Quand les chercheurs s'intéressent à Diwan
Communiqué de presse publié le 15/06/14 14:03 dans Langues de Bretagne par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
Lors du colloque Pluri-L, consacré au plurilinguisme, trois communications avaient trait aux écoles en immersion Diwan et Bressola
La France est en retard dans la mise en place du plurilinguisme, demandé pourtant par les institutions européennes.
Alors que l'Autriche, la Suisse, pays polyglottes (quatre langues officielles) mettent en place des curricula (programmes) pour les élèves permettant des enseignements plurilingues, et non pas l'accumulation des monolinguismes, la recherche française découvre que l'immersion utilisée dans les écoles associatives permet un plurilinguisme humaniste, un apprentissage de la démocratie et de l'autonomie.
Les chercheurs réunionnais, Maryvette Balcou Debussche et Frédéric Tupin partaient de l'expression «dispositif hors sol» et après avoir procédé à 58 entretiens, ils ont mis en avant l'originalité du «système D», entendez système Diwan.
Pensant trouver de la fermeture et un souci unique de conservation de la langue, ils ont changé de représentations.
Leur travail de chercheur pourrait aussi changer les représentations et la scolarisation monolingue de la Réunion, où une grande partie des enfants parle créole à la maison. Pourront-ils alors enfin être scolarisés dans le respect de leur plurilinguisme en français et en créole ?
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Vos commentaires :
Péri Loussouarn
Vendredi 15 novembre 2024
Le message est clair mais il devrait être accompagné d'une grille de lecture à l'adresse de nos dirigeants jacobins pour qui cet article ne doit être qu'un parfait charabia....
Et en plus vous osez avancer les termes de démocratie... et d'autonomie !!!!
Yann Maneguen
Vendredi 15 novembre 2024
Sans langue de bois, quand même, Diwan est toujours dans un échec patent quand à l'utilisation de la langue par les élèves en dehors de la classe.
Ce fait implique une tromperie sur la marchandise : le breton n'est QUE la langue de la classe et aux adultes qui le savent (beuacoup des employés de service ne parlent pas breton) dans l'enceinte de l'école.
Bref, ce n'est en aucun cas diwan ni son système qui sauvera la langue.
M'est avis qu'une langue ne peut vraiment se transmettre que dans la même institution depuis qu'ils existent : c'est la famille.
Donc la question est : les bretons bretonnants sont-ils assez adultes pour abandonner les thèses de 68 et créer des familles ayant de nombreux enfants (car une langue se transmet par le jeux entre enfants essentiellement). quand je dis nombreux, cela veut dire beaucoup de choses :
fini la contraception et la liberté(?) sexuelle divorces et avortements à tout va, choisir une certaine pauvreté, assumer pleinement ce que le mot famille veut dire (un sacrifice permanent !).
Pell emañ Yann diouzh e gazeg.
Mes enfants ont appris le français en allant à Diwan.
Joan Pere Le Bihan
Vendredi 15 novembre 2024
Par contre La Bressola a réussi à faire du catalan la lanhue majoritaire ( et donc d'intégration)dans la cour de récréation, il m'est même arrivé d'entendre des élèves de secondaire de la Bressola crier en catalan dans la rue...La méthode existe, il suffit de l'appliquer avec rigueur:
Voir le site
yann ar born
Vendredi 15 novembre 2024
@ P.LOUSSOUARN qui dit «Bref, ce n'est en aucun cas diwan ni son système qui sauvera la langue.»
Peut-être pas seulement DIWAN, mais DIWAN y aide et y aidera certainement.
L'article parle de plurilinguisme, pas de natalité !!!