Tourisme et langue bretonne : peut mieux faire
Communiqué de presse publié le 7/08/14 18:32 dans Langues de Bretagne par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
Un reportage de France 3 qui montre une forte demande et une offre quasi-nulle en matière de langue bretonne ...
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Vos commentaires :
Reun Allain
Vendredi 15 novembre 2024
Langue bretonne et tourisme ? En voilà une question qu'elle est bonne ! Beaucoup reste à faire et à commencer par la formation des professionnels, guide saisonniers ou à l'année.
Depuis une dizaine d'année l'occasion m'a été donnée d'effectuer des visites guidées en Bretagne (trois en moyenne par ans) soit donc un bon échantillonnage d'une trentaine de guides fréquentés dont une majorité dans l'ouest breton. A chaque fois dans le groupe visiteurs, des Bretons du secteur Quimperlé, Le Faouet, Guémené/Scorff, il y en a toujours des « vicieux » dont je fais partie qui testent sans malice aucune les compétences bretonnes des guides. Jusqu'ici nous n'avons pas encore trouvé une personne ayant un minimum de connaissances leur permettant de comprendre le sens des noms de lieux, des personnage historiques et quant à répondre à une question simple en breton c'est la brasse coulée.
Question : comment se fait-il qu'il n'existe pas encore un diplôme validant un minimum de connaissance de langue bretonne et d'histoire de la Bretagne pour les personnes amenée à faire profession de guide ? Je serais curieux de monter dans le car d'un Tour Opérateur à l'aéroport de Nantes et voir comment conçus les commentaires d'un guide effectuant un tour de Bretagne. Le résultat ne doit pas être fameux !
Si vous voulez le pire embarquez sur les vedettes de l'Odet, ce ne sont que des petites fables un peu fadasses qu'on fait passer pour de l'imaginaire breton faisant passer les répressions du Duc de Chaulnes pour un épisode anecdotique voire limite légendaire.
Alwenn
Vendredi 15 novembre 2024
Il me semble que c'est madame Le Drian qui est en charge du tourisme à la région !
On n'a pas encore une vraie politique linguistique ambitieuse au niveau de la région (et encore moins des départements).
PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
J'en suis tres emu .
Le PS est vraiment une grande famille .
Helas ! personne chez moi , dans ma famille n'est PS donc je suis toujours a la Porte d'entree en ce qui concerne la Bretagne aujourdhui.
Donbzh
Vendredi 15 novembre 2024
petit coup de gueule d'un bonnet rouge
Excusez-nous de travailler dans le tourisme!
Excusez nous de promouvoir la Bretagne et de devoir subir les insultes de Fr3 , qui commme chacun sait promeut bretagne paysdeloire.
Faisant désormais parti de Produit en Bretagne , je n'en fait jamais assez et étant bonnet rouge ,je suis suspect, mais ce n'est pas fr3 qui va m'apprendre à faire mon métier !!!
Que ces journalistes étudient donc la place du Breton dans la presse régionale et peut-être qu'aprés je pourrai supporter leur leçon de morale
Reun Allain
Vendredi 15 novembre 2024
@ Alwenn. La seule bonne dimension pour l'organisme coordinateur du tourisme en Bretagne devrait être à l'échelle BZH 5 ou par défaut de réunification administrative CR B4 + CG44. Sauf à viser les touristes qui se contentent de bronzer idiots, les divisions administratives départementales sont préjudiciables à une politique cohérente. En général nos visiteurs ne viennent pas à priori pour la température de l'eau de nos rivages bretons et quand bien cela serait ça n'aurait qu'un intérêt saisonnier. C'est donc autour de notre patrimoine naturel, culturel, historique que doit se bâtir une politique touristique non saisonnière et de haute qualité.
