifiées». C'est volontairement qu'il s'est abstenu de s'exprimer publiquement, lors du débat en première lecture.
Il veut convaincre qu'il met en oeuvre tous les moyens possibles de persuasion pour faire avancer ses deux grands sujets, la Bretagne réunifiée et l'Assemblée de Bretagne, et il voit dans la seconde un moyen d'attirer la Loire-Atlantique du côté de la Bretagne. Pour cela, il croit possible d'obtenir un droit d'option sans véto de la région de départ.
Bien qu'il ne veuille pas proposer l'Assemblée de Bretagne, - une collectivité unique, mais, décentralisée - , comme un modèle valable partout en France, il voit une possibilité d'alliance avec les Alsaciens qui ont un projet similaire. Il pense aussi qu'il faut aider la Région Centre à réaliser la région Val-de-Loire à laquelle devraient s'intéresser les départements de Maine-et-Loire, Mayenne et Sarthe, tant la marque« Val-de-Loire» est porteuse au niveau mondial.
Le juriste et président de la Commission des lois constitutionnelles de l'Assemblée nationale rappelle que la France n'est plus une, ni dans la Constitution, ni, dans la réalité, sinon, comment pourrait-on expliquer les gouvernements de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie et les lois spécifiques pour Mayotte et les Antilles ?
Selon lui, il n'y a pas de bonne carte et agrandir une région n'en fait pas pour autant un champion économique. Il faut prendre en compte des métropoles dans l'organisation, mais ne pas abandonner les territoires périphériques comme la Lozère et les noyer dans une région géante.
Il préconise des périmètres de régions de tailles inégales comme en Allemagne et des pouvoirs différents, avec la possibilité de pouvoirs réglementaires, comme l'avait suggéré Jean-Marc Ayrault, en janvier dernier.
A propos de celui-ci, il a une phrase amusante, car, il estime que ce sera plus facile à la Loire-Atlantique de revenir en Bretagne, quand la génération de l'ancien premier ministre ne sera plus aux commandes.
Pour la Charte des langues minoritaires, il pense qu'il reste possible que l'engagement n°56 du candidat Hollande puisse être voté, car un projet de loi venant de l'Assemblée nationale n'a pas à subir l'examen sourcilleux du Conseil d'Etat. Mais il reconnaît une forte opposition dans l'Assemblée nationale et que le chemin sera long avant que la révision de la Constitution nécessaire soit votée par le Congrès du Parlement
Romain Pasquier, sans être en désaccord ouvert avec son vis-à vis, peut affirmer tranquillement que «la réforme territoriale ne se fera pas», du moins sur les bases actuelles.« Il fustige la manie bien française de produire des cartes, tous les 10 ans, comme si c'était la carte qui permettait de régler des problèmes dont la source est dans la Révolution française, quand elle a créé le département. Il rappelle que la réforme Raffarin était prévue par son promoteur pour élargir fortement les pouvoirs des régions et que, sous la pression des lobbys d'élus, elle a renforcé les départements.
Quand Jean-Jacques Urvoas dit que la non-hiérarchisation des collectivités peut être améliorée par un un rôle de chef de file pour les régions, Romain Pasquier plaide pour une hiérarchisation de tous les niveaux, comme dans tous autres Etats. Son schéma favori consiste à transférer le plus gros des pouvoirs communaux aux intercommunalités, tout en maintenant des pouvoirs proches, tandis que les pouvoirs des départements seraient transférés aux régions décentralisées au niveau des bassins de vie ou »pays«.
Il doute de la tarte à la crème de »la métropolisation", car, contrairement aux affirmations, la France a tout juste trois métropoles (Paris-Lyon-Marseille) qui s'approchent de la visibilité mondiale et que pour le reste, il n'y a que des grandes villes. Quant à la proposition de Manuel Valls de conserver des départements ruraux, elle va provoquer des discussions sans débouché sérieux possible sur la définition de la ruralité. Le Finistère est-il vraiment un département rural, alors qu'il est, pourtant, menacé d'être en position périphérique et de dévitalisation économique?
