Gwennyn s'impose au Festival de Cornouaille

Par une soirée déjà chaude et même orageuse, Gwennyn a surchauffé le théâtre de Cornouaille, ce vendredi soir à Quimper, dans le cadre du festival. Avec ses sept musiciens dont le virtuose breton de uillean pipe, Kevin Camus, qui joue ordinairement avec Nolwenn Leroy, comme d'ailleurs le violoniste Robert Le Gall aussi présent, Gwennyn a enchaîné jiggs, electro-plinns et gwerz poignantes, pour finir en apothéose avec «cyberfestnoz kemper» et en rappel «We can Plinn».

Avec son fidèle guitariste Patrice Marzhin, elle a mis au point un concert extraordinaire : Beo (vivant en breton), du nom de son dernier album. Gwennyn interprète avec talent une musique vivante basée sur des rythmes, des instruments, et des accords traditionnels, mais avec des textes en breton, en anglais et en français de son inspiration ou écrits par d'autres comme Gérard Manset.

Si Tristan et Iseult, Merlin ou le roi Arthur peuplent l'imaginaire de Gwennyn, elle aborde aussi des thèmes contemporains comme dans brezhoneg.come, une chanson sur la langue bretonne, sa langue maternelle. Beo comprend aussi d'excellentes compositions tirées de l'album précédent «Kan an Tevenn» comme «Kameled». Quand elle a invoqué le retour du roi Arthur pour libérer les Bretons dans «Kameled», la foule a applaudi.

Finalement, Gwennyn est descendue de la scène pour danser un plinn avec quelques douzaines des 400 personnes venues l'écouter et toutes conquises.

Philippe Argouarch