La Bretagne n'appartient pas à Paris
Marqué au coin, de sagesse, – de furnez aurait dit ma mère – les gens de Bretagne savent depuis longtemps que le capharnaüm dans lequel plongent depuis trop longtemps gouvernements et monde politique français - de gauche ou de droite – aura inévitablement une fin. Car l'argent, qu'on l'aime d'amour à la manière de valls ou par simple réalisme quotidien, l'argent a une valeur.
Et il en faut.
Et cet argent que dépense à la volée dans une inconscience scandaleuse et coupable, le “monde” des élus qui n'ont dans la bouche avide que “république et État”, est en bout de course.
Depuis la guerre du Kippour, 6 octobre 1973, aucun budget n'a été équilibré et l'on emprunte tous les ans afin de payer les intérêts des emprunts. Voilà plus de quarante ans maintenant que le monde politique français joue “à la boule de neige” avec l'argent des contribuables que nous sommes, et les dettes s'accumulent sans être remboursées. La France s'endettait de 4 640 euros de plus chaque seconde, soit 12 milliards de plus tous les mois en 2013. Cela fait quelle dette par individu aujourd'hui pour les 65 millions et quelques Français ? 26 ou 27 000 ¤ ? La dette publique de la France atteindra ou dépassera 5 000 milliards cette année ?
Une telle gabegie de budgets n'est jamais posée en clair dans une élection. Elle se noie dans le flot – autrefois de promesses électorales – aujourd'hui de campagnes (commerciales) électorales génératrices elles-mêmes de combien de “casseroles” ?
Inacceptable car illégal : tel est ce monde pourri de la pourriture politique.
S'il reste des probes et des justes dans ce monde qui ne veut pas se réformer afin de se préserver lui-même : ils cautionnent ces dérives. Et, dans une fuite en avant jamais égalée sous une république, l'état de l'État étant dans un tel état… nous allons être gouverné – nous a-t-on laissé entendre – par le 49-3 soit l'équivalent de l'édit royal… “républicanisé” ! Et les sujets n'auront qu'à payer !
Les demandes incessantes de la Bretagne depuis des décennies, voire des centaines d'années, demeurent lettre morte : reconnaissance d'un peuple breton, enseignement de nos langues et de notre histoire, accès et développement de médias spécifiques à notre culture, intégrité du territoire. Car bien au-delà des devoirs, nous avons des droits dont le droit fondamental d'un peuple de décider et de gérer son territoire et l'application du principe de subsidiarité.
D'autres pays européens l'ont bien compris.
L'Écosse prépare son référendum en septembre et la Catalogne en novembre qui pourtant possèdent déjà une belle autonomie : mais chez eux, “fort l'honneur,” la démocratie n'est pas morte et l'on consulte le peuple pour ce qui regarde son territoire ! On ne le charcute pas de manière dictatoriale ! Désormais c'est vers eux que la Bretagne doit regarder afin de jeter à jamais aux orties son manteau de mendiante à l'égard de Paris.
En effet, la Bretagne n'appartient pas au monde politique et haut fonctionnaire de Paris qui veulent dépecer notre “province” comme une pièce de b½uf sur un coin de table ! La Bretagne appartient à la foi de ses habitants qui croient en la démocratie.
Et c'est pourquoi, la Bretagne historique entière sera debout à Nantes le 27 septembre prochain.
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