Romain Pasquier note que beaucoup d'autres présidents de région n'ont pas de vision régionale, alors que, pour qu'une région fonctionne bien économiquement, il y a besoin d'un récit et il faut un rapport de force construit par la société civile bretonne. Comme le récit existe en Bretagne, le statu quo est préférable, avant de pouvoir profiter de l'échec programmé de la réforme et proposer ensuite la réunification et l'assemblée de Bretagne.
Christian Rogel
■Je préfère croire à la sincérité d'Hervé le Bras, quand il dit qu' «il ne faut pas réunifier la Bretagne, car réunifiée, son développement économique sera tel que la Bretagne aura la capacité d'ambitions européennes...»
Il a raison dans son analyse et ne fait de dire tout haut, ce que l'Etat français pense tout bas!
Donc, la Bretagne ça marche, la France le sait, mais la France ne veut pas d'une Bretagne qui marche...!
Il va falloir que les Bretons aient le courage d'assumer cette vérité!
Car les Bretons veulent une Bretagne qui marche, n'en déplaise à Hervé le Bras et à l'Etat français.
Aussi, croire que la France permettra un droit d'option réellement opérationnel dans le cadre d'un processus démocratique normal, c'est faire preuve de naïveté maladive.
Urvoas le sait que trop bien.
Toutefois, il n'est pas question de renoncer, bien au contraire... Il faut à la fois se battre sur les deux terrain, celui de la réunification et d'exiger l'Assemblée de Bretagne....
Selon moi, plus l'idée sera présente dans l'esprit des citoyens bretons, moins l'Etat aura les moyens de refuser sans conséquences sociales...!
Hors l'Etat français possède une peur : C'est celle des mouvements sociaux, surtout quand ils unifient toutes les composantes d'une société... ce que les Bretons savent faire!
L'électorat socialiste repose sur les fonctionnaires, les minorités visibles et les Bretons...
Si la Bretagne bascule aux prochaines échéances électorales, c'est la fin des haricots pour le Parti socialiste français.
Il faut donc prendre l'électorat breton dans le sens du poil...et lui promettre la lune...
Les socialistes français sont incapables de gouverner et de créer de vrais emplois mais ce sont les rois de l'enfumage politique et des réformes inutiles.
Ils sont tellement incompétents que l'Union Européenne place maintenant des adjoints compétents aux Commissaires français pour les surveiller.
N'oublions pas qu'ils prennent les bretons pour des ploucs !
Allez-vous encore me censurer pour protéger M. URVOAS ?
Les députés de sa «commission» ? Bon, je ne sais pas très bien à quoi correspond cette cuisine politicarde, qui sont députés et à qui ils obéissent (Ayrault ?, Valls ?) pour vouloir faire disparaître la Bretagne pendant que la fusion Centre+PDL ardemment voulu par le Centre reste sur la touche.
Si on peut créditer Urvoas de vouloir la réunification et l'Assemblée de Bretagne, il y a une limite à cette ambition, qu'il donne lui-même : «Jean-Jacques Urvoas, qui rappelle, à plusieurs reprises, qu'il ne veut pas tenir de propos dissidents par rapport à l'organisation politique, dont il fait partie, le Parti socialiste»
Mais l'ambition de la Bretagne ne restera pas dans les limites des désidérata des partis français en général et socialiste en particulier.
Je le pense aussi, ce rapport de force doit par contre se doubler d'une réelle alternative politique bretonne aux partis français (cf Y Rosmorduc). La base des 11 propositions des BR, dont le point 11 concernant la réunification, est un bon début, car issu de la société civile et non du microcosme emsavien.
Dans le cas contraire, l'électorat breton tombera comme un frit mure dans les bras des ultranationalistes français... de droite comme de gauche (notion française dont on devrait s'éloigner concernant la typologie politique bretonne).
Le seul bouclier au centralisme et au nationalisme français et la proposition d'un programme alternatif et sociétal breton commun.L'exemple écossais est là pour nous le rappeler !
Le chemin risque d'être long et semé d'embuches, je fais confiance à nos meilleurs ennemis pour ça, mais c'est le prix à payer pour notre futur.
il n'est pas nécessaire de prolonger inutilement des «études classiques» ... pour le savoir!!! Depuis fort longtemps!!!
L'ignorer par les uns et les autres, relève davantage du manque de «c------s» que de l'évidence historique, tant assénée aux peuples siècles après siècles!
