Réponse des comités Bretagne Réunie Quimper et Léon à l'article du Télégramme « Fusion-réu

Communiqué de presse publié le 10/07/14 12:18 dans La réunification par Yves-Alain Le Goff pour Yves-Alain Le Goff

Suite à la parution de l'article intitulé « Fusion-réunification. L'idée avance » dans l'édition du Télégramme du 8 juillet 2014, les comités Bretagne Réunie de Quimper-Cornouaille / Kerne Izel et Bretagne Réunie Léon entendent réagir à cette nouvelle tribune, partie prenante éditoriale pour la fusion des régions Bretagne administrative et Pays de Loire.

Au travers de ce nouvel article, le journal Le Télégramme influence clairement ses lecteurs, les faisant adhérer à l'option de la fusion, qui ne constitue pourtant pas le scénario préféré des habitants de la Bretagne administrative, ni de ceux de la Loire-Atlantique (d'après les résultats du sondage LH2 commandé par la presse quotidienne régionale paru le 03/07/2014).

Sous l'apparence fallacieuse d'une idée novatrice et consensuelle, le journal Le Télégramme vante les mérites du concept de « Fusion-réunification ». Il s'agirait d'avoir une région fusionnée à 9 départements et une Assemblée de Bretagne qui serait l'émanation des 5 départements bretons. Or, son analyse souffre d'une absence de pertinence politique (au regard des objectifs du projet de réforme territoriale) et d'une lecture viciée des résultats du sondage.

- absence de pertinence politique :

Le projet de réforme territoriale repose tout d'abord sur la volonté du Gouvernement de simplifier le « mille-feuille administratif ». Un des objectifs des promoteurs de cette réforme est de simplifier l'organisation administrative territoriale de notre pays. Créer une région hypertrophiée de 9 départements et une collectivité sui generis (l'assemblée de Bretagne) complexifie davantage l'organisation institutionnelle souhaitée.

- Lecture viciée des résultats du sondage :

Faire prévaloir les résultats du sondage LH2 favorables à la fusion des régions Bretagne administrative et Pays de Loire (62% des Bretons et 66% des Ligériens) alors que les sondés favorables à la réunification de la Bretagne à 5 départements sont plus nombreux (77% des sondés bretons et 70% des sondés habitant la Loire-Atlantique) relève d'un parti pris. Il convient de retenir en premier lieu l'option de la réunification, puisque c'est celle qui remporte l'adhésion du plus grand nombre.

De plus, les partisans d'une assemblée de Bretagne reconnaissent implicitement la nécessité de créer une structure qui ait du sens, dans un ensemble artificiel et technocratique qui en est totalement dénué. L'Assemblée de Bretagne aurait notamment à prendre en charge certains secteurs spécifiquement bretons, comme les politiques maritimes et portuaires ou le développement des énergies maritimes. Quels seraient, en revanche, les secteurs spécifiques à la région fusionnée, correspondant aux 9 départements ?

Enfin, nous dénonçons l'assimilation Fusion-réunification, des plus tendancieuses, visant à englober les deux perspectives en une seule, laissant supposer une réalité équivalente, allant jusqu'à tromper le mouvement très actif en faveur de la Réunification de la Bretagne historique à cinq départements.

Les comités Bretagne Réunie de Quimper-Cornouaille et du Léon peuvent vous transmettre les motivations des 17 000 manifestants à Nantes le 28 juin dernier, qui se sont rassemblés aux côtés d'élus de tous horizons. Dans le cas où ces événements ne seraient pas connus, ou occultés par la rédaction, nous rappelons aux lecteurs du Télégramme la demande civile et politique, de redonner à la Bretagne sa dimension effective, permettant son plein développement, pour une région forte de ses valeurs, en phase avec son économie, son histoire, et son avenir.

Les Comités Bretagne Réunie de Quimper-Cornouaille

et Bretagne Réunie Léon


Vos commentaires :
ronan Kerguelen
Vendredi 22 novembre 2024
Merci pour cette réponse

yann logoden
Vendredi 22 novembre 2024
Puisqu'il y a confusion entre réunification et fusion, on s'attend à ce que Le Télégrame explique la chose plutôt que de prendre parti pour la fusion. Or, c'est l'inverse qui se passe. Pourquoi ?

