Communiqué de l'Union Démocratique Bretonne du 17 septembre 2014
Lors de sa première interview depuis sa nomination, Emmanuel Macron, ministre de l'Économie, a utilisé des propos insultants pour les employées de GAD Josselin.
Pour illustrer sa volonté de réformer avec la loi sur la croissance, il prend pour exemple cette usine de l'agroalimentaire qui, dit-il, « comprend une majorité de femmes », « pour beaucoup illettrées ». « Ces gens-là », ajoute-t-il, n'ont « pas le permis de conduire » (1).
L'usine de GAD Josselin est en réalité composée de 60 % d'hommes et, jusqu'à preuve du contraire, l'illettrisme ne touche pas uniquement les femmes.
Par ses propos, le ministre stigmatise tous les employés de GAD Josselin.
Généraliser une situation réelle mais minoritaire dans une Bretagne au taux d'illettrisme parmi les plus faibles de France n'est pas un comportement que l'on peut attendre d'un responsable politique.
Il confirme par ses propos le classement PIVA, réalisé par l'OCDE, où la France est bien mal classée car, au lieu de réduire les inégalités liées à la naissance, elle ne fait que les creuser. La Bretagne, l'agriculture et l'agroalimentaire, les ouvriers et l'ensemble des salariés n'ont pas à être stigmatisés.
Force est de constater que la gestion de l'économie de façon centralisée est une erreur.
Stéphane Le Foll (2), qui assure y a quelques semaines qu'Intermarché reprendra GAD, alors que rien n'était acquis, Emmanuel Macron (3) qui, bien qu'ayant présenté ses excuses, stigmatise les employées. Cette situation semblerait bien plus difficile à imaginer dans une Bretagne qui serait en capacité d'agir elle-même, au plus près de son économie.
Face aux crises, la Bretagne et ses habitants ont toujours su rebondir.
Pour créer et sauver des emplois, osons la régionalisation.
C'est aussi une des raisons qui amène l'UDB à manifester le 27 septembre à Nantes car une Bretagne autonome, capable de relocaliser les activités et de développer son économie, ne peut se faire que si elle est unie avec son 5e département.
Mona Bras, porte-parole de l'Union démocratique bretonne
Ce communiqué est également disponible sur le site de l'UDB :
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