Les causes du résultat écossais sont multiples, rappelons quand même que pendant 2 ans les sondages donnaient en grande majorité des scores de 55-60 % pour le NON. Bizarrement les sondages de la fin ont donné un score extrêmement resserré, et même une victoire du Oui une semaine avant le scrutin. Je crois à une vulgaire manipulation sondagière (tous les grands médias, y compris en Ecosse étaient pour le NON), ayant pour but à la fois de faire peur aux Écossais les plus «fragiles» et frileux (retraités, femmes, immigrés) pour les mobiliser un maximum, tout en faisant passer le résultat final comme une sévère défaite pour les nationalistes (ce résultat de 45 % est, historiquement, quasi inespèré).
Pour revenir à la Russie et au contexte de montée des revendications nationales en Europe, je crois que ce qui se passe en Ukraine est d'une grande importance, et que certains mouvements ou médias, particulièrement en Bretagne se fourvoient complètement à défendre la position russe, qui se résume pourtant clairement à de l'impérialisme armé, violent, sans légitimité. Ce qui se passe dans le Sud et l'Est de l'Ukraine ne favorise absolument pas les revendications écossaises ou catalane. Les alter-égos des écossais et catalans sont bien les ukrainiens, non pas les russes.
Personnellement je pense que le contexte ukrainien a pu favoriser le sentiment de «peur» chez des écossais, tant du point de vue des relations avec l'OTAN que des risques de possibles querelles intestines futures en Ecosse (catholiques/protestants, revendications émergentes dans les riches îles Orcades et Shetland etc).
Il ne s'agit pourtant que de résoudre un dilemme personnel et celui des siens et nous ne sommes absolument pas concernés par cette casuistique.
Les choses sont en fait bien plus simples : Bretagne B5, nous sommes ouverts à toutes les discussions. Bretagne croupion B4 ou Bretagne impotente amalgamée aux PdL : c'est NIET !
1 - Le récit.
2 - Le rapport de force.
Au travail !
Un mandat d'élu se respecte mais il se gagne aussi!
S'ils réussissent, ils seront réélus, s'ils perdent ils seront battus.
Pas de réunification, boycot total de la candidature de ceux qui sont actuellement aux responsabilités, quelque soit leur tendance.
C'est simple, c'est clair, c'est limpide. Ils n'y couperont pas!
Qu'ils bâclent cette réforme et ils diront au revoir à la Bretagne et à l'Ouest en général pour un bon moment. Ils le savent, qu'ils l'assument!
Sans la Bretagne, sans l'Ouest, ils n'ont plus d'appuis.
Ils ne pourront pas s'accrocher aux branches, Urvoas compris.
Les anciens partiront à la retraite, les autres… qu'ils se dém….
Quand on fait de la politique, on doit être capable de faire des choix, de prendre des décisions, mais aussi de prendre des risques et surtout ses responsabilités.
Le courage manque de nos jours!
Monsieur Urvoas dit tout de même de choses tout à faits pertinentes, justes et pas forcément consensuelles dans son Parti. Il est clairement opposé à toute disparition dans un Grand-Ouest ou une Breloire funeste, prône l'émergence d'une vraie région Val-de-Loire, une régionalisation poussée en Bretagne et pas forcément imposée à toutes les régions de France.
Après, étant démocrate il souligne également que la réunification ne dépend pas que du bon vouloir des quimpérois mais surtout de celui des nantais, et qu'en maintenant ad vitam eternam une génération politique anti-Bretagne, celle-ci n'est pas prête d'arriver...
@Péri Loussarn: «Sir Alex Salmond» a fait le choix stupide, et peut-être plus encore... qui était de faire voter les immigrés et les Anglais!
Pour perdre c'est évidemment le meilleur moyen! Sans même avoir beaucoup de «claire voyance».
Il me semble que nous, Bretons, oublions en permanence un point majeur, qui je vous l'assure n'est jamais oublié par l'Etat Français:
«La Bretagne dispose toujours sur le plan international d'un statut de pays indépendant, et la Révolution ne justifie en rien l'interdiction de l'Etat Breton suite au 4 août 1789».
