Réponse des comités Bretagne Réunie Quimper et Léon à l'article du Télégramme « Fusion-réunification. L'idée avance »
Suite à la parution de l'article intitulé « Fusion-réunification. L'idée avance » dans l'édition du Télégramme du 8 juillet 2014, les comités Bretagne Réunie de Quimper-Cornouaille / Kerne Izel et Bretagne Réunie Léon entendent réagir à cette nouvelle tribune, partie prenante éditoriale pour la fusion des régions Bretagne administrative et Pays de Loire.
Au travers de ce nouvel article, le journal Le Télégramme influence clairement ses lecteurs, les faisant adhérer à l'option de la fusion, qui ne constitue pourtant pas le scénario préféré des habitants de la Bretagne administrative, ni de ceux de la Loire-Atlantique (d'après les résultats du sondage LH2 commandé par la presse quotidienne régionale paru le 03/07/2014).
Sous l'apparence fallacieuse d'une idée novatrice et consensuelle, le journal Le Télégramme vante les mérites du concept de « Fusion-réunification ». Il s'agirait d'avoir une région fusionnée à 9 départements et une Assemblée de Bretagne qui serait l'émanation des 5 départements bretons. Or, son analyse souffre d'une absence de pertinence politique (au regard des objectifs du projet de réforme territoriale) et d'une lecture viciée des résultats du sondage.
- absence de pertinence politique :
Le projet de réforme territoriale repose tout d'abord sur la volonté du Gouvernement de simplifier le « mille-feuille administratif ». Un des objectifs des promoteurs de cette réforme est de simplifier l'organisation administrative territoriale de notre pays. Créer une région hypertrophiée de 9 départements et une collectivité sui generis (l'assemblée de Bretagne) complexifie davantage l'organisation institutionnelle souhaitée.
- Lecture viciée des résultats du sondage :
Faire prévaloir les résultats du sondage LH2 favorables à la fusion des régions Bretagne administrative et Pays de Loire (62% des Bretons et 66% des Ligériens) alors que les sondés favorables à la réunification de la Bretagne à 5 départements sont plus nombreux (77% des sondés bretons et 70% des sondés habitant la Loire-Atlantique) relève d'un parti pris. Il convient de retenir en premier lieu l'option de la réunification, puisque c'est celle qui remporte l'adhésion du plus grand nombre.
De plus, les partisans d'une assemblée de Bretagne reconnaissent implicitement la nécessité de créer une structure qui ait du sens, dans un ensemble artificiel et technocratique qui en est totalement dénué. L'Assemblée de Bretagne aurait notamment à prendre en charge certains secteurs spécifiquement bretons, comme les politiques maritimes et portuaires ou le développement des énergies maritimes. Quels seraient, en revanche, les secteurs spécifiques à la région fusionnée, correspondant aux 9 départements ?
Enfin, nous dénonçons l'assimilation Fusion-réunification, des plus tendancieuses, visant à englober les deux perspectives en une seule, laissant supposer une réalité équivalente, allant jusqu'à tromper le mouvement très actif en faveur de la Réunification de la Bretagne historique à cinq départements.
Les comités Bretagne Réunie de Quimper-Cornouaille et du Léon peuvent vous transmettre les motivations des 17 000 manifestants à Nantes le 28 juin dernier, qui se sont rassemblés aux côtés d'élus de tous horizons. Dans le cas où ces événements ne seraient pas connus, ou occultés par la rédaction, nous rappelons aux lecteurs du Télégramme la demande civile et politique, de redonner à la Bretagne sa dimension effective, permettant son plein développement, pour une région forte de ses valeurs, en phase avec son économie, son histoire, et son avenir.
Les Comités Bretagne Réunie de Quimper-Cornouaille
et Bretagne Réunie Léon
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