Commémoration de la bataille de Saint-Aubin du Cormier

Communiqué de presse publié le 30/07/14 19:22 dans Histoire de Bretagne par Ronan Badouel pour Ronan Badouel
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A l'instar de chaque année, la cérémonie du souvenir de la bataille de St-Aubin-du-Cormier a été commémorée dimanche 27 juillet 2014 sur le site même de l'affrontement qui fit 6500 victimes dans les troupes ducales le 28 juillet 1488 et qui marqua la fin de l'indépendance de la Bretagne.

Ce fait historique est bien connu des spécialistes et des militants bretons mais reste hélas trop peu connu auprès des gens, une réalité occultée comme nombre de vérités qui jalonnent pourtant plusieurs millénaires de l'histoire de notre prestigieux petit pays.

De nombreuses personnes se sont réunies autour du Mémorial aux Bretons dans un climat très cordial dès 14h30, venues de Nantes, St Malo, St Brieuc, Vannes, Morlaix et ailleurs en Bretagne pour entendre les sages paroles d'encouragement au devoir de mémoire de Michel Chauvin, représentant Koun-Breizh 845 et de Jean-Loup Le Cuff, président de Musée-Archipel-Breton et de Koad-Sav-Pell rendant hommage à notre duchesse Anne de Bretagne qui fut témoin direct de cette sinistre bataille et dont c'est également le 500e anniversaire de la mort cette année. Il a aussi abordé les initiatives actuelles pour la réunification de la Bretagne.

Le public de 80 visiteurs a aussi prêté une oreille attentive à votre serviteur pour entendre la chronologie de ces faits d'armes qui transpirent encore aujourd'hui entre le bois de Hautes-Sèves et d'Uzel puis un temps de silence, de méditation et de recueillement a été observé dans la douce odeur des pins. Enfin notre ami le barde Tan Gwerh a entonné le Bro Gozh repris en coeur par toute l'assemblée.

A l'issue de la cérémonie du souvenir, le passé conditionnant l'avenir, les échanges ont été nombreux sur les questions de la transmission et la diffusion de l'histoire non-tronquée de la Bretagne, de la gratuité des routes rappelée par les actions menées par les Bonnets Rouges, des mouvements associatifs ou individuels qui militent pour la réunification de la Bretagne, des langues bretonnes et aussi de l'autonomie parlementaire pour la Bretagne de demain. Il a été évoqué la nécessité d'améliorer la signalisation sur la voie expresse toute proche pour annoncer le site de la bataille de St-Aubin-du-Cormier aux voyageurs.

Nous vous invitons, Bretonnes, Bretons, et tous ceux qui ne le sont pas (encore) à nous retrouver l'année prochaine le dernier dimanche de juillet pour perpétuer la mémoire de ce qui fut un véritable massacre contre notre pays qui était à ce moment en paix et prospère.

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Vos commentaires :
MANSKER
Samedi 23 novembre 2024
Hommage au Bretons, oui, aux Espagnols, aux Allemands, aux Gascons, et à d'autres. Et aux Francs aussi qui tombèrent en ces lieux. Mais que font nos ennemis de hier pour commémorer cette sanglante bataille ? En tout état de cause, il eusse fallut qu'un monument digne de ce nom commémore cette épisode glorieux pour les uns et catastrophique pour d'autres. Rien, y compris dans le lieu le plus sacré du proche village (me trompe-je ?). Doit-on voir une volonté délibérée d'ignorer sciemment ses propres combattants victorieux ? Les Francs ? C'est faire montre du plus grand mépris de l'espèce humaine, inclus de ses propres combattants ! Malheurs aux vaincus ! Oui on a donné ! Mais quel irrespect pour les troupes françaises tombées en ces lieux ! Alors ne parlons surtout pas des Bretons. La chair (à canon) humaine n'a pas de couleur, force est (encore) de le constater en ce premier août, anniversaire du début du premier grand cataclysme mondial. May they rest in peace !

druide Ron Kornôg
Samedi 23 novembre 2024
En guide de monument français, il y a la caserne de la Lande d'Ouée, toute proche, et qui rappelle symboliquement, ce n'est pas un hasard, l'occupation dont la Bretagne fait l'objet, précisément sur les lieux de la bataille... Un mémorial pour les soldats français tombés en ces lieux? Ce serait vécu comme une provocation, souvenez-vous du sort réservé à la statue de l'Union qui fut pulvérisée à Rennes en 1932!
Aussi, l'armée royale s'est livrée à une véritable boucherie fin juillet 1488 faisant au moins 6500 morts dans l'ost ducale. Les Français n'ont eu à déplorer «que» 1500 victimes tant ils étaient efficacement armés et déterminés à éradiquer, si besoin, le peuple breton qui n'avait rien demandé. Si les morts n'ont pas de couleur, la mémoire en a une...

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