Les députés de Bretagne au pied du mur : la Réunification, c'est maintenant qu'ils doivent la voter

Dépêche publié le 22/07/14 17:19 dans La réunification par Christian Rogel pour ABP
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En septembre, l'Assemblée nationale doit revenir en 2ème lecture sur la question des limites des régions et les députés bretons ne devraient pas se réfugier dans l'absence, la présence, l'abstention ou même le vote non à la Réunification et contredit après coup. L'hégémonie du PS en Bretagne est en péril après les élections intermédiaires et la question de la Réunifications sera un élément des prochains débats électoraux. (voir notre article) et (voir notre article)

Le 21 juillet, après le vote en première lecture par l'Assemblée nationale de la carte des nouvelles régions, laquelle maintient la Bretagne dans sa forme incomplète, initiée par Pétain et imposée par le socialiste Guy Mollet en 1956, 6 députés socialistes du Finistère, sous le drapeau de Jean-Jacques Urvoas, ont publié un communiqué commun, qu'on peut résumer ainsi :

- L'absence de la Réunification suscitera « la déception chez un grand nombre de Bretons », mais le président de la République avait imposé de ne modifier aucune limite

- Le rapport de force penchait pour une fusion Bretagne-Pays-de-la-Loire (amendements venant des socialistes), si bien que le maintien est « une victoire symbolique » qui « relève du miracle »… « A défaut d'avoir concrétisé l'idéal, nous avons préservé l'essentiel ».

Tous les députés socialistes du Finistère ont signé, sauf Annick Le Loc'h (Pays bigouden-Cap Sizun) et Gilbert Le Bris (Concarneau). La première ne s'est pas récemment exprimée sur le sujet et n'était pas présente à l'Assemblée, le 18 juillet, pour pouvoir voter l'amendement De Rugy qui proposait la Réunification. Quant à Gilbert Le Bris, non présent également, il a annoncé sur son blog, le 21 juillet qu'il voterait pour l'amendement identique qui devrait être proposé au vote, en 2ème lecture.

Si Chantal Guittet (Guipavas-Landivisiau) a voté l'amendement De Rugy, on se demande comment il a été possible que Jean-Jacques Urvoas ait voté contre, alors qu'il a été un de ceux qui ont soutenu la Réunification avec fougue, ces derniers mois. Il a fait dire qu'il avait voulu voté oui, mais, on aurait préféré qu'il annonce en avoir demandé la rectification officielle aux services de l'Assemblée nationale. La présidence de la commission des Lois tiendrait-elle à si peu...

15 parlementaires de Bretagne 4 avaient publié, le 30 mai 2014, un communiqué dans lequel il s'engageait à agir pour la Réunification.

Avaient signé Gwendal Rouillard, Jean-Pierre Le Roch, Paul Molac, Corinne Erhel, Annie Le Houérou, Jean-Luc Bleunven, Richard Ferrand, Viviane Le Dissez, Gwenegan Bui, Jean-Jacques Urvoas et les sénateurs Odette Herviaux, Ronan Kerdraon, Jean-Luc Fichet, Jacky Le Menn et Yannick Botrel. On verra clairement ceux qui ont cédé aux sirènes parisiennes.

Yves Daniel, député du Nord de la Loire-Atlantique et Gilbert Le Bris, député de Concarneau ont pris position pour, mais, on note beaucoup de muets (Annick Le Loc'h, François Marc...). Notons qu'Appéré et Rolland persistent dans leur opposition et leur attitude anti-bretonne.

A droite, Marc Le Fur (UMP, Loudéac) est un combattant de la Réunification, sans cesse sur la brèche (cf. son très beau discours du 17-07-14 (voir notre article)), avec le concours actif d'Isabelle Le Callennec (UMP) et de Thierry Benoît (UDI, Fougères). On s'attend à des renforts de la part de l'UMP et de l'UDI, dont les députés présents ont voté pour la réunification, le 18 juillet.


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Dimanche 5 mai 2024
Oui à Nantes en Bretagne, mais en réalité et pas en v½u !

Nantes, avec Bordeaux, Liverpool, Bilbao, Lisbonne, est une des seules vraies métropôles atlantiques capables de structurer un espace et sa population. Ce peut devenir notre Barcelone.
Sa position géographique ne la subordonne pas à Paris, contrairement à Rennes, qui est une gare.

Il n'y aura pas d'économie maritime bretonne sans une forte liaison entre Brest, la Cornouaille, Lorient, et le pôle majeur de Saint Nazaire et de la rive droite de l'estuaire de la Loire. C'est pourquoi, une voie ferroviaire Brest - Nantes serait mille fois plus structurante que celle qui coute si cher pour gagner quelques minutes entre la pointe bretonne et Paris.

L'évolution de la Bretagne à quatre départements que nous connaissons accuse la stagnation et le recul de l'agriculture, de la pêche, du commerce maritime, de l'industrie, l'absence de production d'énergie proche, la transformation de côtes en zone chics de résidences secondaires et le viellissement de la population.
En somme, la parc marin d' Iroise et le parc naturel d'Armorique, avec quelques bretons typiques sous les dolmen. Et le peuple de Basse Bretagne qui a voulu rejeter sa langue vers 1950 ?
Donc, sans Nantes, pas de salut !

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Oui, Nantes a une histoire bretonne, et du breton peut se lire sur le palais DOBREE.
Mais depuis 70 ans , soit trois générations, cette histoire est niée, et 70 ans c'est déjà de l'histoire.
70 ans auparavant, c'était la guerre de 1870 (d'ar ger, ma jeneral) .
Depuis, l'Alsace est redevenue française, les colonies se sont libérées, la guerre froide s'est terminée, Israël s'est créé, la Chine s'est mise en commune, puis en usine, l'Europe est née.
Alors, Nantes et Bretagne sont des questions d'avenir et pas de passé !

Je vois comme tout le monde le parti socialiste à la veille d'une disparition pour 30 ans comme cela a été le cas après la période Mollettiste et sa honteuse politique colonialiste en Algérie.
Je note avec crainte la croissance du Front National en Basse Bretagne. Le dangereux nationalisme français s'implante devant le vide sidéral des propositions alternatives.
L'avenir qui se dessine en réaction au présent risque d'être pire et plus jacobin qu'aujourd'hui! Je crois donc que la possibilité de voir la Bretagne et Nantes ensemble dans une unité régionale est une opportunité historique qui ne se reproduira pas avant un siècle !


Qu'en pensent les nantais ? Nantes est historiquement bretonne, et sa population a une sympathie pour le rattachement à la Bretagne, mais une sympathie relative qui se retournerait si un rattachement était synonyme de perte de statut.
C'est dire qu'il faut clairement se positionner pour Nantes, capitale de la Bretagne Armorique.
On peut vouloir et demander une Bretagne à 5 départements, mais on ne peut y croire raisonnablement sans donner à Nantes autant que l'on attend d'elle.
Attention ! Il faut surtout éviter le danger, par idéologie, de se mettre en position d'en refermer la porte pour un siècle. D'autres régions aspirent à Nantes et ont des arguments et des soutiens politiques!

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