Naon-e-dad
Vendredi 22 novembre 2024
@yann logoden

La dernière trouvaille des adversaires de la Bretagne - ceux qui veulent la voir disparaître et/ou la noyer - est d'introduire de la confusion dans le vocabulaire.

Pour ce faire, ils jouent sur la proximité phonologique et la propension de nombres de nos contemporains à lire ou écouter en diagonale.

Cette tactique ne s'adresse évidemment pas à ceux qui sont sur le terrain, mais elle peut endormir ceux qui - de loin - écoutent le ron-ron de l'actualité.

On pressent déjà ce que cela donnerait dans un grand truc informe et incohérent: un Grand-Ouest serait - en voici la démonstration par anticipation - un grand-foutoir!

Pourquoi le télégramme, qui arrose trois départements (29, 22, 56) se prête-t-il à cette manoeuvre? Il faut sans doute chercher la réponse dans des réseaux de pouvoir plus ou moins occultes.

Les journalistes, par métier, apparaissent sous les feux de la rampe (l'éclairage médiatique), mais parmi ceux qui s'intéressent à la presse, nul doute qu'il y a des personnages qui préfèrent l'ombre, plus propice aux jeux du pouvoir.

Face à tout cela, il est plus simple, pour l'instant, de parler de Bretagne à cinq (22, 29, 35, 44, 56).

Si l'on fait abstraction des départements, parlons de Bretagne péninsulaire (et historique), un territoire géographique de 35.000 km2.

Un territoire largement tracé par la nature, et la culture. Un territoire économiquement et socialement pertinent. Un territoire, européen depuis toujours, et ouvert sur l'avenir.

La question devient: pourquoi les politiciens «hexagonaux» - pas tous! heureusement! - veulent-ils jouer à contre-sens ? Pourquoi veulent-ils s'embourber ?
Ne c'hellan ket respont d'an dra-se. A cela, qui pourrait répondre?


Ed du
Vendredi 22 novembre 2024
A Naon-e-dad,
Les decendants de Pétain évidemment! Rien n'a changé depuis.

marc iliou
Vendredi 22 novembre 2024
Le Télégramme et Ouest France sont des journaux largement subventionnés par les gouvernements qu'ils soit de droite ou de gauche et penchent un peu de chaque côté à chaque changement de gouvernement ! ce dont la France a peur c'est d'une Bretagne réunifiée et cela depuis des siècles ! quant au sondage qui nous dit que 63% des Bretons sont pour la fusion alors que 41% d'entre eux sont pour le statu quo cela fait déjà 104% de votants comme dans une république bananière ! sans compter que plus de 70% d'entre nous veulent la réunification on a un panel de votants d'au moins 174% !

Erick Le Rouge
Vendredi 22 novembre 2024
Afin de combatre les idées reçues, qui ont décidemment la vie dure...: Oui, c'est en 1941, sous le régime de Vichy, que la Loire-Inférieure est séparée officiellement de la Bretagne, le maréchal Pétain, lui-même y était opposé, et pourtant.... Mais ce choix ne faisait qu'entériner celui de la répartition administrative des régions économiques créées en 1938, sous le 3ème gouvernement du Radical Socialiste Edouard Daladier (12 avril 1938 / 11 mai 1939), et guerre ou pas, la séparation aurait été faite, quel que fut le régime au pouvoir ; ce ne fut pas un choix de politiciens, mais une volonté des économistes ! Car c'est la loi du marché, qui veut que les Lobbys détiennent les cordons de la bourse ou s'abreuve la bête politicienne.

Kristen
Vendredi 22 novembre 2024
Le rapport de la Cour des comptes sur les subventions directes à la presse écrite en France est évocateur; surtout à la page 40/184.
Qui paie commande.