C'est ce que Romain PASQUIER semble évoquer, en citant d'ailleurs ce fameux 4 Août, mais sans avoir le courage de dire ouvertement ce qu'il en est!
C'est OUI, un point MAJEUR de différence entre la situation de l'Ecosse et celle de la Bretagne!
Certes, si les Bretons ne défendent pas leur droit, ce n'est pas la communauté internationale qui le fera.
Mais si demain, un gouvernement autonome voit le jour (même une simple Assemblée de Bretagne), et si les places de conseillers sont pris par une majorité de nationalistes (comme en Ecosse, au Pays de Galles et en Catalogne), ce n'est pas un «Référendum» qu'il y aura, mais «une plainte devant la cours internationale».
Poutine sera alors, le dernier des soucis pour l'Union Européenne, si la France est reconnue pays agresseur!
Car si c'est une Assemblée d'Elue représentant un peuple qui dépose plainte, la cours internationale n'osera très certainement pas faire autrement que de reconnaître la légitimité du droit pour les Bretons et la Bretagne!
Paris le sait que trop bien!
Malheureusement les Bretons par manque de confiance cultivent l'amnésie!
Il serait intéressant de nous donner le lien.
Ceci étant, Urvoas avait déjà déclaré bien avant la discussion de juillet que la question d'un droit d'option réel pour les départements n'était pas envisageable en 1ère lecture, uniquement éventuellement en deuxième lecture.
Il est clair qu'il y a eu marchandage entre socialistes bretons, entre socialistes bretons, PdlL etc...la menace de la fusion B4/PdlL est également utilisée pour empêcher l'émergence d'une grande région Val-de-Loire (fusion PdlL/Centre) et pour empêcher la réunification. Ce qui explique la tactique des technos qui dirigent Rennes et Nantes par exemple.
Deux choses comptent en politique : les positions publiques et ce qui est fait. Urvoas a déjà le mérite des positions publiques et pour ce qui est du résultat...à ce jour la Région Bretagne existe toujours, sans le 44. Dans le marasme et la médiocrité politique bretonne, il y a bien pire que le député de Quimper.
Mais nous n'avons pas de députés courageux.
De l'autre, il faut aussi préciser que les référendums écossais et québecois n'ont pu avoir lieu que par ce que les nationalistes y étaient majoritaires dans les assemblées respectives...or si on se replace à l'échelle bretonne et à l'échelle nantaise, que voit-on ??
Des élus bas-bretons qui défendent (mollement) la Bretagne, hormis le maire de Brest intronisé président des Métropoles «Loire-Bretagne». Des élus de Haute-Bretagne administrative (Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Fougères, Vitré, Loudéac et j'en passe) qui prônent la grande braderie ouestienne et retirent des drapeaux bretons de leur ville.
Quant à la Loire-Atlantique, les élus des principales villes (hormis Guérande grosso-modo) nient même jusqu'à l'identité bretonne de leur département, souhaitent et oeuvrent pour la disparition de la Bretagne et revisitent l'Histoire façon «L'Homme nouveau» en fonction de leurs petits intérêts de rond de cuir du moment.
Bref, les élus sont également (en partie) à l'image des bretons. Il faut que les bretons votent différemment et être pleinement conscients que la Bretagne historique est très fracturée sociologiquement, démographiquement, culturellement aujourd'hui.
En résumé: les départements auront-ils uniquement le droit d'option vers les régions voisines ou pourront-ils demander à intégrer n'importe quelle région de France?
Si les parisiens en fin de vie résidant dans le 56 ou sur la cote du 35 décidaient d'user de leur droit d'option pour faire intégrer au 35 ou au 56, l'Ile de France,y aurait-il un blocage institutionnel quelconque?
Dans une démocratie, le pouvoir appartient au peuple, les élus ne sont que des représentants chargés de mettre en oeuvre les décisions du peuple.
Or en france on n'a pas du tout cela, on a une oligarchie/ploutocratie qui se fait élire pour faire ce qu'elle veut.
Quand les Bretons ont-ils donné le droit aux élus de faire disparaître la Bretagne ? Jamais.
En plus, ce ne sont pas les députés bretons qui veulent faire disparaître la Bretagne, ce sont des députés d'ailleurs, des français. Il y a bien le cas de la Loire-Atlantique, les élus de ce département pose problème.
