C 'est aujourd'hui que les Ecossais votent pour leur destin. Les 2 600 bureaux de vote ont ouvert ce matin.
Une participation massive, de l'ordre de 80%, est attendue. 4,29 millions d'électeurs, dont 600 000 ont déjà voté par correspondance, sont appelés aux urnes.
Les premiers résultats sont attendus vendredi matin. Voir les photos de notre correspondant à Edimbourg.
■C'est un sondage Breton?
Posez la même question pour la Bretagne, les Bretons répondront exactement l'inverse!
Les Bretons vivent la Liberté au-travers de celle des autres, par procuration!
Quand les Bretons disent OUI à l'indépendance écossaise, ils pensent clairement à la Bretagne!
Mais si vous remplacer le mot Ecosse par Bretagne, ils se refusent à voter pareil, par peur d'entendre PARIS les accuser de «communautarisme»!
C'est ce que HOLLAND appelle les «sans dents»!
L'on pourrait ajouter que cette journée est aussi un grand jour pour l'Europe. Même si les Ecossais n'osent pas le dire ou le pense (ou qu'on ne nous le rapporte pas dans les médias hexagonaux). Car ce qui se passe en Ecosse est annonciateur de changements fondamentaux dans les organisations territoriales, qui vont se mettre en place et se développer dans le siècle qui vient, et ceux qui suivront. Nous pouvons en être persuadés.
L'Europe, quoi qu'en pense par exemple un Président Hollande, est un territoire géographique appelé à s'organiser pour laisser vivre des équilibres, qui dans certains cas seront globaux (de niveau continental), dans d'autres nationaux (au sens actuel des nations politiques existantes, même si elles s'effritent à la marge dans certains cas précis), dans d'autres encore plus centrés sur les proximités.
Le vote écossais décidera si l'Ecosse pour les prochaines décennies – car dans le cas de l'Ecosse, il est vraisemblable que la longue marche continuera – sera vue comme un périmètre « national » ou « régional ». Dans tous les cas, elle reste européenne, évidemment. Ce serait en effet plus qu'un signal, un événement extraordinairement négatif et illisible pour l'ensemble des Européens, de considérer que l'Ecosse n'appartient plus à la communauté européenne sous le prétexte que son statut politique a changé. Sur ce point, les chroniqueurs de gazette, qui cherchent à faire peur ou à se rassurer eux-mêmes, ont, selon moi, complètement tort. Ils ne comprennent pas l'histoire en marche ou la refuse.
La période des guerres nationales entre Etats politiques, qui a culminé au XX° siècle en Europe, est en train de passer. C'est le point de vue, très éclairant, de Bertrand Badie, dans l'avant-propos d'un livre tout juste paru (Nouvelles Guerres, éditions La Découverte). Il faut observer que la tentative d'indépendance écossaise est concomitante des premiers surgissements de ce tout nouveau contexte mondial, qui redéfinit la distribution des pouvoirs en particulier en désynchronisant le politique et le militaire.
L'avenir sera nouveau. Voilà pourquoi ce qui se passe en Ecosse est si important. Bien évidemment aussi, vu de Bretagne.
Tud zo a soñj dezhe ez eo kozhig-kozh ar vro Skos ! Tud all a soñj dezhe ez eo hi yaouank flamm. E-touez an eil rummad emaon. Some people use to think that Scotland is old, while others consider Scotland being younger than ever. I belong to the second category.
Je dirais qu'ils détestent la confrontation ouverte et ont un sens de la retenue. Je ne trouve pas que les dirigeants de la France soient en manque d'hypocrisie.
Au sujet du vote: c'est la génération qui s'en va qui a voté 'Naw'à 73% alors que la génération qui arrive , les 16-18 ans ont voté 'Aye' à 71%. Ce qui laisse optimiste !