Lien: Voir le site


SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
Je suis absolument de votre avis Erick,mais depuis l'ancien régime ,la monarchie a tenté de soustraire le pays nantais à la Bretagne ,la départementalisation a mis fin à son existence officielle en 1790 Le précurseur des régions économique que vous citez était Clémentel
Quand bien même s'il avait été totalement responsable de la partition de la Bretagne ,le fait de ne parler que de Pétain à ce sujet risque de nous couter très cher. En fait ce refrain permanent arrange bien les détracteurs de tous poils de la Bretagne ,les générations actuelles attendent autre chose, elles sont de moins en moins sensibles à ce type discours qui devient tous les jours de plus en plus ringard que de temps précieux perdu, car cette obstination a eu pour conséquence grave de faire l'impasse sur des arguments pragmatiques ayant la capacité de convaincre nos compatriotes de la nécessité du fait, qu'un territoire péninsulaire et qui n'aurait jamais du perdre ses synergies économiques retrouve son unité
Et à ce moment là la population sensible au bon sens que représente la réunification aurait eu un regard de plus en plus suspect sur ce tripatouillage territorial ,ses auteurs mettant en évidence leur imposture ,seraient tomber dans leur propre piège provoquent une détermination des bretons sans précédent

PIERRE CAMARET
Vendredi 22 novembre 2024
Erick le ROUGE .
Cela est tres exact .J'en veux donc au Gouvernement Francais d'avant la Guerre d'y avoir pense , au Gouvernement de Vichy d'avoir cree cette separation , mais surtout , je redis et redis surtout au Gouvernement Francais 1945-1946, et après d'apres maintenu cettte separation et l'avoir legitimee .

Marcel Texier
Vendredi 22 novembre 2024
Dans un livre exceptionnellement riche, mais malheureusement épuisé, «Requiem pour un empire défunt» et dont le sous-titre est «Histoire de la destruction de l'Autriche-Hongrie», François Fejtö, journaliste d'origine hongroise comme son nom l'indique, cite l'historien français Jean-Baptiste Duroselle qui dit:

«Il n'est pas impossible de penser - comme le fit en 1938 le grand magazine américain Time - que la presse française était la plus vénale du monde.»

Il est bien évident que les choses n'ont pas changé sur ce point depuis 1938 et que la presse française en Bretagne bat, elle, tous les records de vénalité !


eugène le tollec
Vendredi 22 novembre 2024
J'ai souvent dit une chose
La pensée d'état est supérieure à toute autre pensée partisane où d'émancipation
Nous aurons beau faire..nous serons toujours neutralisés...à moins d'une révolution.
Je rappelle que nous sommes dans les dernières relents de 1789 qui subliment toutes les déviances des partis.
J'ai aussi parler d'actions d'incivisme individuelles et collectives

Louis Le Bars
Vendredi 22 novembre 2024
L'utilisation excessive de Pétain concernant la réunification est peut-être à double-tranchant, et il est vrai que la volonté de détacher la Loire-Atlantique de la Bretagne et de fractionner la Bretagne, est ancienne de la part des gouvernements français.

Il est également bon de rappeler que Pétain n'est pas un martien déconnecté de la tradition française, mais est un «héros» de 1914 porté au pouvoir (avec les pleins pouvoirs) par la droite et la gauche française en 1940. On a un ancien Président de la République socialiste qui a participé à ce régime, et de nombreux hauts-fonctionnaires.

Dire que le détachement de la Loire-Atlantique de la Bretagne date de 1941 est en revanche loin d'être inexact et imprécis...politiquement l'exécutif des Conseil Généraux à cette époque, ce sont les Préfets. Le PREFET est le pivot incontournable de toutes les politiques locales depuis Napoléon.

Or, en 1941, le régime de Vichy crée les PREFETS DE REGION.

Les régions Clémentel n'étaient que des regroupements interdépartementaux de CCI, sans valeur administrative ou politique...mettre sur le même plan les régions économiques de Clémentel et les Préfets de Région n'a aucun sens.

Avec les Préfets de Région, on a un découpage politico-administratif, au-dessus des départements. C'est bien le Régime de VICHY qui a crée en premier les REGIONS. Le terme de REGION a d'ailleurs été repris après la Libération (pas anodin !) et le découpage lui-même repris dans les grandes largeurs, les principales différences étant liées à la fin de la ligne de démarcation qui coupait certains départements en deux (ainsi la Région d'Angers de 1941 incluait l'Ouest de l'Indre-et-Loire).