Mais d'une façon général, les élus sont préselectionnés par les partis, les électeurs ne font que voter pour ces préselectionnés.
Si les maires de Rennnes et de Nantes sont en place, c'est parce qu'elles correspondent aux critères de leur prédécesseurs. Johanna Roland est en place par ce que choisie par Ayrautl.
De plus il y a une entreprise de génocide (culturelle), visant à faire disparaître l'identité bretonne, de la part de l'Etat français, depuis la révolution française. Et en Loire-Atlantique d'une façon plus forte depuis la création des pdl.
L'école, l'université, les medias sont au service de ce génocide.
«Bref, les élus sont également (en partie) à l'image des bretons.»
Les élus bretons ne sont pas en soi «mauvais», Les Le Drian, Urvoas, ... ou encore mieux Molac .
Mais le système est tel qu'ils ne peuvent que tenter de limiter les dégats, n'ayant pas la volonté ni le courage de rompre avec ce système.
Le Drian a manqué son rendez-vous avec l'histoire.
Mais nous, Bretons, si nous sommes inteligents, nous n'allons pas le manquer !
Arrêtons bêtement de dire les Bretons, ceci, les Bretons, cela.
La faute est toujours ou d'abord celle des élites.
Y compris celle des militants bretons, qui peut-être manque d'intelligence et de courage.
Les militants bretons doivent fabriquer des outils intellectuels. Or, où sont-ils ?
Moi je ne critique jamais le peuple, sous prétexte qu'il serait victime de «servitude volontaire».
Ja préfère construire les outils qui permettront de sortir de cette «servitude volontaire».
L'Ecosse n'est pas encore indépendante, nous avons donc encore la possibilité de le devenir avant elle !
Je commence à me demander si ce droit d'option ne devrait pas être être utilisé par l'Ille-e-Vilaine pour se rattacher aux Pays-de-la-Loire pour former une région «Ouest-France», et ce que ce ne serait pas au final pertinent ??
Et en plus les bretons, démocrates, ne feraient à mon avis pas usage de leur droit de véto...
Il y a beaucoup d'élus favorables à la disparition de la Bretagne en Ille-et-Vilaine, à droite et à gauche...les maires des 3 principales agglos (Appéré, Méhaignerie, Renoult...), des députés de Rennes, Redon etc...le président du CG d'Ille-et-Vilaine.
«Il y a beaucoup d'élus favorables à la disparition de la Bretagne en Ille-et-Vilaine, à droite et à gauche...les maires des 3 principales agglos (Appéré, Méhaignerie, Renoult...), des députés de Rennes, Redon etc...le président du CG d'Ille-et-Vilaine.»
Dans le Finistère aussi ! Cuilandre, Poignant, Lebranchu, Maille, ...
Quand le peuple vote mal, il faut changer les élus, pas le peuple !
Mais il me semble que la très grande majorité des députés bretons B4 suivaient Urvoas.
La maire de Rennes Appéré s'est prononcé pour la fusion contre la majorité de son conseil municipal, le maire de Brest, également , voeu pour la réunification mais au moment fatidique, il devient pro-fusion.
Tout ça est parfaitement antidémocratique.
Il faut de toute urgence donner à ces socialistes une leçon de démocratie.
Le problème c'est que nous n'avons aucune presse forte en notre faveur. Toute cette activité antidémocratique se fait dans le silence, letélégramme et ouestfrance étant partisans de la fusion et usant de procédé tout à fait déloyales.
Quand au monde artistique et intellectuel, il ne fait pas beaucoup de bruit, et étant majoritairement pour l'Etat, pourvoyeurs de places et de financements divers et variés.
Nous avons quasi toutes les élites contre nous, mais nous ne sommes pas morts ! Si peu morts que nous faisont peur et qu'on craint que la Bretagne ne devienne indépendante ! C'est bien pour cela qu' «ils» refusent la réunification !
Bien sûr, ça ne va pas plaire à tout le monde que ce soit N. Mamère qui ait écrit ce texte. Mais pour moi, il devrait faire l'objet d'ue lecture à l'Assemblée nationale, au Sénat et dans tous les Conseils Régionaux. Voire à Bruxelles et Strasbourg.
