Notre Dame des Landes, sans aéroport, des entreprises partiraient de Bretagne

Chronique publié le 28/08/14 12:20 dans Economie par Alan CORAUD pour alan coraud
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Alors que la rumeur court d'un abandon du projet d'aéroport international à Notre Dame des Landes, il est bon de rappeler les risques de désertification industrielle et plus globalement de départ d'entreprises de différents secteurs économiques de Bretagne.

Louis le Duff a été très clair, (Groupe Le Duff, 17 500 salariés (dont plus de 6 000 en France) enseignes Brioche Dorée, Bridor, Pizza Del Arte etc, chiffre d'affaires 2013 de 1,51 Milliard d'euros siège social basé à Rennes)

il quitte la Bretagne et installe son siège à Lyon si l'aéroport ne se fait pas.

Les chefs d'entreprise attendaient avec impatience cet aéroport. Comme ce nouveau gouvernement semble le découvrir, sans entreprises en bonne santé, pas de création suffisante de richesse, donc pas de création d'emplois.

Le monde économique était unanimement favorable à cet aéroport. Sans oublier le tourisme à l'heure où l'engouement pour la destination " Bretagne" se renforce, l'évolution du chiffre d'affaire du tourisme breton 2014 est positif alors qu'il recule partout en France. Nous nous donnions là, les moyens de le booster.

En tant qu'ancien maire, je m'aperçois du refus de nombreux concitoyens de voir s'installer des entreprises, des activités économiques diverses et variées et cela au nom de la tranquillité et d'un passéisme érigé en dogme. Ce sont les caractéristiques d'une société vieillissante, d'une peur du progrès et d'un conservatisme de type corporatiste qui est porté principalement par des gens de gauche ayant fait leur itinéraire professionnel dans des milieux protégés (administrations, associations subventionnées etc). Notre jeunesse attend des emplois pour rester vivre en Bretagne.

Si en France ceux qui travaillent, entreprennent, créent, ceux qui ont du talent, qui s'enrichissent sont traités de minables (cf: Ayrault) on pourrait espérer qu'en Bretagne on s'affranchisse de ce dogme républicain qui n'honore que les réussites publiques (politiciens, hauts fonctionnaires, agrégés etc) et que le vent d'une société bretonne qui libère l'initiative privée souffle enfin en Armorique.

Mais hélas, non, et ce dossier d'aéroport est significatif.

Si cet aéroport ne devait pas se faire, ce serait un signe fort d'hostilité qui serait donné au monde économique.

Chef d'entreprise d'une agence de marketing-communication

dans le tourisme, je ne peux me satisfaire d'une Bretagne

qui ne souhaiterait pas être une grande région européenne exportant avec facilité grâce à ce grand aéroport et accueillant de nombreux touristes et hommes d'affaire du monde entier. Et pour finir, je m'étonne de ces Bretons qui parlent d'émancipation de la Bretagne mais qui dans les faits restent soumis à un schéma de pensée très "hexagon" ne trouvent rien à redire d'aller à Paris pour rejoindre des destinations "long courrier".


Vos commentaires :
Vendredi 3 mai 2024
Bravo et merci à l'auteur de cet article ( Il;est très réjouissant de lire les quelques commentaires favorables. Hélas, ils sont vains et le projet va sûrement être laissé au fond d'un tiroir. L'excuse (totalement fausse) est qu'il n'y a plus de sous; L"excuse (totalement vraie ) est que les gouvernants ne savaient pas, ne voulaient, n'avaient pas le courage de trancher dans cette polémique absurde et archaïque. Heureusement pour eux un Cohn-Bendit est arrivé à leur rescousse dont l'intérêt pour la Bretagne peut quand même poser question. . Quant aux opposants, toujours ressassant ce qu'ils ont lu dans leurs petits journaux, je leur dirai simplement que ce qu'ils pensent sur l'avenir et le développement de leur Nantes-Atlantique actuel est totalement erroné. Ils veulent seulement ignorer que cet avenir est UNIQUEMENT entre les mains de Aéroports de Paris, Air France, la CCI locale, et derrière tout ça, le préfet du coin. Ce sont ces organismes qui dictent liaisons aériennes, fret ou pas fret, tarifs, etc. Certains doutent d'un avenir international, voire intercontinental de NDdL. Ils ne savent pas que l'avenir dépend, AVANT TOUT , de la clientèle et pas de celle des lowcost ou autres charters mais des hommes d'affaires, des commerciaux, de la gent politique, de la gent journaliste, des grands meetings sportifs, changement climatique; protocoles de Kyoto ou autres, autant de personnes qui paient 'plein pot' des tarifs cinq à dix fois supérieurs aux petits groupes touristiques. Adieu NDdL !
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