Dans une telle politique, les frontières départementales sont un obstacle au développement. Nous souffrons trop aux « frontières » départementales des politiques malthusiennes qui veulent que chaque département conçoit ses documents imprimés ou web propres sans mentionner l'existence des sites tout aussi remarquables de l'autre côté du « mur ». Ces divisions départementales comme si ce n'était pas encore suffisant sont accentuées par les divisions communales. Pour illustrer mon propos, je prendrai l'exemple du secteur Forges des Salles, Abbaye de Bon Repos, Canal de Nantes à Brest, Lac de Guerlédan qui constitue un ensemble patrimonial à cheval sur les Côtes d'Armor et le Morbihan et dont le fracture départementale fait que cet ensemble n'est pas valorisé en tant que tel alors qu'on a une rare unité en centre Bretagne qui devrait être proposé comme un « Tout ».
Une véritable politique unifiée devrait prendre en considération la signalétique, bilingue bien évidemment et cohérente en se plaçant du point de vue du visiteur qui vient de l'autre bout du monde et qui à autre choses à faire que de s'embêter à deviner sur quelle commune il se trouve quand ce n'est pas pour chercher où sont les WC. Ça peut faire rigoler certains mais quand on voit l'état de certains de ces édifices (sales et en béton défraîchi) à proximité de monuments prestigieux comme les calvaires, ça ne donne pas une haute idée de Bretons.
Se réapproprier une politique touristique ambitieuse serait un des moyens de relier la langue bretonne, l'histoire, la culture générale à l'économie. Notre patrimoine le permet c'est dommage de ne pas en prendre plus conscience. S'il est vrai que la richesse maritime de la Bretagne en fait un atout irremplaçable, le fait de focaliser sur cette seule particularité fait qu'on occulte trop le reste pourtant tout aussi remarquable si on veut bien abolir les frontières départementales.
Patrice Marquand
Vendredi 15 novembre 2024
Reportage biaisé, où le présentateur se trouve à Carhaix, première ville de Bretagne en terme de développement de la langue bretonne. Mais, pour illustrer son propos, on va filmer au Conquet...Il lui aurait été plus simple de pousser la porte de l'Office de Tourisme de Carhaix ou d'aller jusqu'à l'Office de Tourisme de Rostrenen. Ces deux OT font la promotion de la langue et de la culture bretonne et leur personnel est capable de traduire le vocabulaire de base. Ils ont d'ailleurs édité des lexiques bilingues thématiques à destination des touristes et proposent des balades toponymiques.
En conclusion, si vous voulez entre parler breton et apprendre les rudiments de la langue, n'allez pas sur la côte, venez passer vos vacances en Centre-Ouest Bretagne !!
A noter que pendant la durée du FIL, les OT du Pays Centre-Ouest Bretagne tiennent un stand commun sur le festival. Demain, ce stand sera bilingue.
Jean Albert
Vendredi 15 novembre 2024
«Question : comment se fait-il qu'il n'existe pas encore un diplôme validant un minimum de connaissance de langue bretonne et d'histoire de la Bretagne pour les personnes amenée à faire profession de guide?» @Reun Allain : la règlementation jacobine vous inpsire !
Ar Vran
Vendredi 15 novembre 2024
Hélas comportement classique de boutiquiers qui n'ont toujours pas compris que de nombreux touristes viennent en Bretagne pour chercher autre chose que les éternels bains de mers et le paysage ? car si on reste uniquement à ce niveau, la Bretagne devient de moins en moins attractive face à la concurrence (étrangère et/ou française)
Comme toujours le problème vient des Bretons eux-mêmes qui par docilité et conformisme préfèrent faire« du français» que de montrer leur propre culture...
Par exemple combien de fois ne voit-on pas en basse bretagne des noms stupides type l'Abris côtier, les Sables xxx ou le Refuge alors que si on avait choisi un nom à consonance bretonne, cela aurait été plus vendeur.Mais cela est vrai pour les moutons bretons, c'est difficile de lire un nom en breton, restons au niveau du DOMISILADORE ou de la CREPERIE des flots, cela ça va et ne risque pas de réveiller les neurones des touristes...