Yann-Bêr
Je cite le texte indiqué par Yann-Bêr.
Tout y est ou presque dans le texte de Mamère, un écologiste, dont certains sont effectivement de vrais démocrates.
«L'Ecosse a gagné, la démocratie aussi… Même si le résultat est trompeur ! Les indépendantistes ont perdu, mais leur cause, défendue démocratiquement, a fait un pas de géant.»
«C'est une leçon pour les peuples d'Europe et d'ailleurs, qui aspirent à l'émancipation.»
«Je refuse de mettre dans le même sac des peuples dont l'histoire, la culture, la langue, les poussent à revendiquer une autodétermination correspondant à leur histoire en même temps qu'à leur intérêt, dans le cadre de l'Union européenne, et des séparatismes qui prospèrent au nom du seul profit financier.»
Nous sommes dans la bonne case !
«Bien sûr, la perspective de toucher les dividendes de l'exploitation pétrolière, a puissamment contribué à cette prise de conscience, mais l'Ecosse, patrie de William Wallace (le héros de « Braveheart », mis en scène par Mel Gibson) a toujours été une terre de résistance, ancrée dans sa tradition, sa culture, sa langue et son histoire.»
«une terre de résistance, ancrée dans sa tradition, sa culture, sa langue et son histoire.»
Si c'est pas le portrait de la Bretagne, ça !
«En France, cet Etat jacobin où la Corse, la Bretagne, le Pays basque, la Savoie, aspirent à une autonomie démocratique qui rompe avec la rigidité de l'Etat-nation, la leçon écossaise sera étudiée avec attention.»
Noël pense à nous !
Elle sera étudiée, en effet !
«La réforme territoriale aurait pu être l'occasion d'un projet de fédéralisme différencié, si elle n'avait pas été négociée sur un coin de table entre les hiérarques du PS.»
Effectivement, on a vécu la chose en direct.
«La Loire-Atlantique est ainsi toujours coupée de ses racines bretonnes, tandis que le Pays basque, la Catalogne Nord ou la Savoie, n'ont pas un minimum de respiration démocratique dans les grands ensembles concoctés à Paris.»
20/20 pour Noël
et 5/5 pour la Bretagne.
«le centralisme monarcho-jacobin a continué à prévaloir sous l'égide de la promotion Voltaire.»
Voilà en effet une lecture à imposer de gré ou de force aux politicards français !
Je note qu'il y a régulièrement des postes sur le sujet du «projet politique»!
Le Projet Politique Breton existe déjà depuis de nombreuses années, M. Ollivro (professeur à Science Po), en a même fait un livre : «Projet Bretagne, aux éditions APOGEE»!
On se le procure, en 2 clic sur Internet!
Vous évoquez «le Danemark»!
Ce n'est un secret pour personne que tout breton ayant une expérience internationale regarde vers ce pays qui nous ressemble comme un frère, qui de plus est classé au N°3 des démocraties, possède l'un des plus fort PIB d'Europe, une agriculture performante, une industrie hi-tech, et un système social parmi les plus avancés.
Qui plus est, pour ceux qui connaissent l'histoire de Bretagne, le Danemark, comme les démocraties du nord de l'Europe étaient nos partenaires commerciaux traditionnels.
Le projet existe bien, reste aux bretons de s'informer et de vouloir le faire vivre!
Mais pour l'instant, les bretons sont heureux dans le rôle d'assistés d'un Etat faiblement démocratique aux mains d'une oligarchie! (En 2 mots, la Plouc attitude est un style de vie en Bretagne... reste à savoir pour combien de temps!)
Acheter le livre de M. Ollivro!
Et après, revenez évoquer vos remarques sur le projet breton!
Il y aura beaucoup de volontaires pour enrichir le débat!
Allez vous promener de Redon, en passant pas Vitré, Fougères, tant qu'à faire Rennes et dites aux habitants qu'ils ne sont pas Bretons (Prévoir la combinaison intégrale au dessus de l'armure). Faites le tour du pays de Dol et longez la côte de St-Georges de Gréhaigne à St-Malo et amusez-vous à compter les gwenn-ha-du !!!
Yann-Bêr