Dire que 1941 marque le début de la partition de la Loire-Atlantique par rapport au reste de la Bretagne n'est pas du tout mensonger.


Yann LeBleiz
Vendredi 22 novembre 2024
@ Erick Le Rouge, Spered Dieud

La vérité historique, c'est que depuis l'invasion de la Gaule par les Francs, ces derniers n'ont jamais accepter la présence d'un pays puissant à l'ouest de ce qu'ils prétendent être «leur» territoire.

Après, on peut discuter, mais tout cela ça tourne en rond...!

La question de la Bretagne est simple : Est-ce qu'un peuple, un pays, à le droit à l'existence si son voisin plus puissant militairement n'y consent pas?

La vision de la Bretagne vu de France, c'est :
N'ayant pas réussi l'asservissement (Empire Franc), ce fut l'occupation militaire (1488) puis l'annexion (1532), puis l'interdiction d'exercer les libertés avec tentative avorté de génocide (Révolution française) qui a laissé place au déni d'existence et à la paupérisation (début du 20ème siècle) pour aujourd'hui terminer le travail par un démembrement territorial, partiel (1941) puis total (2014) justifié par le risque de porter atteinte à un régime politique faiblement démocratique et autoproclamé indivisible...!

Les français consentent à ce que les bretons existent en tant que français, mais en aucun cas en tant que bretons...!

Bon bien voilà...!
Pétain, ou pas, le projet français pour la Bretagne ne date pas d'hier!

Et les médias (même bretons) sont prêt à laisser leur sacro-sainte liberté de la presse de coté, pour s'assurer des revenus (l'argent n'a pas d'odeur)!

Reste à savoir si c'est ça le monde que nous souhaitons!


eugène le tollec
Vendredi 22 novembre 2024
Louis Le Bars...c'est pourquoi,tout doit être revu et la Bretagne doit être le catalyseur et l'étincelle du renouveau de la France..
J'ai toujours parler( par conviction et pragmatisme..et réalisme d'une refonte de cette républisque qui ne tient plus ses objectifs pour le peuple.et les peuples de France.
Le fédéralisme de bon sens est une solution... pour un resserrement de la,structure..par affinités des peuples.
Là est la seule issue.

Louis Le Bars
Vendredi 22 novembre 2024
J'ai remarqué plusieurs articles dans la presse parisienne qui évoque systématiquement (voire quasi uniquement) le cas de la Loire-Atlantique pour le «droit d'option des départements» en indiquant bien que les élus de ce département seraient favorables à ce droit d'option en vue d'obtenir le rattachement à la Région Bretagne.

J'ai même lu un article récemment, où Jean-Marc Ayrault est présenté en militant du rattachement du 44 à la Région Bretagne.

J'avoue ma grande perplexité après les déclarations fracassantes du président du CG 44 (Bretagne à 5 départements «morte et enterrée», revendication «passèiste»...) et le positionnement constante d'Ayrault contre la réunification bretonne.

Je ne crois plus à l'erreur de journalistes, vu le nombre d'articles, vu le contexte, vu les manifestations médiatisées...alors pourquoi donc les élus du 44 sont présentés de la sorte ?? Y a t-il une dimension électoraliste bretonne tout en jouant la carte du Grand-Ouest ?

Avec les élus actuels, quand bien même un droit d'option permettrait au 44 de quitter les PdlL sans son accord, je ne pense pas qu'il serait utilisé.


Péri Loussouarn
Vendredi 22 novembre 2024
@ Louis Le Bars

Je crois surtout que tout est fait par l'oligarchie parisienne pour brouiller les cartes, et cela marche puisque les journalistes de la jacobinie ne savent même pas faire la différence entre réunification et fusion...

N'oublions pas que tout cela n'est que l'aboutissement d'un long travail de désinformation dont les victimes sont les bretons...

Un exemple simple est celui de la page wikipédia de «La Bretagne» : présentée comme ancienne province française alors qu'évidemment elle a d'abord été un royaume et un duché indépendant ; nous avons aussi le breton est un patois alors que notre langue est plus ancienne que le français, etc etc : la désinformation à tous les étages !


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