L'Union Démocratique Bretonne est présente à Edimbourg pour le référendum sur l'indépendance et soutient le processus démocratique écossais

Communiqué de presse publié le 18/09/14 11:40 dans Politique par Nil Caouissin pour Union Démocratique Bretonne / Unvaniezh Demokratel Breizh
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L'UDB représente la Bretagne dans la délégation officielle de l'ALE-Alliance Libre Européenne aux côtés du PNC pour la Corse, d'EA, Bildu, Aralar et Sortu pour le Pays Basque, de ERC-Esquerra Republicana de Catalunya pour la Catalogne, du F.N.P-Fryske Nasjonale Partij pour la Frise (région des Pays-Bas), du PQ-parti Québécois pour le Québec, du BNG-Bloque Nacionalista Galego pour la Galice, du Plaid Cymru pour le Pays de Galles, du NVA-Nieuw-Vlaamse Alliantie pour la Flandres, du PSDAZ-Partidu Sardu d'Azione pour la Sardaigne, du SNP-Scottish National Party pour l'Écosse et de Josep María Terricabras, président du groupe ALE au Parlement européen, qui sera accompagné de plusieurs députés européens.

Référendum sur l'indépendance : l'Écosse nous donne une belle leçon de démocratie

La campagne autour du référendum en Écosse a créé un vrai retour à la politique, y compris dans les quartiers populaires. Depuis le début de l'année 2014, les partisans du maintien de l'Écosse dans le Royaume-Uni ont misé sur la peur et mené une campagne essentiellement négative, et ces dernières semaines, le tableau apocalyptique qu'ils font de l'Ecosse indépendante est à la mesure de leur panique. A contrario, l'attente populaire est forte : les Écossais aspirent à une autre politique économique et sociale que celle menée depuis Londres, et ils le montrent par leur mobilisation. Le taux de participation devrait être très élevé car 97 % des adultes susceptibles de voter se sont inscrits sur les listes électorales.

En cas de victoire du Oui, quel modèle économique et social pour l'Écosse ?

Le SNP prône la solidarité et la protection sociale, le maintien des services publics, le refus des privatisations (le discours des travaillistes avant le virage libéral mis en oeuvre par le New Labour de Tony Blair). Mais le Premier ministre écossais Alex Salmond semble fasciné par le modèle très libéral du "Tigre Irlandais" dont la crise devrait pourtant servir de leçon. Pour l'UDB, au-delà du pouvoir de décider au pays et de vivre dans sa langue et sa culture, dévolution ou indépendance ne valent qu'au service des solidarités. Par ailleurs, le Pays de Galles qui avait obtenu des pouvoirs inférieurs à ceux de l'Écosse au moment de la Dévolution, sera légitime en exigeant une revue à la hausse de ses prérogatives. D'autres régions en Angleterre, notamment le Nord-Est et le Yorkshire sont susceptibles de revendiquer plus de décentralisation.

En France, la crainte est tangible d'une contagion qui alimenterait les revendications de régionalisation au moment où la réforme territoriale tant attendue semble vouée à un enterrement dans la fosse commune des big-bang avortés et des engagements non tenus.

En cas de victoire du Non, l'Écosse a déjà gagné !

Le sentiment du potentiel de la nation écossaise est déjà transformé. Le Parlement d'Edimbourg souhaite pouvoir décider de la fiscalité en Écosse et lever l'impôt. Les Écossais souhaitent en finir avec des élections organisées à l'échelle britannique qui foulent aux pieds la volonté du peuple écossais. Les électeurs écossais sont d'ardents opposants aux torys – ils n'ont élu à Westminster qu'un seul parlementaire conservateur au cours des trois dernières législatives –, mais l'électorat conservateur du sud de l'Angleterre est plus important, par conséquent les Écossais subissent régulièrement des gouvernements conservateurs ; ceci n'est pas sans rappeler les singularités du vote des 5 départements bretons par rapport au reste de l'Hexagone. Enfin, par crainte que le OUI l'emporte, Westminster s'est engagé à donner le maximum de dévolution à l'Écosse si le NON l'emporte.

Le choix du corps électoral pour le scrutin du 18 septembre démontre qu'il ne s'agit pas d'un vote ethnique

Belle leçon de démocratie que l'Écosse donne au monde : seuls les résidents de plus de 16 ans sont appelés à voter ! Ce qui exclut le million d'Écossais installés hors d'Écosse (dont 700.000 dans le reste du Royaume-Uni) mais autorise les 300.000 Anglais d'Écosse à se prononcer. Nous sommes loin de cet engagement, oublié, de François Hollande, qui promettait de donner aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans le droit de vote aux élections locales.

"Est écossais celui qui habite en Écosse" affirme le romancier Alasdair Gray. L'UDB le dit aussi depuis des décennies : on n'est pas breton par la naissance mais par le coeur et par le choix.

Déclaration

We,

The undersigned parties state and bring to the attention of the International Community and, in particular, the European institutions the following declaration:

Having regard to the right to self-determination, the right to decide, fundamental rights;

Whereas a number of nations like Scotland, Catalunya and others are committed to exercising that right and to securing full independent status for their nations if the people of these nations so wish;

We,

Recommit ourselves fully to the principle of self-determination and recognise the right of stateless nations to decide upon their own future;

Recognise that the question as to whether they become independent is one which can only be answered by the people of these nations through the democratic expression of their will.

The signing parties:

Union Démocratique Bretonne (UDB)

Chunta Aragonesista (CHA)

ERC

Partido Socialista de Mallorca – Entesa Nacionalista (PSM- Entesa)

Bloque Nacionalista Galego – BNG

EH Bildu electoral platform: Eusko Alkartasuna, Aralar, Sortu, Alternatiba


Vos commentaires :
Samedi 18 mai 2024
Autre remarque : ne pas s'illusionner sur la différence de vote, la Bretagne a longtemps été un bastion de la démocratie chrétienne (hormis des poches ouvrières : Lorient, Saint-Nazaire ou rurales : Montagnes, Cornouaille Rouge, + Douarnenez premier maire communiste de l'Hexagone)), la gauche socialiste n'y est pas majoritaire en 81 malgré la poussée des années 70 qui a vu entre autres Le Drian se faire élire.
Il faut attendre 1998 pour le CG 29 change de bord, et 2004 pour la région, et finalement donner une majorité à Royal puis Hollande.
On a donc des tendances lourdes qui tiennent à l'implantation et ensuite à la diffusion d'une influence.
Celle-ci peut changer, non pas brutalement mais par petites touches, on voit bien que le bloc socialiste tient dans les grands pôles urbains (saint-Brieuc n'en est plus un depuis longtemps) Brest, Lorient, Nantes, Saint-Nazaire, Rennes, tandis que les villes moyennes d'envergure sont passées à droite : Châteaulin, Morlaix, Saint-Brieuc, Plougastell...

Donc pas de mélange avec la situation écossaise qui vote effectivement Labour, mais avec un SNP puissant et où les Conservateurs ont été rayés de la carte.

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